Au cours des dernières semaines, on a pu remarquer que les Sénateurs d’Ottawa se plaisaient de plus en plus à jouer les trouble-fêtes face aux formations adverses; tant par la présence de résultats positifs que par la qualité de la performance sportive.

Au-delà de leur récente séquence de 3-0-3 la maison et de 7-1-3 à leurs 11 dernières sorties au Centre Canadian Tire, les Sénateurs impressionnent par la résilience et la ténacité dans leur jeu. Le niveau de compétitivité instauré par D.J. Smith prend de plus en plus forme pour cette jeune formation à la recherche d’une identité renouvelée pour les années futures.

Après avoir connu un début de saison des plus difficiles dans la capitale nationale (1-5-2), les Sénateurs jouent avec autorité et sans complexe d’infériorité vis-à-vis l’adversaire de la division canadienne. Dans ce sprint final du calendrier régulier, il sera intéressant de voir à quel point les Sens pourront faire mal à certaines équipes en pleine course aux séries éliminatoires.

Smith est choyé présentement, avec une belle compétition à l’interne à la position de gardien de but, alors que Joey Daccord, Filip Gustavsson et Anton Forsberg se livrent une belle bataille en l’absence de Matt Murray et de Marcus Hogberg.

Toujours en reconnaissant que 2-3 départs ne font pas nécessairement une saison, et encore moins une carrière, la constance de ces trois gardiens a définitivement ajouté une couche de confiance et d’assurance dans le jeu des Ottaviens.

Or, il n’y a pas juste la tenue des gardiens qui retient l’attention dernièrement. Le concept collectif est de plus en plus visible au sein de la formation, tant par la qualité du jeu défensif (sans la rondelle) que par la grande détermination à bien faire les petites choses qui peuvent faire la différence entre la victoire et la défaite. Cela se reflète certainement dans la colonne des buts alloués à l’adversaire en temps réglementaire.

On voit de belles choses de la part des jeunes Sens; plus d’efficacité en repli défensif, du jeu plus structuré, des joueurs plus disciplinés et prêts à faire les sacrifices nécessaires à la réussite de leur équipe (tirs bloqués, meilleure utilisation du bâton pour couper les lignes de passes, soutien offensif en sortie de territoire).

Malheureusement, en raison d’une situation hors de leur contrôle, les hommes de Smith ont été contraints à l’inactivité lors de la dernière semaine en raison du report de certaines parties. L’entraîneur ottavien doit espérer que sa formation sera en mesure de reprendre là où elle a laissé. Il espère que sa formation continuera de se nourrir de cette confiance renouvelée.

Shane PintoLes Sénateurs ne font pas exception à la règle!

S’il y a un dossier qui sera à surveiller de très près chez les Sénateurs au cours des prochains jours, ce sont bien les intentions de la haute direction dans la gestion des jeunes espoirs Jacob-Bernard Docker, Shane Pinto et Jake Sanderson, tous les trois provenant des rangs universitaires américains.

Ces décisions devront être murement réfléchies de part et d’autre pour le bien organisationnel et pour le bien des athlètes eux-mêmes. Il faut être très prudent dans ces dossiers, et œuvrer avec le plus grand des doigtés, en gardant en tête les nombreux sacrifices du passé lors des multiples ventes de feu des dernières années.

Le respect du processus devra demeurer et être la priorité pour le développement et le cheminement à long terme de ces trois jeunes surdoués dans l’objectif de les positionner dans des conditions à succès pour le moyen et le long terme.

Toujours en tenant compte que le circuit Bettman fait de plus en plus de place aux jeunes, la valise du gros bon sens devra prendre le dessus dans les intentions du directeur général Pierre Dorion. Il devra prendre en considération plusieurs aspects, notamment que deux des trois jeunes hockeyeurs mentionnés ci-haut évoluent à la position névralgique de défenseur.

Une position qui ne pardonne pas et laisse très peu de place à l’erreur, et, par le passé, l’organisation a justement fait l’erreur de faire graduer certains joueurs trop vite. Ceux-ci, sans les nommer, sont rapidement passés de la catégorie « projets » à la catégorie « suspects ». Il faut donc faire très attention!

Marc BergevinCanadiens de Montréal : toujours centrés sur l’objectif de départ!

Comme le dit si bien le vieil adage : « on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs », et lorsqu’on regarde la situation du Canadien, cela s’applique très bien à la suite du remue-ménage des dernières semaines.

Il n’y a pas beaucoup de personnes qui pourront reprocher au directeur général, Marc Bergevin, de faire preuve d’audace et de prendre des décisions difficiles dans des moments de grandes attentes et de forte chaleur.

Guidé par son instinct et ses propres expériences du passé, Bergevin a agi avec un objectif bien précis en tête : renforcir le message du début de saison sur les visées organisationnelles à court terme.

Stratégiquement, il faut rendre à César ce qui appartient à César; Bergevin a fait du très bon boulot en ajoutant une belle profondeur à sa formation et quelques joueurs clés, tout en n’hésitant jamais à bouger s’il voyait son équipe en difficulté.

Même avec sa marge de manœuvre au niveau de la flexibilité salariale, il a encore réussi à trouver le bon partenaire de danse question de colmater une brèche évidente dans l’édition actuelle, et de donner des outils supplémentaires à son nouvel entraîneur, Dominique Ducharme. L’arrivée d’Eric Staal fera du bien à l’équipe.

Il s’agit encore une fois d’une transaction qui confirme les intentions du moment. On veut absolument se classer en séries éliminatoires et faire un bon bout de chemin.

Toujours en acceptant que Staal ne soit plus le Staal des belles années, le vécu de celui-ci servira certainement la cause du CH. Si l'on réussit à bien gérer son temps d’utilisation et qu'on l’utilise à bon escient, le Canadien en sortira une meilleure formation et il s'agit d'un autre vétéran qui aidera la cause des jeunes.