Mélodie Daoust et ses coéquipières canadiennes attendent avec impatience le premier match de la ronde préliminaire du Championnat du monde 2021, mais ce n’est pas uniquement parce qu’il marquera la fin d’une traversée du désert avec la pandémie de la COVID-19.

 

Depuis le 13 avril 2019, la Québécoise tente de digérer le revers de 4 à 2 du Canada devant la Finlande en demi-finale du plus récent Mondial. L’équipe a finalement dû se contenter de la médaille de bronze à cette compétition. Daoust n’attend que l’occasion de venger ce revers et elle aura la chance de faire comprendre aux Finlandaises son ressentiment vendredi puisque les deux équipes s’affronteront pour lancer les hostilités du Groupe A (18 h à RDS).

 

« C’est vraiment ce qui me motive depuis deux ans. Je ne l’ai pas encore digéré », a souligné Daoust au sujet de cette dernière défaite contre la Finlande.

 

« Lorsque tu penses à ta dernière compétition, tu as le choix soit d’être démoralisée avec ça ou de prendre ce feu et être animée par lui. Je pense qu’on a hâte comme équipe de montrer le travail que nous avons fait dans les dernières années », a soutenu l’athlète de 29 ans.

Ce sentiment est également partagé par sa coéquipière Marie-Philip Poulin qui est heureuse du calendrier de la compétition comme elle met la table pour une confrontation qui s’annonce coriace dès le départ.

 

« Je pense que c’est encore très frais dans notre mémoire. Obtenir la médaille de bronze à ce tournoi, ce n’est pas ce qu’on voulait. Ce n’est pas acceptable et c’est une motivation supplémentaire. On sait à quoi s’attendre », a-t-elle soutenu.

 

« On attend ce tournoi depuis longtemps, donc de pouvoir le commencer contre la Finlande, il n’y a rien de mieux. Elles ont une très bonne équipe, mais il y en a plusieurs dans ce tournoi », a mentionné Poulin.

 

Outre la Finlande, le Canada disputera des matchs contre les athlètes du Comité olympique russe, la Suisse et les États-Unis lors de la ronde préliminaire. La tâche s’annonce donc loin d’être facile pour les Canadiennes qui tentent de grimper sur la plus haute marche du podium à ce tournoi pour la première fois depuis 2012.

 

Depuis ce couronnement, elles ont terminé avec quatre médailles d’argent et une en bronze. Même si l’équipe canadienne a été tenue à l’écart sur la scène internationale au cours des deux dernières années, il n’est pas question de revoir les attentes à la baisse pour ce Championnat du monde, tant chez les joueuses que la direction de l’équipe.

 

« Les attentes sont toujours de gagner une médaille d’or, a convenu la directrice générale de l’équipe Gina Kingsbury. Ça vient avec le programme au Canada et les attentes sont là. C’est notre objectif de gagner une médaille d’or ici et de continuer à grandir pour devenir encore plus fortes pour les Jeux olympiques. »

 

« Je crois que peu importe la préparation, notre mentalité ne changera jamais. On vise toujours l’excellence et on vise la médaille d’or. On sait que les autres pays ont eu des saisons et ont su s’entraîner ensemble. Ce sont des réalités différentes, mais on ne se donne aucune excuse », a affirmé Daoust.

 

« C’est notre but ultime. On le sait chaque fois qu’on enfile ce chandail qu’il vient avec une forme de pression. Il y a des attentes, mais je crois que c’est un beau privilège », a expliqué de son côté Poulin qui était de l’équipe championne en 2012.

 

La capitaine de l’équipe n’a pas la recette miracle qui permettra à son équipe de mettre fin à sa disette dorée à cette compétition. Elle pense toutefois que l’équipe a les éléments en place pour y parvenir. Comme le tournoi est disputé jusqu’au 31 août, il ne faudra pas paniquer si jamais le retour à la compétition était plus compliqué que prévu.

 

« Ça fait longtemps que nous n’avons pas mis ce chandail, que nous avons joué ensemble, donc je pense qu’il faudra aussi qu'on soit patientes envers nous, mais nous sommes prêtes », a confirmé Poulin.

 

« Je pense que dans les dernières années, on se concentrait beaucoup sur les autres équipes, mais cette fois, c’est vers nous qu’on veut diriger notre concentration. On veut regarder ce qu’on fait et aller de l’avant », a ajouté l’attaquante de 30 ans.

 

La réalité de la pandémie obligeant la tenue du Championnat du monde en août, c’est donc déjà à compter du 4 février prochain que les Canadiennes seront à Pékin pour tenter de reconquérir leur titre olympique. Il est difficile de ne pas voir cette compétition comme l’occasion idéale pour les différentes formations présentes de se comparer à quelques mois seulement des prochains Jeux olympiques d’hiver.

 

« C’est différent de commencer l’année avec un championnat du monde. Ce n’est pas l’idéal. Je pense qu’il faut voir le positif et ça donne une bonne idée des éléments qu’on doit travailler. On voit aussi les autres pays alors que nous sommes proches des Olympiques », a mentionné Kingsbury.

 

« C’est une très bonne préparation, un très bon commencement vers les Olympiques. On sait qu’ils arrivent assez vite, mais pour le moment, ça demeure le Championnat du monde notre principal point d’attention », a précisé Poulin qui espère ajouter une deuxième médaille d’or provenant de cette compétition à sa récolte.

« Nos attentes sont toujours envers l'or »