LONDRES - Liverpool s'est imposé samedi 4-1 chez West Ham et reste au contact des cinq autres gros du championnat, qui jouent tous dimanche. En attendant Manchester City-Arsenal et Chelsea-Manchester United dimanche, cette 11e journée de Premier League confirme l'embellie du Leicester de Claude Puel, auteur d'un 2-2 intéressant à Stoke.


Les Reds ont remporté leur quatrième victoire en cinq rencontres par au moins trois buts d'écart. Comme les fois précédentes, l'adversaire était toutefois relativement modeste. West Ham, 17e, pourrait en effet être relégable au terme de cette journée, en cas de victoire d'Everton dimanche face à Watford. Liverpool a inscrit deux buts en trois minutes (Mohamed Salah, 21e et Joel Matip, 24e), puis un troisième peu avant l'heure de jeu (Alex Oxlade-Chamberlain, 56e), une minute après la réduction du score de Manuel Lanzini. A la 75e minute, l'ailier égyptien des Reds s'est offert un doublé.

Dans ce match très intense mais désordonné, les joueurs de Jürgen Klopp ont su résister à l'impact physique délibérément imposé par une équipe pourtant très bien pourvue en joueurs techniques, mais qui se noie dans la confusion tactique. La formation de Slaven Bilic, qui a vu le stade se vider aux deux tiers dans les vingt dernières minutes, a encaissé onze buts sur les quatre derniers matches. Liverpool, 6e et englué dans un peloton de quatre équipes à 19 points, reste au contact des cinq autres poids lourds de Premier League.

« C'est vraiment une bonne semaine mais le break arrive au bon moment », a reconnu son technicien allemand.

Les Foxes sortent du trou, Clarets pétillants

Lors du premier match de ce samedi, Leicester, désormais managé par Claude Puel, n'a pu obtenir davantage qu'un match nul sur le terrain de Stoke (2-2), pire défense du championnat. Mais les Foxes, 12e avec 13 points, entretiennent l'invincibilité de leur technicien français.

L'autre bonne affaire de ce samedi revient à Burnley, qui a remporté à Southampton une nouvelle victoire (0-1), grâce à un but de Sam Vokes (81e). Confortablement installés en septième position, les Clarets de Sean Dyche ont déjà quasiment glané la moitié du total de points (19) récoltés l'an dernier en toute une saison (40). Avec une défense qui donne enfin de vrais gages de solidité, le maintien en Premier League s'annonce donc beaucoup plus aisé cette fois.

Défi psychologique pour Manchester City

Les joueurs de Pep Guardiola recevront Arsenal dimanche, et pourraient compter huit points d'avance sur leur principal rival pour le titre, Manchester United, qui se déplace un peu plus tard à Chelsea.

Comme l'a démontré son éclatante victoire à Naples (2-4) cette semaine, Manchester City est, avec le Paris-Saint-Germain, l'équipe la plus performante d'Europe en ce début de saison.

Mais les équilibres peuvent rapidement évoluer: il y a exactement un an, Manchester City était également leader de Premier League et venait de disposer du FC Barcelone (3-1) quatre jours plus tôt en Ligue des Champions, dans ce qui allait rester comme sa dernière grande performance de la saison puisque City n'allait finalement pas remporter le moindre titre. Aucun relâchement n'est possible, d'autant plus que Tottenham, 3e du classement, est en pleine confiance après son succès devant le Real Madrid (3-1) cette semaine et recevra la lanterne rouge Crystal Palace.

Chelsea prêt à régler son Conte

Cinq jours après la lourde défaite sur le terrain de l'AS Rome (3-0) lors de la quatrième journée de Ligue des Champions, le manager des Blues joue gros en recevant Manchester United. La visite exceptionnelle du propriétaire du club, Roman Abramovich, au centre d'entraînement de Cobham en fin de semaine n'est pas passée inaperçue.

Comme à Wembley face à Tottenham (victoire 1-2, le 20 août), Antonio Conte pourrait ressortir le schéma tactique des grandes occasions, un 3-5-2 sécuritaire avec le duo Drinkwater-Kanté au coeur du dispositif. Le Français, clairement indispensable, devrait en effet faire son retour après un mois d'absence.