MADRID – Avec le 400e but de Lionel Messi en Championnat d'Espagne et un doublé de Luis Suarez, le meneur Barcelone a balayé Eibar 3-0 dimanche et conservé cinq longueurs d'avance sur l'Atlético Madrid, guidé par la régularité d'Antoine Griezmann contre Levante (1-0).

Près d'un but par match en 435 rencontres de Liga (0,92), tel est l'incroyable bilan de Messi, qui a atteint la barre des 400 unités lors de cette 19e journée avec une frappe croisée du gauche sur un service de Suarez (53e).

« Ce sont des chiffres stratosphériques », l'a félicité son entraîneur Ernesto Valverde au micro de beIN Sports Espagne. « Il est d'une autre galaxie. »

Suarez a pour sa part marqué deux fois (19e, 59e) et talonne l'Argentin au classement des buteurs avec 14 buts, contre 17 pour Messi, meilleur marqueur absolu de l'histoire de la Liga.

Griezmann, lui, compte 9 buts en Liga mais il vient de frapper six fois en cinq journées : il a inscrit dimanche l'unique but de la victoire des « Colchoneros » contre Levante sur un penalty controversé obtenu pour une main adverse dans la surface.

Au classement, le FC Barcelone (1er, 43 pts) maintient à distance l'Atlético (2e, 38 pts). Et son avance sur Séville (3e, 33 pts) est désormais passée à dix longueurs après la défaite 2-0 à Bilbao des Andalous.

À la mi-saison, le Barça, champion d'hiver, a adopté un rythme de croisière, en dépit d'une défaite de son équipe bis jeudi en huitièmes de finale aller de Coupe du Roi contre Levante (2-1).

Antoine GriezmannGriezmann swingue

Même Philippe Coutinho, médiocre trois jours plus tôt, a haussé son niveau de jeu dimanche : conforté par son entraîneur Ernesto Valverde et titularisé, il s'est racheté avec une jolie prestation, dont une passe décisive pour Suarez (19e) et plusieurs actions de classe, comme ce coup du sombrero à l'entrée de la surface.

Eibar a certes un peu bousculé le Barça en première période mais la capacité de finition des Catalans a fait la différence. Le trio Messi-Suarez-Coutinho s'est régalé, avec par exemple une belle action chorale mal conclue par « La Puce » (58e).

Quant au Français Ousmane Dembélé, entré pour les vingt dernières minutes, il a fait admirer sa pointe de vitesse pour compliquer les choix d'Ernesto Valverde, qui devra aligner une équipe de gala jeudi en Coupe du Roi pour tenter de renverser Levante.

À l'Atlético Madrid, la menace est moins collective : en l'absence de Diego Costa (pied), Antoine Griezmann a inscrit à lui tout seul les six derniers buts des « Colchoneros »!

Bref, ça swingue pour « Grizi », qui a fêté dimanche l'ouverture du score en mimant un solo de guitare.

L'Atlético invaincu à domicile

La nouvelle année n'a pas altéré les bonnes habitudes de l'Atlético, toujours invaincu cette saison à domicile.

« C'est notre meilleur match cette saison, ou l'un des meilleurs », a savouré l'entraîneur Diego Simeone en conférence de presse.

Pourtant, la rencontre a débuté par deux coups durs pour l'équipe madrilène : la blessure du défenseur Stefan Savic (8e) et un but de Koke annulé pour une faute préalable (11e), après recours à l'assistance vidéo (VAR).

La VAR n'est en revanche pas intervenu quand l'arbitre a signalé penalty pour un ballon détourné du bras par un joueur de Levante (55e). Une circulaire récente de la Fédération espagnole prévoyait pourtant de ne pas sanctionner ce genre de mains involontaires lorsque le bras est appuyé au sol...

Penalty polémique, donc, et ouverture du score de Griezmann, qui a marqué à chacun de ses cinq derniers matchs toutes compétitions confondues. Ce but entretient la belle série du champion du monde, qui compte 14 unités en matches officiels cette saison.

Et pour ne rien gâcher, l'Atlético a fait le trou sur Séville : les Andalous ont perdu 2-0 sur la pelouse de l'Athletic Bilbao avec un doublé supersonique (23e, 84e) de l'attaquant Iñaki Williams... qui n'avait plus marqué à domicile en Liga depuis plus de deux ans!

Ceballos sauve le Real face au Betis

Un coup franc providentiel de Dani Ceballos a permis au Real Madrid de s'imposer dans la douleur face au Betis Séville (2-1) pour remonter à la quatrième place du Championnat d'Espagne, allégeant la pression autour de l'entraîneur Santiago Solari.

Privé de Gareth Bale, Toni Kroos ou Thibaut Courtois au stade Benito-Villamarin, le Real a aussi perdu Karim Benzema, blessé à l'auriculaire de la main droite (45e+1) et remplacé à la pause.

Et alors que Sergio Canales avait égalisé (67e) avec l'aide de l'assistance vidéo à l'arbitrage (VAR) après l'ouverture du score de Luka Modric (13e), Ceballos a pris ses responsabilités face à son ancien club, sur un coup franc parfaitement enroulé (88e).