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ROME – La Juventus a fait un pas vers la Ligue des Champions en s'imposant 2-0 chez l'Atalanta, dimanche lors de la 34e journée, dans un match marqué par des insultes du public envers Dusan Vlahovic, auteur du second but bianconero.

« Malheureusement, ces cris continuent, il faut les combattre », a souligné l'entraîneur de la Juve Massimiliano Allegri, interrogé après la rencontre sur DAZN sur les choeurs de nature raciste, selon les médias, ayant visé son avant-centre serbe en fin de rencontre.

« Je pense qu'il faut les ignorer, les mesures devront être prises par ceux qui doivent le faire », a ajouté le technicien.

Vlahovic, hors de lui, a été averti pour avoir intimé le silence aux supporters bergamasques après avoir célébré son but, inscrit d'une belle frappe dans la lucarne de Marco Sportiello au bout du temps additionnel (90+9e).

Une façon pour le buteur de répondre aux insultes dont il avait été la cible quelques minutes plus tôt et qui ont contraint l'arbitre à suspendre le match quelques instants.

« Le racisme doit être combattu mais, selon moi, il s'agit davantage de manque de respect, de manque d'éducation », a estimé l'entraîneur de l'Atalanta Bergame Gian Piero Gasperini.

« Si vous parlez de racisme, vous faites fausse route, nous avons Pasalic, Djimsiti, dans le passé Ilicic, ils auraient aussi dû être visés par des cris », a-t-il ajouté sur DAZN.

Le défenseur brésilien de la Juventus Alex Sandro a réclamé pour sa part « une loi plus sévère » contre les manifestations de « racisme ».

« Il y a tellement d'enfants qui viennent au stade et ne devraient pas apprendre de telles choses », a-t-il ajouté.

Les incidents racistes sont fréquents dans les stades italiens. Les supporters de la Juventus eux-mêmes ont été protagonistes de cris racistes contre Romelu Lukaku lors d'un match de Coupe d'Italie début avril.

Avant cette fin de match agitée, les Turinois avaient pris l'avantage grâce à un but du jeune ailier anglais de 19 ans Samuel Iling-Junior (56e), opportuniste à la récupération d'une frappe contrée d'Arkadiusz Milik.

Les Turinois, qui avaient mis fin à une série de cinq matchs sans victoire toutes compétitions confondues contre Lecce mercredi (2-1), s'emparent de la deuxième place, avec deux points d'avance sur la Lazio, battue samedi par l'AC Milan (2-0).

Cela permet aux Bianconeri de faire un grand pas vers une qualification pour la prochaine LdC, même s'ils restent sous la menace d'un nouveau retrait de points pour fraudes comptables présumées. Une première pénalité de 15 points a été suspendue mais le club doit de nouveau être jugé par la justice sportive.

L'Atalanta, toujours sixième, compte cinq points de retard sur l'Inter Milan et sa quatrième place de Serie A, synonyme de qualification en LdC.

 Naples célèbre son titre par une victoire signée Osimhen
            
Naples a étrenné dimanche son nouveau titre de champion d'Italie dans un stade Diego-Maradona en fête par une courte victoire sur la Fiorentina (1-0) grâce à un penalty de Victor Osimhen.

L'avant-centre nigérian, déjà auteur du but ayant mathématiquement assuré le scudetto napolitain jeudi à Udine (1-1), s'est fait pardonner un autre penalty manqué en début de seconde période. Il conforte sa place de meilleur buteur avec ce 23e but, devant Lautaro Martinez (Inter Milan, 19).

Dans un stade encore une fois à guichets fermés (environ 55 000 spectateurs), l'équipe de Luciano Spalletti s'est mise au diapason de l'ambiance festive en renouant avec le succès à domicile - cela ne lui était plus arrivé depuis la mi-mars.

Osimhen, qui ne voulait pas être celui qui aurait pu gâcher la fête, n'a laissé personne lui prendre le ballon quand s'est présenté le second penalty de la soirée, obtenu par Khvicha Kvaratskhelia.

Il a tiré sur sa droite, comme la première fois, mais le portier florentin Pietro Terracciano n'a cette fois pas réédité son arrêt du premier penalty et a laissé le Nigérian lancer les festivités.

La remise du trophée n'aura lieu que le 4 juin, après l'ultime journée, mais le stade Maradona n'a évidemment pas attendu pour fêter le titre dans un festival de couleurs.

« Emotion unique »

Avec du bleu, évidemment, partout autour du stade et sur les gradins. Sur les maillots de toutes les époques arborés par les tifosi, portant les noms des glorieux anciens - l'incontournable Maradona, bien sûr, mais aussi Mertens - et de nouveaux héros - Osimhen, Khvaratskhelia, Di Lorenzo...

Et pour l'entrée sur le terrain des nouveaux champions d'Italie, encore du bleu et blanc dans un virage, mais aussi les couleurs du scudetto et de l'Italie - vert, blanc, rouge - dans l'autre.

Et du violet à la sortie des vestiaires pour les Napolitains, accueillis par une haie d'honneur de la Fiorentina.

La fête s'est prolongée après le coup de sifflet final avec un tour d'honneur, avant une célébration promise haute en couleurs par le propriétaire du club, Aurelio De Laurentiis, producteur de cinéma à la tête du club depuis 2004.

« C'est une émotion unique, surtout pour le petit... On a largement mérité ce titre et on est là pour dire merci à tout le monde », a expliqué à l'AFP un supporter, Luigi, 45 ans (il ne souhaite pas donner son nom de famille), venu au stade avec son fils Ciro, 10 ans, vêtu d'un maillot du Napoli.

Vlahovic hué et buteur

Au milieu de toute ces festivités, il y avait quand même un match à jouer, à l'enjeu plus que modéré entre des Napolitains déjà champions et une Viola (8e) n'ayant plus guère de chance de décrocher un strapontin européen.

La Fiorentina a montré plus d'allant au début, mais Pierluigi Gollini, titularisé dans la cage napolitaine à la place d'Alex Meret, s'est interposé devant Luka Jovic (15e, 18e). Mais Naples a peu à peu pris le contrôle du match et logiquement pris l'ascendant, emmené par l'envie d'Osimhen et de Kvaratskhelia, entré peu avant la pause après la blessure visiblement sérieuse d'Hirving Lozano.

Le nouveau dauphin du Napoli est la Juventus, qui a battu l'Atalanta à Bergame (2-0) pour passer devant la Lazio, dominée samedi par l'AC Milan (2-0).

Le match a été marqué par des insultes racistes du public bergamasque envers Dusan Vlahovic, auteur du second but bianconero. Le Serbe a été averti pour voir intimé le silence aux supporters après son but, comme Romelu Lukaku il y a un mois quand il avait la cible de cris racistes de la part de tifosi de la Juve en Coupe d'Italie.

Le Turinois Alex Sandro a réclamé « une loi plus sévère » contre les manifestations de « racisme », mais l'entraîneur de l'Atalanta Gian Piero Gasperini a davantage vu un « manque d'éducation » que de « racisme » dans ces insultes.