L'AC Milan mène plus que jamais la course au titre en Italie après sa courte victoire à Cagliari (1-0) samedi, avec trois points d'avance sur Naples, vainqueur de l'Udinese (2-1), et désormais six sur une Inter Milan poussive, accrochée par la Fiorentina (1-1).

Dimanche, la Juventus (4e), hôte de la Salernitana (dernière), aura l'occasion de revenir à seulement un point des Nerazzurri (3e) avant leur face à face prévu début avril, après la trêve internationale.

La Roma et la Lazio se disputeront elles la 5e place, synonyme de Ligue Europa, dans le derby à l'affiche de cette 30e journée.

Milan sur la vague

Sous la pluie en Sardaigne, Milan ne s'est pas embourbé contre un Cagliari mal classé (17e) mais jamais commode à domicile.

Le leader a d'abord été maladroit, à l'image d'une occasion gâchée par Olivier Giroud en début de match. Mais le revenant des Bleus, rappelé par Didier Deschamps s'est rattrapé en offrant le but de la victoire à Ismaël Bennacer, auteur d'une belle volée (59e).

Milan a ensuite tenu, non sans frayeurs: Mike Maignan a tremblé devant Joao Pedro (76e), le néo-Azzurro convoqué par Roberto Mancini pour les barrages de qualification au Mondial-2022, mais surtout Leonardo Pavoletti qui a trouvé la barre (89e).

Peut-être la chance du champion pour ce Milan qui enchaîne sur une troisième victoire 1-0 de rang. "Ca reste trois points. On voudrait gagner 2 ou 3-0, mais 1-0 cela suffit. Ne pas prendre de but est très important", a réagi Bennacer sur DAZN.

Son entraîneur Stefano Pioli a rapporté que Mike Maignan et Fikayo Tomori, apparus très énervés après le coup de sifflet final, lui avaient dit avoir été la cible de cris racistes.

 Inter à l'arrêt

Les Nerazzurri, grands favoris à mi-saison pour conserver leur couronne, sont au ralenti sur la phase retour, avec seulement sept points sur les sept derniers matches.

Tout s'est joué en début de seconde période dans un match très rythmé face à la Fiorentina en course pour les places européennes (8e): la Viola a ouvert la marque par Lucas Torreira (50e), l'Inter a répliqué par Denzel Dumfries de la tête (55e).

Ce score nul - assez logique - n'a pas évolué malgré une énorme dernière occasion de chaque côté: Alexis Sanchez, pour l'Inter, a d'abord vu un défenseur dévier sa frappe puissante (89e) puis Jonathan Ikoné, pour la Fiorentina, a buté sur Samir Handanovic (90+4e).

« Peur? Absolument pas, c'est normal que l'équipe ressente davantage de poids, mais il faut rester tranquilles », a assuré Simone Inzaghi.

Osimhen voit double

Victor Osimhen est "un joueur qui va au-delà de ses potentialités, il a une fougue qui va au-delà des limites", assure l'entraîneur de Naples Luciano Spalletti.

L'intenable Nigérian a signé son deuxième doublé consécutif pour conduire Naples vers une précieuse victoire à domicile contre l'Udinese (2-1). Alors que  le stade Maradona grondait, l'ex-Lillois a remis les siens en selle d'un coup de tête (52e) puis d'une reprise croisée (63e).

Avec ce nouveau doublé, une semaine après celui également décisif à Vérone contre l'Hellas (2-1), Osimhen - 11 buts en Serie A - entretient les espoirs de scudetto du Napoli qui était mené depuis la 22e minute, sur un joli tir au ras du poteau de Gerard Deulofeu.

Avec une seule ombre au tableau pour Luciano Spalletti, mais surtout Roberto Mancini: la sortie sur blessure du latéral droit de la Nazionale Giovanni di Lorenzo, à moins d'une semaine du début des barrages.