L'après-Cristiano Ronaldo a commencé de la mauvaise des façons pour la Juventus Turin, battue à domicile samedi par l'étonnant promu Empoli (0-1), et qui ne compte qu'un point après les deux premières journées de Serie A.

Volontaire mais confuse, la Juve a été bousculée par un Empoli sans complexes. Et, comme un clin d'oeil au grand absent Ronaldo, parti vers Manchester United vendredi, le buteur toscan du soir (Leonardo Mancuso, 21e) porte le no 7, le numéro fétiche de la vedette portugaise.

Sans CR7, l'entraîneur bianconero Massimiano Allegri a tenté plusieurs options pour attaquer: sans réel avant-centre en première période, en confiant l'animation offensive à Paulo Dybala, Federico Chiesa et Juan Cuadrado, avec Alavaro Morata discret en no 9 après la pause.

Mais l'absence du Portugais s'est fait cruellement sentir, et en attendant l'arrivée, imminente selon la presse italienne, de l'international italien Moise Kean, le public, de retour au Juventus Stadium, n'a pas retenu ses sifflets en fin de match.

La Juve, décidée à partir du bon pied après le nul initial contre l'Udinese (2-2), a pourtant affiché son envie d'entrée en se ruant à l'assaut du promu. Et il a fallu deux grands arrêts du gardien toscan Guglielmo Vicario devant Federico Chiesa (4e, 12e) pour maintenir Empoli à flot.

Mais passé ce premier quart d'heure turinois, les Toscans ont pris confiance et ont trouvé la faille sur leur première occasion: une frappe contrée Nedim Bajrami dont a profité Mancuso oublié dans la surface turinoise (21e).

La Juve, piquée, a tenté de réagir, de façon souvent trop précipitée, face à une étonnante équipe d'Empoli combative et organisée.

Dans ce match disputé à 100 à l'heure, le promu, loin de se contenter d'attendre, n'est même pas passé loin d'assommer les Bianconeri par Patrick Cutrone (à coté, 25e) et sur une tête en retrait dangereuse de Chiesa que le gardien bianconero Wojciech Szczesny a dû claquer en corner pour éviter le but gag (45e)!

Voyant que la Juve n'y arrivait pas, Allegri a lancé en seconde période Morata dans une rencontre toujours aussi rythmée par des occasions de part et d'autre et un arbitre sifflant peu.

Dybala s'y est essayé (47e, 58e) mais Bajrami aussi s'est montré dangereux (48e).

Comme l'animation offensive flottait toujours côté Juve, Allegri a notamment lancé Manuel Locatelli et Dejan Kulusevski, après avoir sorti un Adrien Rabiot à la peine et un Chiesa épuisé.

La Juve a tenté d'accroître la pression et de faire reculer le promu de plus en plus: Locatelli a manqué de peu le cadre sur un centre puissant du Suédois (70e) puis de nouveau sur la fin (90+4e).

Mais le champion de Serie B de la saison dernière a tenu son exploit jusqu'au terme. La Juve, elle, a du pain sur la planche si elle veut le redevenir en Serie A en fin de saison.

La Lazio atomise la Spezia

Chez la Lazio, Ciro Immobile a frappé trois fois pour vaincre La Spezia (6-1), au Stadio olimpico.

Avec deux victoires en deux matchs, Maurizio Sarri a réussi son atterrissage sur le banc de la Lazio même si, comme lors de la première journée à Empoli (3-1), son équipe a eu besoin d'encaisser un but rapide pour entrer dans son match.

Après l'ouverture du score de La Spezia de Thiago Motta, par Daniel Verde en embuscade (4e), Ciro Immobile a immédiatement remis en selle la Lazio en égalisant de près (5e) puis en doublant la mise à l'entrée de la surface (15e).

Juste avant la pause, il a raté une première fois le triplé quand son penalty a été détourné par le gardien ligurien Jeroen Zoet (45+1e). Mais Thiago Motta avait à peine le temps de souffler qu'Immobile se rattrapait en marquant de la tête sur le corner (45+2e).

La Spezia accusait encore le coup au retour des vestiaires et Felipe Anderson en profitait pour filer marquer un quatrième but (47e).

A la dérive et à dix après l'exclusion de Kelvin Amian pour une faute en position de dernier défenseur (54e), La Spezia a encore craqué deux fois: sur une percée plein axe de la recrue Elseid Hysaj (70e) puis une frappe délicieuse de Luis Alberto (85e)!

Dans l'autre match de l'après-midi, l'Atalanta a confirmé ses débuts poussifs en concédant un nul à domicile face à une solide équipe de Bologne (0-0).

Un score nul et vierge auquel ne sont pas vraiment habitués les tifosi bergamasques, tant l'équipe de Gian Piero Gasperini est habituellement une véritable "machine à buts".

Victorieuse avec mille difficultés en ouverture face au Torino (2-1), l'Atalanta a encore été bousculée avant de pousser davantage, mais en vain, dans dans la dernière demi-heure.

L'entrée en jeu pour le final de Roberto Piccoli, 20 ans, le joker qui avait sauvé la « Dea » contre les Grenats, n'a cette fois pas suffi.