RIYAD, Arabie saoudite – L'Athletic Bilbao, sacré l'an dernier, a surclassé L'Atlético Madrid 2-1 jeudi et rejoint le Real Madrid, vainqueur du FC Barcelone 3-2 après prolongation mercredi, en finale de la Supercoupe d'Espagne, dimanche à Riyad (Arabie saoudite).

Les Basques ont encaissé le premier but, sur une tête de Joao Felix qui a heurté le pied du poteau droit et le dos d'Unai Simon avant d'entrer dans la cage (62e), mais ont fait basculer le match en quatre minutes : la tête de Yeray Alvarez (77e) et la reprise du jeune Nico Williams (81e) ont bouleversé la fin du match, marquée aussi par l'expulsion de José Maria Gimenez (90e+2) pour un pied haut devant Iñigo Martinez.

Au lendemain du palpitant clasico de mercredi dans le désert saoudien, la deuxième demi-finale de la Supercoupe n'a pas déçu et écrit une fois encore un scénario fou.

L'Atlético Madrid, champion d'Espagne en titre, et l'Athletic Bilbao, vainqueur de la Supercoupe d'Espagne en janvier 2021 à Séville face au Barça (3-2 a. p.) et finaliste de la Coupe du Roi aussi face aux Catalans (4-0), se sont neutralisés pendant plus d'une heure... et la rencontre s'est désamorcée dans le dernier quart d'heure.

Histoire de corners

Joao Felix, aligné d'entrée par Diego Simeone aux côtés d'Angel Correa (préféré à Luis Suarez, notamment), a ouvert la marque d'un but chanceux : à la retombée d'un corner de Thomas Lemar, la tête du prodige portugais se fraye un chemin pour pénétrer dans le but basque, après une mésentente entre Yeray Alvares et le gardien de la Roja Unai Simon.

Mais le défenseur basque va se rattraper quelques minutes plus tard : deux minutes après le premier but, à la 64e, Yeray, de la tête, oblige Jan Oblak à sortir une parade de grande classe sur sa ligne. Et à la 77e, toujours sur un corner de son capitaine Iker Muniain, Yeray règle la mire : il s'impose dans les airs entre Renan Lodi et le capitaine rojiblanco Koke, et parvient à tromper Oblak.

Ce sont décidément les coups de pied arrêtés qui ont tranché le sort de cette deuxième demi-finale. Trois minutes après l'égalisation basque, Nico Williams alerte encore Oblak, après avoir été trouvé dans la surface par son frère Iñaki.

« Je n'oublierai jamais »

Et une minute plus tard, à la 81e, la jeune pépite basque (19 ans) va lui aussi parvenir à battre la portier slovène, en glissant une reprise à ras de terre et petit filet, à la suite d'un corner repoussé.

« L'embrassade avec mon frère après mon but, c'est un moment que je n'oublierai jamais », a réagi la pépite basque au coup de sifflet final, également félicité par sa mère, une semaine après avoir marqué un doublé en 16es de finale de Coupe du Roi contre l'Atlético Mancha Real (2-0).

« On ne peut pas le cacher : l'équipe est faible défensivement et dans le jeu aérien », a scandé pour sa part Diego Simeone en conférence de presse d'après-match. « On doit trouver les réponses à nos questions. Sinon, cela va être très compliqué jusqu'à la fin de la saison », a abondé le gardien Jan Oblak sur Movistar+.

C'est donc le tenant du titre qui aura le droit de défendre sa couronne dimanche face au Real Madrid, sacré en 2020. Et qui inflige au passage un coup de frein supplémentaire dans la saison de l'Atlético.