LISBONNE (AFP) - Les buts qui ont marqué la phase finale de l'Euro-2004 de soccer au Portugal (12 juin-4 juillet) remporté par la Grèce.

Premier tour:
. Giorgios Karagounis (GRE), 7e min de Portugal-Grèce (1-2), le 12 juin à Porto (stade du Dragon): le défenseur portugais Paulo Ferreira rate sa relance. Karagounis récupère la balle, file plein axe et frappe de 25 m à ras de terre. Ricardo est battu et le Portugal aussi. La Grèce crée la surprise dès le match d'ouverture.

. Zinédine Zidane (FRA), temps additionnel de France-Angleterre (2-1), le 13 juin à Lisbonne (stade da Luz): menant au score depuis la 38e, les Anglais filent vers la victoire. Dans les arrêts de jeu, Makelele obtient un coup franc à l'approche de la surface. Zidane, d'une frappe remarquablement travaillée, trompe James et égalise. Deux minutes plus tard, il finira d'assommer les Anglais en inscrivant un penalty.

. Henrik Larsson (SUE), 57e min de Suède-Bulgarie (5-0), le 14 juin à Lisbonne (stade Alvalade): les Suédois, qui mènent 1-0 depuis la 32e minute donnent le tournis à la défense bulgare. Ljungberg sert Edman sur le côté gauche. Ce dernier centre en direction d'Henrik Larsson qui, en plein course, se jette à l'horizontale pour couper la trajectoire du ballon et trompe Zdravkov d'une splendide tête plongeante.

. Ruud van Nistelrooy (PBS), 81e min d'Allemagne-Pays-Bas (1-1), le 15 juin à Porto (stade du Dragon): pour leur entrée en matière, les Néerlandais sont menés au score. Il ne reste que neuf minutes à jouer. Van der Meyde centre pour Van Nistelrooy. Celui-ci, marqué de près par Woerns, semble trop avancé au premier poteau pour pouvoir tirer. Mais qu'importe l'angle, presque impossible: sa reprise de volée parvient à tromper Kahn.

. Zlatan Ibrahimovic (SUE), 85e min d'Italie-Suède (1-1) le 18 juin à Porto (stade du Dragon): les Italiens croient tenir leur première victoire, mais sur un ballon aérien que Buffon ne parvient pas à contrôler, Ibrahimovic se jette sur le ballon et, dos au but, réalise une aile de pigeon peu académique qui lobe Vieri, impuissant sur la ligne de but.

. Vladimir Smicer (TCH), 88e min de Pays-Bas - République tchèque (2-3), le 19 juin à Aveiro: après 87 minutes somptueuses, les Néerlandais - qui menaient 2 à 0 - et les Tchèques font jeu égal (2-2). Mais, sur une frappe de Heinz, le gardien Van der Sar repousse dans les pieds de Poborsky qui sert Smicer. Le joueur de Liverpool transforme la passe en but et envoie la République tchèque en quarts au terme du plus beau match du tournoi.

. Nuno Gomes (POR), 57e min d'Espagne-Portugal (0-1), le 20 juin à Lisbonne (stade Alvalade): obligé de l'emporter pour atteindre les quarts, le Portugal peine à trouver l'ouverture. Entré à la pause à la place de Pauleta, Nuno Gomes ouvre le score d'une frappe du droit de 20 m sur une passe de Figo et met fin à l'anxieté de 10 millions de Portugais.

. Dmitri Kirichenko (RUS), 2e minute de Russie-Grèce (2-1), le 20 juin à Faro: la Russie, déjà éliminée, débute pied au plancher face à des Grecs qui jouent leur qualification. L'attaquant Kirichenko, 27 ans, lancé dans l'axe, prend le meilleur sur Katsouranis, qui n'est pas parvenu à dégager. Du droit, il bat Nikopolidis. Le ballon franchit la ligne 65 secondes après le coup d'envoi. Le but le plus rapide de l'histoire du Championnat d'Europe des nations vient d'être inscrit. La Grèce, future championne d'Europe, s'inclinera finalement 2-1, concédant sa seule défaite du tournoi.

. Johan Vonlanthen (SUI), 26e min de Suisse-France (1-3), le 21 juin à Coimbra: à 18 ans 4 mois et 20 jours, l'attaquant suisse devient le plus jeune buteur de l'histoire dans une phase finale d'Euro. Il bat le record établi quatre jours plus tôt par l'attaquant anglais Wayne Rooney (18 ans, 7 mois et 24 jours)... contre la Suisse (3-0).

. Mattias Jonson (SUE), 89e min de Danemark-Suède (2-2), le 22 juin à Porto (stade do Bessa): alors que le Danemark mène 2-1 depuis la 66e, le gardien Soerensen repousse un tir de Wilhelmsson, mais Jonson suit et égalise. Un résultat qui fait le bonheur des cousins de la mer Baltique, qualifiés pour les quarts, au détriment de l'Italie qui, dans le même temps, s'impose pour rien face à la Bulgarie (2-1).

Quarts de finale:
. Angelos Charisteas (GRE), 65e min de France-Grèce (0-1), le 25 juin à Lisbonne (stade Alvalade): après un petit exploit technique qui trompe Lizarazu, Zagorakis, sur l'aile droite, s'avance et adresse un centre parfaitement dosé pour Charisteas qui trompe Barthez de la tête. La France, championne d'Europe en titre, est éliminée.

Demi-finales:
. Maniche (POR), 58e min de Portugal-Pays-Bas (2-1) le 30 juin, à Lisbonne (stade Alvalade): sur un corner rapidement joué par Cristiano Ronaldo, Maniche hérite du ballon et arme un tir enveloppé du droit, dans un angle fermé, qui va se loger dans la lucarne. La Selecçao mène 2-0 et va se qualifier pour la première finale de son histoire.

. Traianos Dellas (GRE), temps additionnel de la première période de la prolongation de République tchèque-Grèce (0-1, b.e.a.), le 1er juillet à Porto (stade du Dragon): sur un corner de Tsiartas, Dellas, au premier poteau, détourne le ballon de la tête et trompe Cech. Avec ce premier but en argent qui vaut de l'or, le défenseur central de l'AS Rome qualifie la Grèce pour la finale.

Finale:
. Angelos Charisteas (GRE), 57e min de Portugal-Grèce (0-1), le 4 juillet à Lisbonne (stade da Luz): sur un corner de Basinas, Charisteas saute plus haut que Costinha. Sa tête trompe Ricardo. Les Portugais ne s'en remettront pas. L'attaquant du Werder Brême (ALL) offre à la Grèce le succès le plus inattendu qui soit. Elle sera championne d'Europe pendant quatre ans.