Le no 1 mondial Novak Djokovic s'est qualifié samedi pour les demi-finales du Masters 1000 de Rome, dont il est tenant du titre, au terme d'une bataille homérique contre le Grec Stefanos Tsitsipas (no 5) 4-6, 7-5, 7-5. 

Le Serbe a puisé dans ses meilleurs coups et sa rage de vaincre pour renverser une rencontre que le Grec avait en main quand elle avait été interrompue par la pluie vendredi soir, avec un set et un bris d'avance (6-4, 2-1). 

« On a l'impression d'avoir joué deux matchs, et en fait c'est ce qu'on a fait... Hier il jouait mieux, il a aussi mieux commencé aujourd'hui. C'était sans doute mon match le plus difficile de l'année », a reconnu « Nole », qui, après la victoire de Rafael Nadal vendredi contre Alexander Zverev, montre que les « anciens » ont encore de l'énergie à revendre face à la génération montante.

Sacré à cinq reprises à Rome (en dix finales), Djokovic sera de retour dès la fin d'après-midi sur le court central pour disputer sa demi-finale contre l'Italien Lorenzo Sonego (33e mondial), tombeur d'Andrey Rublev (no 7) 3-6, 6-4, 6-3. 

Devant un Tsitsipas revenu avec la même justesse que vendredi, le Serbe a dû batailler pour revenir très vite dans le match, ce qu'il a fait en brisant à son tour pour égaliser à 4-4 dans le second set. 

La bataille est alors devenue dantesque, avec une avalanche de balles de bris sauvées de chaque côté, comme elle l'avait été à l'automne dernier en demi-finale de Roland-Garros avec une victoire du Serbe en cinq sets. 

Tsitsipas sortait le grand jeu sur son service et écartait les balles de set les unes après les autres mais il devait finalement abdiquer sur la quatrième, pour le grand plaisir du public ravi de se voir offrir un troisième set.

« Nole » était de nouveau au bord de la rupture au début du troisième, en perdant son service (à 1-1) puis en envoyant valser violemment sa raquette, ce qui lui valait un avertissement. 

Mais une fois encore, le no 1 mondial a trouvé les ressources pour revenir, en sauvant pas moins de quatre balles de 4-1 en faveur du Grec sur son jeu de service suivant! 

La chance de Tsitsipas, qui n'a jamais battu le Serbe sur terre battue en trois confrontations, était passée. Puisant dans toute la panoplie, du service aux amorties, Djokovic terminait le plus fort pour l'emporter en 3h15. 

« Cela a été un peu de chance, de la force mentale et les bons choix tactiques au bon moment », a résumé le Serbe, sans redouter le deuxième rendez-vous prévu en fin de journée : « Je n'ai pas joué tant de matchs cette année, je ne me sens pas épuisé ».