MONTRÉAL - La Blainvilloise Aleksandra Wozniak sera encore la tête d'affiche de la formation canadienne qui affrontera l'Argentine dans le duel pour une place au sein du Groupe II mondial, les 24 et 25 avril au stade Uniprix du parc Jarry à Montréal.

Elle sera accompagnée de Marie-Eve Pelletier, de Repentigny, Valérie Tétreault, de Saint-Jean-sur-Richelieu, et Sharon Fichman, de Toronto.

La Lavalloise Stéphanie Dubois, une joueuse classée 113e au monde qui a souvent représenté le Canada en Fed Cup dans le passé, n'a pas été choisie par Sylvain Bruneau, le capitaine de l'équipe canadienne.

Selon Bruneau, l'absence de Dubois est davantage un reflet de la profondeur de l'équipe canadienne, plutôt qu'un signe que l'athlète de 23 ans ne répond pas aux attentes.

"Le choix a plutôt été fait en fonction des conditions de jeu qui prévaleront au cours de l'affrontement contre l'Argentine, a indiqué Bruneau. Pendant qu'Aleksandra demeurait un choix logique, celui de Valérie s'imposait à cause de ses succès sur surface rapide."

Wozniak, qui est classée 44e au monde, détient le record canadien de la Fed Cup pour les victoires, avec 30. La joueuse canadienne la mieux classée compte donc un gain de plus que Sonya Jeyaseelan dans ce contexte.

Tétreault a été choisie à cinq reprises au sein de l'équipe canadienne Miele de la Fed Cup, mais n'a pas encore disputé de match. Elle se classe présentement au 115e rang dans la WTA. Elle a bien fait jusqu'ici cette année, atteignant notamment le deuxième tour d'un tournoi WTA à Memphis, ainsi que le tableau principal des Internationaux d'Australie, disputant alors un match du premier tour face à Kim Clijsters.

Bruneau a fait remarquer qu'avant le duel de Fed Cup au Paraguay en début d'année, Dubois avait été sélectionée devant Tétreault même si celle-ci jouait très bien.

"Valérie venait tout juste de se qualifier aux Internationaux d'Australie, elle avait eu trois bonnes victoires (en qualifications) et elle venait aussi de vaincre Stéphanie, la semaine auparavant, dans un tournoi en Australie, a-t-il noté. Et on avait choisi Stéphanie à cause du genre de surface (au Paraguay).

"Maintenant, les conditions seront différentes et seront très propices au jeu de Valérie."

Joueuse la plus aguerrie compte tenu de ses sept saisons au sein de l'équipe canadienne, Pelletier est la meilleure joueuse de double au pays et occupe actuellement le 61e rang mondial.

Fichman, 19 ans, a une fiche de 13-1 depuis des débuts en Fed Cup en 2005. Elle occupe le 122e échelon du classement mondial. En 2009, elle s'est illustrée lors des rencontres de la zone des Amériques qui ont eu lieu au Paraguay en février dernier. Elle y avait remporté tous ses matchs de simple et de double aux côtés de Pelletier.

Bruneau a indiqué avoir choisi Fichman et Pelletier, "deux joueuses qui jouent bien (en double) présentement", en prévision d'un scénario "où le double deviendrait important".

Du côté de l'Argentine, Victoria Bosio (126e chez les juniors), Jorgelina Cravero (272e), Paula Ormaechea (419e) et Aranza Salut (317e) seront les représentantes de la délégation sous la direction du capitaine Ricardo Rivera.

Bruneau a convenu que l'équipe argentine allait être "un peu affaiblie" par l'absence de Gisela Dulko, 37e joueuse au monde, mais qu'il fallait quand même s'en méfier.

"En Fed Cup, les classements (des joueuses) sont une considération importante mais bon, ce sont des rencontres très émotives, il faut toujours demeurer très prudent, a prévenu le capitaine de l'équipe canadienne. C'est sûr que dans les conditions de jeu qu'on va avoir, devant notre foule, sur un terrain qui nous est familier, c'est un contexte idéal pour nous.

"Les Argentines ne sont pas réputées pour être de très bonnes joueuses en salle, mais ça va se jouer sur le terrain. Je connais les Argentines et je sais qu'elles vont lutter jusqu'au dernier point."

En février, le Canada avait réussi à remporter le tournoi à la ronde de la zone des Amériques grâce à une victoire en finale aux dépens de la Colombie. L'équipe canadienne avait terminé première de la compétition qui réunissait également la Bolivie, le Brésil, le Chili, la Colombie, Cuba, le Paraguay et Porto Rico. Grâce à ce résultat, le Canada s'assurait d'obtenir un laissez-passer pour les rencontres de barrage pour le Groupe mondial II.

Les Argentines faisaient partie du Groupe mondial II et doivent prendre part à cette épreuve à la suite de leur défaite au premier tour aux mains de l'Estonie, en février dernier. Elles devront l'emporter pour conserver leur place au sein du Groupe mondial II.