NEW YORK – La légendaire Billie Jean King affirme qu'il y a deux poids, deux mesures dans la façon d'appliquer les règlements au tennis envers les femmes versus les hommes.

Serena Williams a été sanctionnée lors de la finale des Internationaux des États-Unis, samedi, lorsqu'elle a qualifié l'arbitre de « menteur » et de « voleur » à la suite d'un désaccord qui a duré un bon moment.

Dimanche, au lendemain de sa défaite face à la Japonaise Naomi Osaka (6-2, 6-4), Williams a écopé d'une amende totale de 17 000 $ US pour trois infractions aux règlements.

Le bureau du juge arbitre du tournoi a imposé une amende de 10 000 $ pour un « abus verbal » à l'endroit de l'arbitre de Carlos Ramos, de 4000 $ pour un avertissement pour avoir reçu l'aide de son entraîneur et 3000 $ pour avoir fracassé sa raquette.

Williams a confronté l'arbitre de chaise Carlos Ramos, lui demandant des excuses pour lui avoir décerné un avertissement pour avoir obtenu l'aide de son entraîneur au deuxième jeu de la deuxième manche, ce qui n'est pas autorisé lors des matchs du Grand Chelem.

King a confié sur son compte Twitter, « quand une femme est émotive, on dit qu'elle est "hystérique" et elle est pénalisée pour ça ». Elle a aussi ajouté que si un joueur masculin était l'auteur d'une réaction similaire, on dirait qu'il est « franc et direct » et n'en subirait aucune répercussion.

King a également dit qu'on devrait autoriser l'aide des entraîneurs pendant les matchs.

L'Association américaine de tennis a fait savoir que la décision de l'arbitre de pénaliser Williams est définitive et que ces sanctions ne pouvaient être révisées.

Williams a d'abord reçu un avertissement de l'arbitre pour avoir reçu l'aide de son entraîneur. Ramos l'a pénalisé une deuxième fois lorsqu'elle a fracassé sa raquette en la lançant par terre, ce qui lui a fait perdre un point. Elle a ensuite écopé d'un jeu de pénalité pour abus verbal.

La WTA a fait savoir qu'elle se penchera sur le différend entre Williams et Ramos.

« Il y a des questions qui doivent être examinées », a reconnu la WTA dans un communiqué.

L'entraîneur de Serena Williams a pour sa part révélé que l'arbitre aurait dû faire preuve d'une meilleure psychologie au lieu de créer le drame, parce que vous « ne voulez pas gâcher une finale du Grand Chelem ».

Patrick Mouratoglou a reconnu avoir "coaché" Williams pendant le match, ce qui constitue une violation des règlements. Ramos l'a vu et a décerné la première des trois pénalités à Wiliams.

Williams a alors réagi avec colère en disant à Ramos qu'elle ne trichait pas.

Mouratoglou a souligné que « dans 99 pour cent des cas, il aurait dit à Serena : "J'ai vu votre entraîneur faire un geste et lui dire d'arrêter, sinon vous allez recevoir un avertissement". Et je ne comprends pas pourquoi il a n'a pas fait ça, alors que tous les autres arbitres le font tout au long de l'année, y compris lui.

« C'est extrêmement choquant. J'ai l'impression qu'il y a deux poids deux mesures. S'il avait prévenu Serena, il n'y aurait pas eu d'incidents invraisemblable et inutile. C'est très regrettable. »

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