Même si le défi s’annonce de taille pour les Canadiennes en fin de semaine lors de la rencontre de barrage du Groupe mondial II de la Coupe Fed contre l’Ukraine, l’occasion est belle pour faire le plein de confiance.

Elles auront alors la chance de maintenir le Canada dans le Groupe mondial II en vertu d’une victoire, et d’éviter par la même occasion une relégation dans la zone des Amériques, tout en ajoutant à leur bagage d’expérience qui ne demande qu’à être garni de victoires.

La tâche ne s’annonce pas aisée contre l’Ukraine, même si la quatrième joueuse au classement de la WTA, Elina Svitolina, risque fortement de rater le rendez-vous samedi et dimanche du côté du Stade IGA à Montréal.

La formation canadienne misera sur Eugenie Bouchard (117e), Françoise Abanda (127e), Bianca Andreescu (197e) et Gabriela Dabrowski (10e en double) pour venir à bout de l’Ukraine qui regroupe une joueuse du top-50, Lesia Tsurenko (41e), Kateryna Bondarenko (78e) ainsi qu'Olga Savchuk (50e en double).

Le capitaine de l’équipe nationale Sylvain Bruneau aura des décisions à prendre en vue des différentes confrontations et le mini camp d’entraînement qui se tient de mardi à vendredi pourra l’aider en ce sens.

« Chaque Coupe Fed, j’utilise le camp d’entraînement pour voir comment ça se passe. On est seulement mardi et j’ai jusqu’à vendredi pour évaluer le tout. Je me donne encore trois jours pour évaluer Eugenie, Françoise et Bianca et prendre une décision pour vendredi », soutient-il.

Eugenie Bouchard en sera à une première participation à la classique depuis l’affrontement contre la Roumanie en 2015. Celle qui est censée atterrir à Montréal en soirée mardi, à la suite de complication avec son vol, a déjà émis le souhait de vouloir disputer le plus de matchs possible après un début de saison où les victoires n’arrivent pas au rythme escompté.

Sylvain Bruneau est d’avis que la Coupe Fed pourrait lui permettre de redresser la barre, elle qui ne compte que quatre victoires contre six revers depuis le début de l’année.

« Je pense qu’elle a besoin de jouer des matchs et que les victoires lui manquent. Je crois qu’il y a une certaine spirale vers le bas sur le plan de sa confiance et ça se reflète dans son jeu, avise-t-il. Elle travaille très bien sur le terrain et elle met l’effort qu’il faut. Je pense que c’est un manque de victoires et je crois qu’il en faut quelques-unes pour replacer la confiance et voir de bonnes choses arriver. »

Si Eugenie renoue avec la Coupe Fed après près de trois ans d’absence, Françoise Abanda voudra répéter ses résultats de l’an dernier alors qu’elle avait signé deux victoires en simple pour mener le Canada à un gain de 3 à 2 contre le Kazakhstan. 

« J’adore jouer à la maison et je me sens à l’aise sur le terrain, explique la 127e joueuse au classement de la WTA. On peut parfois ressentir de la pression, mais j’arrive à bien la gérer donc tant mieux. »

« J'adore jouer à la maison »

« J’ai grandi au Stade Uniprix (maintenant renommé le Stade IGA) et avec le centre national. Je me sens à la maison ici. J’ai vraiment hâte de jouer contre l’Ukraine et je pense que ce sera de bons matchs », ajoute-t-elle.

Ses victoires lors de la compétition internationale avaient ouvert la voie à un été rempli de succès pour la Québécoise. Abanda a eu la chance de remporter son premier match en tableau principal d’un tournoi du Grand Chelem du côté de Roland Garros. Elle avait ensuite été en mesure de se qualifier pour Wimbledon. Celle qui souhaite percer le top-100 cette année espère que le scénario se reproduira.

« J’ai vécu une belle année à Wimbledon et à Roland Garros, mais c’est du passé. Je pense que ces matchs vont pouvoir m’aider en vue de cet été. »

« La Coupe Fed c’est un moment idéal pour moi afin de me donner des matchs et jouer contre Tsurenko, si j'en ai la chance, ça représente un match contre une joueuse dans le top-50. Ce sera une bonne expérience », confirme-t-elle.

« Françoise est souvent une joueuse des grandes occasions. Elle a bien fait notamment à Roland Garros et Wimbledon. En Coupe Fed elle a un super palmarès. Ça a semblé plus difficile sur de plus petits tournois et c’est quelque chose qu’elle doit travailler. Je suis d’avis qu’elle peut avoir un bien meilleur classement, et avec la formule, il faut être capable d’afficher une certaine constance », confirme le capitaine de l'équipe.

Sylvain Bruneau est d’avis qu’Abanda pourrait accéder au top-100, mais il garde en mémoire qu’elle n’est encore âgée que de 21 ans.

« Ça fait un moment qu’elle roule ça bosse sur le circuit. À 15 ans elle était considérée parmi les meilleures chez les juniors donc on entend souvent son nom en Coupe Fed. Elle est encore jeune et il faut donc être patient. Je crois que le meilleur est vraiment à venir pour elle. »

Même son de cloche du côté de Bianca Andreescu. Cette dernière compte déjà de l’expérience en Coupe Fed, même si elle n’a que 17 ans. Celle qui a fait ses débuts à cette compétition en février 2017 doit avoir la même approche que ses compatriotes, elle qui vient de disputer deux finales lors de tournoi au Japon.

« Bianca a bien joué récemment au Japon. On mentionnait qu’Eugenie avait besoin de remporter des matchs, mais c’est la même situation pour Bianca et on peut dire mission accomplie dans son cas. Je suis un grand fan de son tennis et elle n’a que 17 ans. Elle est très talentueuse et elle a très bien fait en Coupe Fed. On peut toujours compter sur elle. Elle semble trouver son meilleur tennis à ces moments », explique Sylvain Bruneau.

Les confrontations en vue de la fin de semaine seront connues vendredi, à la suite du tirage au sort.

Duel Ukraine-Canada en Coupe Fed
« Eugenie adore jouer en Fed Cup »