Elles étaient cinq Québécoises en finale du 200 m papillon, vendredi, aux Essais olympiques de natation disputés à la piscine du Parc olympique de Montréal. En plus de la nageuse vedette Audrey Lacroix, Stéphanie Horner, Paméla Filiatrault-Veilleux, Samantha Cheverton et Émilie Belleau étaient dans la course en vue d'un billet pour les Jeux de Pékin. Sans surprise, Lacroix s'est imposé du début jusqu'à la fin parcourant la distance en 2 min 08,87 s, assurant ainsi sa qualification olympique à cette épreuve.

Dans les autres finales au programme, le Vancouvérois Brent Hayden a confirmé sa domination au 100 m libre. Le champion du monde a remporté une course serrée, réalisant un temps de 48,91 s. Chez les femmes, l'Ontarienne Julia Wilkinson a poursuivi sur sa lancée du début de la semaine, remportant l'épreuve du 200 m quatre nages individuelles, inscrivant un temps de 2 min 13,49. La nageuse de Stratford est passée tout près de fracasser une nouvelle marque nationale à cette distance, flirtant avec le 2 min 13,44 s détenu par Marianne Limpert depuis 2000.

Lacroix était de tout sourire après sa course, vendredi soir, se sentant sans doute légère d'avoir enfin réglé une fois pour toute sa sélection olympique. Déjà qualifiée depuis mardi, grâce à sa victoire au 100 m papillon, la nageuse a décidé de ne pas trop prendre de risques lors de la finale du 200 m papillon. Afin de répondre au critère A de la FINA, la porte-couleur du club CAMO devait réaliser un temps de 2 min 10,84 s. « Il n'y avait pas tant de pression ce soir, car c'était un temps que je fais assez régulièrement », a précisé la Québécoise qui méritait ce genre de course, après avoir remporté la finale du 200 m papillon lors des Essais olympiques d'Athènes, sans être retenue au sein de la délégation canadienne.

En revanche, il ne fallait pas tomber dans la facilité. En préliminaire, Lacroix avait pris le premier rang provisoire en réalisant un temps de 2 min 11,25 s, dans une course qui n'avait pas comblé ses attentes. « Je ne trouvais pas que j'avais fait de mon mieux, a-t-elle avoué, et je ne me sentais pas comme j'aurais voulu me sentir. »

« Je crois que ce soir je me sentais plus dedans. J'ai été un peu conservatrice au deuxième 50 m, mais je ne voulais pas prendre de chance, car l'important, c'était de me qualifier. À la fin, je pense, que j'aurais pu en mettre un peu plus, mais je dis tout le temps ça ! Et un temps de 2 min 08 s, c'est quand même un temps de haut niveau », a-t-elle poursuivi.

Lacroix sera cependant la seule représentante canadienne à participer au 200 m papillon à Pékin. Stéphanie Horner, déjà qualifiée aux Jeux au 400 m libre et au relais 4x200 m libre, a terminé deuxième (2 min 11,19 s), sans parvenir à réaliser le critère olympique A de la FINA, nécessaire à sa qualification.

Pamela Filiatrault-Veilleux, de Lévis, a terminé au cinquième rang (2 min 14,11 s), Samantha Cheverton, de Pointe-Claire, a réalisé le septième meilleur temps de la finale (2 min 17,85 s), alors qu'Émilie Belleau, de Montréal, a pris le huitième échelon (2 min 18,28 s).

Chez les nageurs paralympiques, Benoit Huot a remporté le 100 m libre, inscrivant 984 points sur la charte mondiale grâce à un temps de 56,42 s. Le Longueillois de catégorie S10 (pied bot) n'était cependant pas entièrement satisfait de son chrono. « Je savais que faire un temps 53 secondes allait être difficile à faire, mais j'aurais aimé m'en approcher un peu », a mentionné le Longueillois.

Après avoir connu un bon départ, touchant le mur après le premier 50 m à 26,44 s, le nageur a connu certaines difficultés dans la deuxième partie de sa course. « Je suis parti vite, mais j'ai eu de la difficulté à revenir. Je crois que commence à être fatigué un peu, je le sens dans les bras », a avoué Huot qui participait à sa cinquième finale depuis le début de la semaine. « Je commence à trouver la semaine longue, mais ça fait parti du jeu, ça va être comme ça aussi à Pékin, alors il faut être préparé et entraîné pour ça », a-t-il ajouté.

Le champion paralympique en titre aura un adversaire de taille à cette épreuve aux prochains Jeux. Le Brésilien André Esteves, l'actuel détenteur du record du monde, l'attendra de pied ferme. « André est très fort sur les départs et les virages et c'est là qu'il prend son avance alors je vais travailler là-dessus dans les prochains mois. Je veux aussi maintenir ma vitesse de pointe », a affirmé Huot, qui par contre, est toujours invaincu sur la scène internationale au 200 m quatre nages.

Toujours au 100 m libre paralympique, mais du côté féminin, la Montréalaise Valérie Grand'Maison (S13 - handicap visuel), a remporté les grands honneurs, inscrivant un temps de 59,98 s, valant 999 points sur la charte mondiale. Anne Polinario (S10), a pour sa part conclu la course au quatrième rang (1 min 04,42 s pour 967 points).