TORONTO - L'équipe canadienne d'athlétisme disputera les Jeux olympiques de Londres dans des uniformes aérodynamiques qui, selon son fabricant Nike, permettront à un sprinteur de gagner deux centièmes de seconde sur une distance de 100 mètres.

Plusieurs des olympiens canadiens qui se rendront à Londres ont paradé dans leurs nouveaux habits, mardi, dans un magasin du centre-ville de Toronto. Parmi leur équipement, il y avait les habits Turbospeed, d'une allure fort léchée.

« Toute fraction de seconde de gagnée, ça aide, a noté le sprinteur Justyn Warner, un Ontarien de Markham. Dans un 100 mètres, le moindre avantage peut faire la différence entre le bronze et une quatrième place. Tout compte. »

Les dirigeants de Nike affirment que les habits - composés d'une seule pièce ou deux - ont permis une amélioration de 0,023 seconde sur les temps enregistrés sur une distance de 100 m comparé aux vêtements portés à l'occasion des JO de Pékin en 2008.

Une vingtaine de pays les porteront à Londres. Chaque habit Nike est composé de polyester recyclé à 82 pour cent, soit l'équivalent de 12 bouteilles d'eau recyclées.

Les habits à textures riches donnent fière allure et la sensation agréable d'être nus, ont commenté les athlètes canadiens.

« On se sent vraiment bien, le matériel est vraiment bien. J'ai l'impression de ne rien porter, d'être une nudiste qui s'en va lancer », a déclaré en riant Sultana Frizell, une spécialiste du lancer du marteau originaire de Perth, en Ontario.

« Sur la piste, tu veux avoir l'impression que tu n'as presque rien sur le dos et j'ai ce sentiment-là avec cet habit, a indiqué la spécialiste des haies Phylicia George. Il n'y a pas beaucoup de coutures, j'ai le sentiment d'être aérodynamique et que rien ne va me retenir quand je serai sur la piste. »

Le Canada alignera une équipe de 40 membres en athlétisme à Londres. Il s'agit du contingent le plus important après celui qui avait été délégué aux JO de Los Angeles en 1984. Ceux-ci avaient été boycottés par les pays du bloc de l'Est.