MOSCOU - La triple championne du marathon de Chicago Lilya Shobukhova est suspendue pour une période de deux ans pour dopage sanguin.

La Fédération russe d'athlétisme a révélé qu'elle a suspendu Shobukhova jusqu'en janvier prochain et l'a privée de tous ses résultats depuis le 9 octobre 2009, son passeport biologique présentant des valeurs anormales

Shobukhova a triomphé à trois reprises à Chicago et une fois à Londres pendant cette période, méritant également un million $ en bourse pour avoir terminé deux fois en tête du classement du World Marathon Majors (WMM).

Les organisateurs ont fait savoir que « tout athlète reconnu coupable d'une infraction de dopage est tenu de rembourser les bourses gagnées lors des événements du WMM, y compris les prix de présence ».

Shobukhova, âgée de 36 ans, est la deuxième marathonienne la plus rapide, derrière la Britannique Paula Radcliffe, détentrice du record.

Radcliffe a écrit sur Twitter que « Lilya Shobukhova est finalement présentée comme une tricheuse ».

Shobukhova peut faire appel de la décision.

Ryemyen aussi sanctionnée

La sprinteuse ukrainienne Mariya Ryemyen, championne d'Europe 2012 du 200 m, a pour sa part écopé de deux ans de suspension suite à un contrôle positif hors compétition le 10 janvier dernier, selon la liste des derniers cas de dopage de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) publiée mardi.

L'Ukrainienne de 26 ans est interdite de compétition jusqu'au 2 mars 2016, a indiqué l'IAAF, qui ne précise pas en revanche le produit à l'origine de son contrôle positif.

Ryemyen avait terminé 2e sur 60 m aux championnats d'Europe 2013 en salle à Göteborg derrière la Bulgare Tezdzhan Naimova, qui a été disqualifiée en septembre pour dopage et suspendue à vie.

Elle compte à son palmarès une médaille de bronze olympique en 2012, une médaille de bronze mondiale en 2011 et une médaille européenne 2010 du relais 4 x 100 m.

La Marocaine Mariem Alaoui Selsouli, vice-championne du monde en salle du 1500 m en 2012, a reçu huit ans de suspension, jusqu'au 24 juillet 2020, toujours selon l'IAAF. Elle avait été déclarée positive au meeting de Paris-Saint-Denis en juillet 2012 et privée ainsi des Jeux olympiques de Londres, ce qui constituait sa deuxième infraction aux règles antidopage après avoir été suspendue deux ans entre 2009 et 2011 à la suite d'un premier contrôle positif.