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RÉSULTATS

Triathlon : Amélie Kretz termine 27e en Chine

Amélie Kretz Amélie Kretz (gauche). - World Triathlon
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Blessée deux fois au cours de la dernière année, Amélie Kretz ne voulait pas avoir de regret dans le processus de qualification des Jeux olympiques de Paris. Lundi, à son premier triathlon de distance olympique en un an, elle a pris le 27e rang à la Coupe du monde de Chengdu, en Chine.

L'Ontarienne Dominika Jamnicky a été la Canadienne la mieux classée avec sa 16e place. L'autre Canadienne inscrite, Sophia Howell n'a pas terminé l'épreuve de 1,5 km de natation, 40 km de vélo et 10 km de course à pied.

« Ç'a été une journée difficile. Je suis malade depuis que je suis arrivée en Chine et après la natation qui s'est déroulée correctement, je n'avais plus de gaz. C'est ce qui a dicté le reste de ma journée », a commenté Kretz, qui a rallié l'arrivée avec près de 7 minutes de retard sur la gagnante, la Suisse Julie Derron (1 h 55 min 18 s).

Kretz a été absente de la scène internationale pendant plusieurs mois en 2023. En juin, elle a eu une fracture de stress à un fémur. L'histoire s'est répétée en novembre, cette fois à son sacrum. Le même mois, elle a abandonné après la portion de natation d'une Coupe du monde au Chili qui marquait son retour à la compétition.

L'athlète de 30 ans savait donc pertinemment qu'elle s'est engagée dans une course contre la montre si elle veut devenir la première Canadienne à prendre part à trois éditions des Jeux olympiques en triathlon.

« Je voulais m'essayer. La réalité, c'est que j'ai passé presque autant de temps en béquilles qu'à courir dans les 12 derniers mois, alors la forme n'est juste pas où elle devrait être en ce moment et c'est normal. J'ai besoin de plus de temps, ce que je n'ai pas, malheureusement », poursuit-elle, ajoutant que c'est surtout à la course à pied qu'elle manque de vitesse.

« La dernière année a été vraiment difficile mentalement et je pense que l'élastique est étiré de ce côté-là. [...] Je savais que si je n'essayais pas (de me qualifier), j'allais le regretter. »

Kretz se donne une pause de 24 à 48 heures avant de prendre une décision pour la suite des choses, elle qui est sur la liste des inscrites à la Coupe du monde de Samarkand, en Ouzbékistan, prévue le 18 mai.

Le processus de qualification olympique prendra fin le 27 mai. Peu importe ce qui arrivera d'ici là, celle qui s'est classée 34e aux Jeux de Rio et 15e à ceux de Tokyo retient plusieurs choses de ces 12 derniers mois qui ont eu les allures de montagnes russes.

« Je suis vraiment plus têtue que je pense. Les dernières années ont prouvé que la passion que j'ai pour mon sport est toujours là et que malgré les embûches, j'ai toujours réussi à revenir. Après la dernière année, j'aurais eu de bonnes raisons de passer à autre chose et ç'aurait été bien correct. »

« J'ai encore l'impression que je n'ai pas exploité mon plein potentiel et c'est important pour moi de finir ce que j'ai commencé. Les années m'apprennent tranquillement à apprécier et à être fière de ce que j'ai accompli jusqu'à présent. Si tu m'avais dit il y a 22 ans, quand j'ai commencé le triathlon, que j'irais à deux Jeux olympiques et que je voyagerais dans le monde pour pratiquer mon sport, je ne l'aurais pas cru », a-t-elle ajouté.

Qualification olympique : l'état des lieux

La Canadienne la mieux placée au classement de la qualification olympique est la Québécoise Émy Legault qui pointe au 40e échelon. Dominika Jamnicky est 62e alors qu'Amélie Kretz est 91e dans cette course où le Canada ne devrait obtenir qu'une seule place à l'épreuve individuelle féminine.

Chez les hommes, Tyler Mislawchuk et Charles Paquet sont les mieux placés pour obtenir leur billet pour les Jeux. L'athlète de Port-Cartier devra toutefois avoir à l'œil son compatriote Martin Sobey qui lui souffle dans le cou. L'étape de Yokohama comptant pour les Séries mondiales, le 11 mai au Japon, sera déterminante afin de savoir qui accompagnera Mislawchuk dans la capitale française.