L'élite mondiale de la gymnastique est au Stade olympique, cette semaine, pour les Championnats du monde.

Les gymnastes canadiens ont des croûtes à manger s'ils veulent rivaliser avec les meilleurs au monde, et ils le savent.

À 20 ans, René Cournoyer représente l'un des plus beaux espoirs de la gymnastique canadienne.

Il n'en est qu'à sa 2e saison chez les Seniors et déjà, il compte quelques finales de Coupe du monde.

Cette semaine à Montréal, aux Championnats du monde, où l'élite mondiale s'est donné rendez-vous, c'est une toute autre histoire. Atteindre une finale relèverait de l'exploit. 

« C’est tellement passionnant et excitant. J’ai hâte de performer devant une foule canadienne et montréalaise. J’ai vraiment hâte de compétitionner. L’objectif ultime serait de se classer pour une finale, soit parmi les huit meilleurs au monde. C’est un objectif difficile à atteindre, mais qui n’est pas irréaliste. »

Difficile compte tenu que le degré de difficulté des routines de Cournoyer n'est pas assez élevé pour rivaliser avec les meilleurs.

« Il y a tellement d’athlètes de haut niveau, le talent de certains pays est incroyable. (...) Mon exécution générale est très bonne. Elle se compare à celle des meilleurs au monde. Mon coefficient de difficulté, lui, n’est pas assez haut pour l’instant. Éventuellement, j’aspire à augmenter ce niveau pour pouvoir rivaliser avec l’élite. »

Ce sera d'ailleurs le prochain défi de Cournoyer et de son entraîneur; augmenter le niveau de difficulté des routines.

Et comme la prochaine compétition sera en février, c'est l'occasion idéale de s'y consacrer totalement.

« Tout de suite après les Championnats du monde, on passe à une période de développement. (...) C’est une chance de pouvoir développer ces mouvements. J’ai eu de nombreuses compétitions dans les dernières années. On est toujours en mode ‘performance’ et ‘stabilisation’. Ça sera une excellente préparation. »

Tout ce travail a un but : pouvoir rivaliser avec l'élite mondiale aux Jeux olympiques de Tokyo.

Avant de se projeter aussi loin, René Cournoyer aura une chance de tester ses nouvelles routines à Elite Canada, en février, après quoi il s'attaquera aux Jeux du Commonwealth en Australie, en avril.