La formation québécoise masculine de basketball a accédé aux demi-finales des Jeux du Canada de Sherbrooke de façon fort spectaculaire mercredi après-midi, quand elle a comblé un recul de plus de 20 points pour soutirer la victoire à l’équipe néo-écossaise.

Si les Montréalais James Tyrell et Abdul-Aziz Atta ont été les plus productifs dans cette remontée, avec des récoltes respectives de 27 et 20 points, la grande détermination affichée par le Maskoutain Jérôme Desrosiers sur le terrain a assurément été un élément clé dans ce gain de 87-83.

Utilisé pendant plus de 25 minutes par l’entraîneur Thierry Paul, l’athlète de Saint-Hyacinthe a obtenu 12 points, récupéré 3 ballons à l’attaque et autant en défensive, en plus de causer bien des maux de tête à ses rivaux par son jeu énergique.

Pourtant, contrairement à plusieurs de ses coéquipiers et adversaires, Desrosiers joue au basketball depuis environ cinq ans seulement. Il a pratiqué le soccer et le hockey à ses débuts sportifs. Ce n’est que vers l’âge de 10 ans que le déclic s’est fait.

« J’ai toujours été grand et j’ai voulu essayer le basket justement en raison de ma grandeur. C’est devenu mon sport préféré. J’étais bon et je me suis en plus rapidement amélioré », mentionne l’attaquant de six pieds et six pouces.

« Au soccer, je ne trippais pas à jouer dehors et je trouvais que nous étions trop sur le terrain. Au hockey, mon frère jouait aussi et j’étais donc toujours dans les arénas. Je me suis tanné à un moment donné. »

Son frère, Philippe Desrosiers, est gardien de but pour l'Océanic de Rimouski, l’un des meilleurs de la Ligue junior majeur du Québec (LHJMQ), et il a été repêché par les Stars de Dallas de la Ligue nationale (LNH) en juin.

« Ce qu’il fait, ça m’inspire. Je veux aller aussi loin et encore plus. C’est vraiment le fun notre relation. Nous sommes deux athlètes de haut niveau. Nous nous conseillons, nous nous comprenons. »

Direction Massachussetts

Si le hockeyeur de la famille fait déjà beaucoup parler de lui, le tour du basketteur ne devrait pas tarder, puisqu’il poursuivra maintenant ses études à Northfield Mount Hermon, une école secondaire préparatoire (Prep School) du Massachusetts.

« Je suis allé aux États-Unis avec mon équipe de Saint-Bruno (Cougars) pour un tournoi et un entraîneur m’a invité à jouer avec une équipe d’été aux États-Unis, les Hawks du Rhode Island. J’ai fait des tournois avec eux et les gens de Northfield Mount Hermon m’ont approché », explique l’athlète de 15 ans.

« J’ai eu une bourse d’études de leur part. Je devrais être là environ quatre ans. Après, j’aimerais avoir une invitation pour jouer dans la NCCA (niveau universitaire américain), dans un des gros programmes », poursuit celui qui se met alors à rêver à Duke ou Syracuse.

Les bonnes nouvelles se succèdent donc pour Desrosiers, qui a aidé la formation canadienne à terminer au troisième rang du Championnat des Amériques des moins de 16 ans en juin et, du coup, à se qualifier pour le Championnat du monde des moins de 17 ans qui aura lieu l’été prochain.

« C’est sûr que ça va vite, mais c’est ce qu’il faut », assure celui qui rêve à la NBA, comme d’autres rêvent à la LNH.