Bertrand Raymond a parfaitement conclu la journée du samedi 16 février avec un très beau texte sur notre site, à l’issue de la cérémonie de commémoration pour Richard Garneau. Vous avez aussi peut-être lu, entendu ou vu certains extraits de la cérémonie, qui se tenait dans l’extraordinaire salle de la Maison symphonique de Montréal. Je me permettrai simplement aujourd’hui d’ajouter une brève dernière conclusion personnelle, en tenant compte, bien sûr, de la volonté de la famille de garder un caractère discret autour de l’événement, malgré sa nature officielle.

De façon globale, l’hommage à Richard fut à l’image de l’homme qu’il était, empreint de dignité, de beaucoup de chaleur, d’un peu d’humour, d’innombrables souvenirs et anecdotes, mais surtout, d’une grande simplicité. Je parle ici de cette belle simplicité, si bienfaisante, celle qui apaise, qui incite au recueillement, qui ramène naturellement les valeurs humaines à la surface…

Plus spécifiquement, je retiendrai quelques passages particulièrement poignants et forts. Comme l’éloquence et la générosité d’Alain Goldberg, qui a consacré une grande partie de son discours à l’hommage émouvant écrit par le grand ami de Richard, Pierre Nadeau. Comme le magnifique tableau livré par l’incomparable Joël Le Bigot, qui a si bien cerné l’impact de ces grands hommes et grandes femmes, qui nous incitent à nous élever un peu plus, comme peuple. Comme cette idée sublime d’Alain Stanké de nous inviter à lui dire « je t’aime », haut et fort. Comme ces trois courtes histoires, racontées par François Godbout, où les qualités humaines du disparu furent brillamment étalées à travers de savoureux moments de sa vie professionnelle. Comme le cri d’amour de ses petites filles, qui manquent beaucoup leur « papi ».

Personnellement, je tiens à réitérer toute ma reconnaissance à l’endroit de la famille qui m’a offert l’immense honneur de faire partie de cet hommage ultime à Richard Garneau. J’espère avoir été en mesure de faire ressortir à quel point il aimait le sport, à quel point il aimait son métier et à quel point nous aimions être à ses côtés.

J’aimerais laisser la dernière portion de cette courte réflexion à son fils Stéphane et lui dire à quel point j’admire ce qu’il a fait au cours des dernières semaines. Avec énormément d’aplomb et de bravoure, il a orchestré l’événement d’hier en composant avec toutes les rigueurs qu’imposait son caractère national. Et Dieu sait qu’elles étaient nombreuses ! Quand on est en deuil de son père, que la tristesse et la douleur frappent encore quotidiennement, il est extrêmement difficile d’ouvrir les portes du jardin secret dans lequel on se réfugie, tout naturellement. Stéphane et la famille comprenaient fort bien que Richard Garneau « appartenait » aussi un peu à tous les Québécois et c’est pourquoi ils ont si gracieusement consenti à la cérémonie de samedi.

Maintenant que cela est fait, il est grand temps de passer à la volonté exprimée par Stéphane à la toute fin de son émouvant témoignage.

Nous laissons Richard Garneau retourner parmi les siens.