Krystina Alogbo et Joëlle Békhazi vivront plusieurs premières dans les six prochains mois
Water-polo lundi, 27 janv. 2020. 16:51 mercredi, 11 déc. 2024. 10:39Que ce soit dans la victoire ou dans la défaite, Krystina Alogbo et Joëlle Békhazi ont vécu toutes les émotions possibles ensemble depuis leurs débuts avec l’équipe nationale féminine canadienne de water-polo, en 2005. Rien ne se compare toutefois à l’euphorie vécue en août dernier, lorsqu’elles ont finalement obtenu le premier laissez-passer olympique de leur carrière.
Cinq mois plus tard, on pourrait croire que la poussière est retombée dans le camp canadien, mais c’est toujours avec beaucoup d’émotions que Békhazi raconte les moments qui ont suivi cette victoire mémorable.
« Quand le match s’est terminé, je suis allé voir Krystina et elle m’a dit : "nous avons encore un match demain!" Je lui ai répondu : "ça, c’est notre moment! Ça fait quatre cycles que nous attendons ça et finalement, nous y sommes!" Vraiment, c’est une émotion que nous n’avions jamais ressentie auparavant », a-t-elle confié à la suite d’un entraînement à l’Institut National du Sport du Québec (INS), en décembre dernier.
Même si elles s’affirment comme étant les vétéranes de la formation canadienne, Békhazi et Alogbo vivront plusieurs « premières » au cours des six prochains mois qui les mèneront jusqu’au tournoi olympique, en août prochain.
« C’est la première année que toutes les joueuses sont réunies à Montréal et je pense que ça peut faire une grosse différence à Tokyo. Nous allons avoir beaucoup de temps pour nous préparer et rendre ce dans quoi nous sommes bonnes encore meilleur », a poursuivi Békhazi, qui reconnaît qu’elle et sa complice serviront d’exemple pour leurs coéquipières.
« Je pense qu’elles vont regarder comment nous réagissons. Il y a des moments pour être intense et d’autres pour être plus calme, alors ce sera important de bien les guider. »
Abondant dans le même sens que sa grande amie, Alogbo sait que l’expérience accumulée au cours des 15 dernières années sera primordiale pour le cheminement des jeunes membres de l’équipe. « Il faut être des modèles pour les filles. Chaque jour, il faut se pointer, parce que si nous ne sommes pas là physiquement ou mentalement, c’est un jour de moins de préparation pour atteindre notre objectif », a fait savoir l’ex-capitaine, qui confirme que le leadership est l’une des principales forces de la formation canadienne.
« Nous avons formé une équipe dans laquelle nous sommes toutes des leaders à notre façon. Chaque fille sait qu’elle a un rôle important à jouer et qu’elle peut prendre la parole dans le vestiaire. »
Dans le moment présent
Pour l’instant, nul ne sait ce qui attend Joëlle Békhazi et Krystina Alogbo à la fin de la prochaine campagne. Qu’elles optent pour la retraite ou pour la continuation de leur carrière respective, les deux ont un objectif précis pour 2020, soit de vivre le moment présent.
« Je ne veux pas regarder trop loin parce qu’avec le temps, j’ai appris qu’il faut s’occuper du moment présent, a lancé Alogbo avec sagesse. Peu importe si c’est ma dernière année, je veux être contente et prête à entamer chaque jour avec mes coéquipières. »
De nature plus émotive, Békhazi sait que les compétitions qu’elle disputera cette année pourraient bien être ses dernières avec l’équipe nationale. Elle a donc décidé d’adopter une approche axée sur les réussites à court terme.
« Si je commence à jouer en me disant que c’est peut-être la dernière dois, ça ajoute beaucoup de pression et je risque de manquer le moment. Tant que je donne tout ce que j’ai et que l’équipe joue du mieux qu’elle le peut, je ne peux pas demander mieux. Comme on dit, enjoy the ride! »