TORONTO - Des coéquipiers des Maple Leafs de Toronto avaient été étonnés de constater à quel point Auston Matthews a conservé son sang-froid lors d'une disette de 13 matchs sans marquer un seul but plus tôt cette saison. Les Jets de Winnipeg ont vu quelque chose de semblable chez Patrik Laine.

Les deux attaquants, liés à tout jamais à titre de deux premiers choix de la séance de sélection de juin 2016, semblent avoir géré leur première campagne dans la LNH de la même façon. Ce ne sont pas que les impressionnantes statistiques obtenues jusqu'à maintenant, mais également la confiance et le cran qu'ils ont affichés malgré la pression à laquelle ils font face.

«Si ça ne va pas bien pendant une présence sur la patinoire, il sera fâché pendant 20 ou 30 secondes, il dira peut-être quelques mots douteux. Mais il retournera sur la patinoire et il va probablement voir un de ses tirs frapper la barre horizontale lors de sa sortie suivante», a observé le centre Adam Lowry, des Jets, en parlant de son coéquipier de 18 ans.

«Je pense qu'il a cette attitude qu'il peut être bon et qu'il croit en lui.»

Selon des joueurs des Maple Leafs, c'est cette confiance en ses habiletés qui expliquent la régularité de Matthews. L'attaquant de 19 ans a récolté près d'un point par match, en moyenne, et n'a pas été tenu en échec pendant plus de trois matchs de suite depuis sa léthargie de la fin de novembre.

«Ça fait partie de sa personnalité», soutient le vétéran défenseur Matt Hunwick, tout en soulignant la prestance que le jeune joueur affiche devant la jungle médiatique de Toronto.

«Il semble être très sérieux lorsqu'il est près de la patinoire.»

L'ailier James Van Riemsdkyk estime que Matthews a développé cette confiance _ "aucune situation ne l'intimide" _ parce qu'il a excellé contre des joueurs d'âge adulte dans la meilleure ligue de hockey de la Suisse la saison dernière.

On pourrait dire la même chose de Laine, qui s'est éclaté dans le circuit numéro un de la Finlande l'an dernier avant de briller sur la scène internationale lors du Championnat du monde de hockey junior et au Championnat mondial.

Il a ensuite inscrit un premier tour du chapeau, à son quatrième match dans la LNH, égalant presque les quatre buts de Matthews lors d'une première sortie historique avec les Maple Leafs.

«Lorsque j'avais son âge, j'évoluais au niveau junior. Vous comprenez ce que je veux dire», a fait remarquer Mathieu Perrault.

Ce dernier voit des similitudes entre Laine et Alex Ovechkin, avec lequel le Finlandais est déjà comparé d'ailleurs, dans sa façon de décocher ses tirs vers les filets adverses.

«En fait, mon père croit que Laine ressemble beaucoup à Mario Lemieux lorsque celui-ci est arrivé dans la LNH. Il est grand, pas extrêmement rapide, mais rapide, doté de bonnes mains.»

Depuis le début de la saison, Laine et Matthews n'ont pu échapper aux comparaisons avec quelques-uns des plus grands joueurs de l'histoire de la LNH. Les deux joueurs produisent à un rythme qui leur permettrait de s'approcher de la barre des 40 buts - un plateau que seulement six joueurs recrues ont atteint en 32 ans, soit Lemieux, Ovechkin, Luc Robitaille, Teemu Selanne, Eric Lindros et Joe Nieuwendyk.

«L'histoire parle d'elle-même quand peu de joueurs recrues, immédiatement issus du repêchage, affichent de telles statistiques et génèrent un tel impact.»