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RÉSULTATS

Les Islanders vont-ils répondre comme le CH en 1993?

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Ce matin, bien assis dans le train qui nous amenait de la gare centrale de New York à la station de banlieue de Westbury, mon collègue Jonathan Bernier du Journal de Montréal et moi, sans se parler, on savait bien sûr qu'il allait être question de 1993 avec Patrick Roy.

Je m'en souviens comme si c'était hier. Plein d'enthousiasme, le jeune reporter que j'étais couvrait les séries de la LNH pour la première fois de sa carrière avec l'espoir que le printemps allait durer longtemps. Mais en première ronde, les Nordiques avaient remporté les deux premiers duels au Colisée et on ne donnait plus très cher de la peau de cette équipe que l'on se plaisait encore à appeler les Glorieux à l'époque.

Sans que personne n'aborde le sujet, dès le début de sa modeste mêlée de presse alors qu'il s'adressait à trois ou quatre collègues new-yorkais, l'entraîneur-chef des Islanders a lui-même évoqué ce souvenir dès la seconde question alors qu'on lui demandait simplement s'il avait été surpris par la poussée des Hurricanes en deuxième moitié de match.

« Je ne veux rien leur ôter, a débuté Roy. Ils ont fait du bon travail et ça sera à nous de pousser fort maintenant. Je ne veux pas paraître trop positif, mais on a vécu la même chose quand je jouais à Montréal lors de notre conquête de la Coupe Stanley en 1993. On avait perdu les deux premiers matchs sur la route. On menait la première partie 3-1 et les Nordiques avaient marqué deux fois en fin de troisième période puis Scott Young avait compté en prolongation sur un wrap around. J'ai été horrible dans le deuxième match et on a encore perdu. Mais on s'est rassemblés, on est revenu à la maison devant nos partisans et c'est important d'avoir leur support. J'espère qu'on pourra répondre de la même façon. » 

On pardonne à Patrick, mais ce n'est pas une avance de 3-1, mais plutôt de 2-0 que les hommes de Jacques Demers avaient torpillé. 

Lundi soir à Raleigh, pour la première fois de l'histoire des Islanders, on a gaspillé une avance de trois buts pour éventuellement perdre et ce n'était jamais arrivé auparavant en séries éliminatoires. Comment se remettre d'un cauchemar semblable? Patrick n'a pas apprécié mon choix de mot. 

« Cauchemar c'est un grand mot! »  

« Deux buts en neuf secondes, c'est une claque au visage. Mais avec votre fin de saison, penses-tu que vous êtes préparés pour ce genre d'adversité? »

«  On aurait dû gagner le match numéro un. Le match numéro deux, c'est eux qui le méritaient. On parle juste de résultats ici, on ne parle pas de façon de jouer. La game numéro un, on a été bons, on a été dominants, on aurait dû gagner. Leur gardien de but a été très bon. La deuxième partie, on a pris les devants 3 à 0, mais c'est un demi-match. Une game de hockey, c'est soixante minutes, a poursuivi Roy. Est-ce qu'on aurait pu protéger l'avance? Oui. Mais j'ai utilisé le mot " protéger ", on ne peut pas juste protéger en séries. Il faut répondre. Je pense que cette série aurait pu être à égalité, et là maintenant, c'est de voir comment on va réagir. »

Et les Islanders ont intérêt à réagir de la bonne façon. Car s'ils échappent la partie jeudi soir à la maison et qu'ils se retrouvent avec un retard de 3 à 0, on ne sera pas loin du cauchemar.