On ne jouait pas bien
Frontier vendredi, 31 mai 2013. 20:17 samedi, 14 déc. 2024. 01:29La séquence de six défaites sur la route a été difficile à vivre, mais on ne s'en fait pas trop parce que malgré les revers, on était toujours dans le coup jusqu'à la fin des matchs. En général, les parties étaient serrées, mais on ne jouait pas bien.
La bonne nouvelle selon moi, c'est que malgré le fait que nous commettions des erreurs, on était dans le coup. On sait qu'on va connaître des séries de défaites chaque année. On avait gagné nos six premiers matchs à la maison, mais on ne se disait pas que ça allait être facile pour autant sur la route. Ce type de séquence arrive souvent plus tard dans la saison et je pense que c'est bien de l'avoir déjà traversé. Ça nous ramène les deux pieds sur terre et ça nous démontre que les autres équipes aussi peuvent gagner.
Il reste encore beaucoup de baseball à jouer d'ici la fin de la saison et nous sommes encore près des meneurs, alors il n'y a rien pour paniquer. Quand on va mieux jouer, les choses vont rentrer dans l'ordre. Tout le monde jouait mal, autant au bâton qu'au monticule. Dans les circonstances, il est difficile de gagner des matchs. Si tout le monde se remet à faire les choses comme elles doivent être faites, on va repartir sur une bonne séquence.
Malgré les défaites à l'étranger, je pense qu'on a réussi à solidifier notre esprit d'équipe lors de ce voyage sur la route. Il faut dire que cette chimie d'équipe était déjà solide depuis le camp d'entraînement. D'ailleurs, je dois dire que l'esprit d'équipe est une force à Québec depuis des années. Dès le début du camp, on cherche à créer cet esprit de famille avec des activités, comme des soupers.
Pendant qu'on traversait cette période difficile, on a tenu quelques rencontres d'équipe pour rappeler à tout le monde que le moment n'était pas venu de céder à la panique. La saison est encore jeune et c'est loin d'être fini. Si on se mettait à paniquer après seulement 13 parties, ce ne serait pas bon signe. On a conseillé aux joueurs de relaxer et de ne pas se mettre trop de pression car tout allait rentrer dans l'ordre. C'est exactement ce qui est arrivé lors de notre dernier match à Newark alors que frappeurs et lanceurs ont fait le boulot en même temps.
On ne doute pas de nos capacités à gagner sur la route, et parmi ces défaites, plusieurs sont survenues par un point au dernier tour au bâton de l'adversaire. Jamais on ne s'est fait déclasser. Si on se met à bien jouer, les victoires vont venir avec régularité.
L'idée n'est pas de blâmer un ou des joueurs en particulier parce qu'on gagne ou on perd en équipe. Je pense qu'on a traversé une période où c'était un mélange d'un peu de tout qui causait nos défaites. Il faut juste remettre notre jeu à niveau et bien jouer en même temps. Quand l'offensive, la défensive et les lanceurs ne sont pas au même diapason, c'est difficile d'accumuler les victoires. On a laissé beaucoup de points sur les sentiers, la défensive a commis plusieurs erreurs et les tirs des lanceurs étaient hauts.
Les gens peuvent croire en consultant les sommaires des matchs que notre relève n'a pas fait le travail, mais dans les faits, les parties ont été perdues avant d'arriver en fin de partie. Si on avait été plus opportunistes en début de rencontre, on aurait pu se forger des avances des deux ou trois points, mais le coup sûr opportun ne venait pas. Il n'y a personne à blâmer, c'était des défaites d'équipe.
On est de retour à la maison pour une séquence de six parties. On affronte St. Paul en fin de semaine. Il s'agit d'une équipe qui est toujours compétitive tout comme le New Jersey qui sera au Stade municipal la semaine prochaine.
*Propos recueillis par Robert Latendresse