Une rencontre de cinq expulsions!
Baseball vendredi, 23 sept. 2005. 16:55 vendredi, 13 déc. 2024. 20:48
Jeudi soir dernier, je devais arbitrer la partie Japon vs Porto Rico pour la bataille entre la cinquième, sixième, septième ou huitième place au marbre mais la pluie a tout bousillé.
En soirée, le comité technique ne savait même pas si les quatre parties nécessaires pour déterminer ces positions seraient jouées à cause du mauvais temps. Les rumeurs étaient que seulement deux parties seraient jouées mais finalement, ils ont repris les quatre matchs.
Mais rebondissement, l'équipe des Etats-Unis refuse de jouer à cause de la mauvaise condition du terrain le lendemain matin. Partie perdue selon les règles 9 à 0 contre Nicaragua. Wow, on aura tout vu! Pas vraiment...Nicaragua devait donc affronter le Japon (qui avait battu Porto Rico) pour la 5e ou 6e position. Je n'ai pas fait ces rencontres.
On m'a assigné sur la demi-finale au deuxième but entre Panama et Cuba. Quelle aventure! Sur le plan baseball, les Cubains s'avèrent dans une classe à part. Ils ont gagné en sept manches. Ennuyante partie vous dites? Oh que non! Télédiffusée en direct à Cuba, des milliers de personnes ont pu apprécier le travail des officiels et plus particulièrement celui de l'arbitre du marbre, le Portoricain, Carlos Rey. Ce n'est pas avec sa zone de prises souvent critiquées aujourd'hui qu'il s'est démarqué mais bel et bien avec son contrôle de match exemplaire.
Après un circuit qui a frappé le poteau de démarcation sur la ligne du troisième but, l'arbitre du Nicaragua n'a pas rendu de décision perdant la balle de vue. Carlos était occupé avec le frappeur (receveur de Cuba) car il tentait de le faire avancer vers le 1er but pour éviter une réaction du Panama face à son arrogance. Alors, il n'a pas vu cette balle frapper le poteau! C'est Dave qui a finalement rendu la décision puisqu'il complétait une rotation vers le marbre du premier but.
Je l'ai secondé rapidement pour ajouter de la crédibilité à cette décision facile mais peu banale car il pleuvait et la visibilité était faible à cette hauteur. Il n'en fallait pas plus pour que l'entraîneur du Panama vienne nous engueuler sérieusement! Je croyais qu'il allait faire une crise de coeur! Mais quand nous lui avons dit à répétition que la balle avait frappé le poteau, il s'est calmé. Ce que nous ne savions pas à ce moment, c'est que Carlos avait expulsé le frappeur Pestano pour son petit spectacle et son refus d'aller au premier but.
C'est maintenant autour du gérant Cubain et ses amis (entraîneurs) de réagir fortement. N'acceptant pas l'expulsion, ils ont décidé de loger un protêt! Et oui, un protêt pour contester une expulsion! On aura tout vu!
La rencontre entre les quatre arbitres a été de courte durée, puis nous sommes allés annoncer la bonne nouvelle au comité technique. A ce moment, les Cubains avaient dix minutes pour déposer 200$ US. Neuf minutes plus tard, je me dirige vers le banc des Cubains pour apercevoir mon superviseur Cubain discutant avec le gérant. Dès mon arrivée, Cesar, le superviseur, m'a annoncé que l'équipe retirait le protêt! Ce n'est pas fini...!!!
Avant de reprendre la rencontre, Carlos avertit les deux gérants qu'une balle lancée sur le frappeur emmènera une expulsion du lanceur et du gérant. Et oui, le premier lancer atteint directement le frappeur cubain. L'expulsion immédiate suit mais ce n'est pas suffisant pour empêcher les bancs de se vider! J'arrive du champ centre en cinquième vitesse, le plus rapide des joueurs du Panama. "Arrête! Amigo, Stop! Por favor! Back off!" Puis à quatre, nous avons réussi à éviter les contacts! Quelques minutes plus tard, on reprend nos positions et le jeu, sous les applaudissements de la foule très enthousiaste.
Le premier lancer au frappeur suivant est à l'intérieur...On ne peut pas croire qu'ils vont atteindre un autre frappeur! Et voilà! Bang! Sur le tête! Les bancs si vident à nouveau... Je me croyais dans un match Canadiens-Nordiques! Deux autres expulsions! Nous sommes rendus à cinq! Puis le comité nous ordonne de mentionner aux deux équipes qu'un autre incident du genre terminera la partie! Finalement, les esprits se sont calmés.
Match tout simplement mémorable! Je ne savais pas que j'avais des talents de juge de lignes!
En soirée, j'ai appris que je serai de la partie de la médaille d'or au troisième but dans un système à six officiels opposant la Corée et Cuba. J'en suis très ravi car plusieurs auraient pu être sur ce match. Carlos fera la "plate" ce soir pour un troisièm3e match de suite! Il y avait huit parties importantes pour les finales et seulement cinq ou six arbitres ont officié au marbre. La politique prend le dessus à ce stade du tournoi. De plus, il y avait 34 positions d'arbitres pour ces parties et nous étions 34 officiels au total. Donc chacun aurait dû avoir un match sur les huit. Evidement, ça ne s'est pas passé de cette façon. Ils ont retournés 11 officiels avant les finales et seulement sept de nous tous travailleront trois parties. Je suis très fier d'être l'un de ceux là!
À bientôt pour un compte rendu final!
Stephane
En soirée, le comité technique ne savait même pas si les quatre parties nécessaires pour déterminer ces positions seraient jouées à cause du mauvais temps. Les rumeurs étaient que seulement deux parties seraient jouées mais finalement, ils ont repris les quatre matchs.
Mais rebondissement, l'équipe des Etats-Unis refuse de jouer à cause de la mauvaise condition du terrain le lendemain matin. Partie perdue selon les règles 9 à 0 contre Nicaragua. Wow, on aura tout vu! Pas vraiment...Nicaragua devait donc affronter le Japon (qui avait battu Porto Rico) pour la 5e ou 6e position. Je n'ai pas fait ces rencontres.
On m'a assigné sur la demi-finale au deuxième but entre Panama et Cuba. Quelle aventure! Sur le plan baseball, les Cubains s'avèrent dans une classe à part. Ils ont gagné en sept manches. Ennuyante partie vous dites? Oh que non! Télédiffusée en direct à Cuba, des milliers de personnes ont pu apprécier le travail des officiels et plus particulièrement celui de l'arbitre du marbre, le Portoricain, Carlos Rey. Ce n'est pas avec sa zone de prises souvent critiquées aujourd'hui qu'il s'est démarqué mais bel et bien avec son contrôle de match exemplaire.
Après un circuit qui a frappé le poteau de démarcation sur la ligne du troisième but, l'arbitre du Nicaragua n'a pas rendu de décision perdant la balle de vue. Carlos était occupé avec le frappeur (receveur de Cuba) car il tentait de le faire avancer vers le 1er but pour éviter une réaction du Panama face à son arrogance. Alors, il n'a pas vu cette balle frapper le poteau! C'est Dave qui a finalement rendu la décision puisqu'il complétait une rotation vers le marbre du premier but.
Je l'ai secondé rapidement pour ajouter de la crédibilité à cette décision facile mais peu banale car il pleuvait et la visibilité était faible à cette hauteur. Il n'en fallait pas plus pour que l'entraîneur du Panama vienne nous engueuler sérieusement! Je croyais qu'il allait faire une crise de coeur! Mais quand nous lui avons dit à répétition que la balle avait frappé le poteau, il s'est calmé. Ce que nous ne savions pas à ce moment, c'est que Carlos avait expulsé le frappeur Pestano pour son petit spectacle et son refus d'aller au premier but.
C'est maintenant autour du gérant Cubain et ses amis (entraîneurs) de réagir fortement. N'acceptant pas l'expulsion, ils ont décidé de loger un protêt! Et oui, un protêt pour contester une expulsion! On aura tout vu!
La rencontre entre les quatre arbitres a été de courte durée, puis nous sommes allés annoncer la bonne nouvelle au comité technique. A ce moment, les Cubains avaient dix minutes pour déposer 200$ US. Neuf minutes plus tard, je me dirige vers le banc des Cubains pour apercevoir mon superviseur Cubain discutant avec le gérant. Dès mon arrivée, Cesar, le superviseur, m'a annoncé que l'équipe retirait le protêt! Ce n'est pas fini...!!!
Avant de reprendre la rencontre, Carlos avertit les deux gérants qu'une balle lancée sur le frappeur emmènera une expulsion du lanceur et du gérant. Et oui, le premier lancer atteint directement le frappeur cubain. L'expulsion immédiate suit mais ce n'est pas suffisant pour empêcher les bancs de se vider! J'arrive du champ centre en cinquième vitesse, le plus rapide des joueurs du Panama. "Arrête! Amigo, Stop! Por favor! Back off!" Puis à quatre, nous avons réussi à éviter les contacts! Quelques minutes plus tard, on reprend nos positions et le jeu, sous les applaudissements de la foule très enthousiaste.
Le premier lancer au frappeur suivant est à l'intérieur...On ne peut pas croire qu'ils vont atteindre un autre frappeur! Et voilà! Bang! Sur le tête! Les bancs si vident à nouveau... Je me croyais dans un match Canadiens-Nordiques! Deux autres expulsions! Nous sommes rendus à cinq! Puis le comité nous ordonne de mentionner aux deux équipes qu'un autre incident du genre terminera la partie! Finalement, les esprits se sont calmés.
Match tout simplement mémorable! Je ne savais pas que j'avais des talents de juge de lignes!
En soirée, j'ai appris que je serai de la partie de la médaille d'or au troisième but dans un système à six officiels opposant la Corée et Cuba. J'en suis très ravi car plusieurs auraient pu être sur ce match. Carlos fera la "plate" ce soir pour un troisièm3e match de suite! Il y avait huit parties importantes pour les finales et seulement cinq ou six arbitres ont officié au marbre. La politique prend le dessus à ce stade du tournoi. De plus, il y avait 34 positions d'arbitres pour ces parties et nous étions 34 officiels au total. Donc chacun aurait dû avoir un match sur les huit. Evidement, ça ne s'est pas passé de cette façon. Ils ont retournés 11 officiels avant les finales et seulement sept de nous tous travailleront trois parties. Je suis très fier d'être l'un de ceux là!
À bientôt pour un compte rendu final!
Stephane
