On l'a vue mercredi en conférence de presse, Bernard Hopkins est un homme rusé qui est prêt à tout pour déstabiliser ses adversaires et Jean Pascal devra s'en méfier samedi au Colisée Pepsi de Québec. Hopkins, qui aura 46 ans dans un mois, a connu une très grande carrière. C'est en prison qu'il a appris à boxer et qu'il a pris sa vie en main.

Bernard Hopkins est sans contredit un grand champion. De 1995 à 2005, il a régné sur la division des poids moyens. Une période de dix ans au cours de laquelle Hopkins, le négligé est demeuré invaincu face aux plus grands comme Oscar de la Hoya et Felix Trinidad.

Hopkins est né et a grandi à Philadelphie. Une ville dure où, à l'âge de 13 ans, il commet ses premiers crimes.

«Vous auriez préféré rater l'école plutôt que prendre le risque de me trouver sur votre chemin», a laissé entendre B-Hop

À l'âge de 18 ans, en 1983, Hopkins est emprisonné.

«Je n'ai que moi à blâmer pour avoir été aussi stupide de m'être comporté de cette manière», a expliqué le boxeur.

Hopkins passe cinq années en prison. Il est témoin des pires horreurs. La boxe devient son exutoire et à sa sortie de prison en 1988, il amorce sa carrière professionnelle.

«Même si chacun a son histoire, cette phase de ma vie me distingue des autres boxeurs par ma volonté de gagner et de réussir.»

Hopkins a transformé sa vie. Il représente maintenant un modèle de longévité, qui peut encore surprendre les plus jeunes boxeurs. Hopkins ira au Temple de la renommée, mais une victoire contre le champion mondial le placerait parmi les immortels de la boxe.

«Je suis chanceux d'obtenir, à cette étape de ma vie et de ma carrière, l'opportunité d'avoir un combat qui peut être rattaché à l'histoire.»

Inspiré par Michael Jordan, Hopkins rêve d'être encore plus décoré que le général Patton. Et comme Patton, il est prêt à la guerre contre Pascal.

D'après un reportage de Jean-Luc Legendre