Même s'il s'est écoulé près de 10 mois depuis la dernière fois qu'il est monté dans le ring, Jean Pascal est virtuellement de retour à la case départ. C'est que l'ancien champion des poids mi-lourds du WBC ne connaît toujours pas l'identité de son prochain adversaire.

Heureusement, l'interminable saga pourrait bien connaître son dénouement au cours des prochains jours, alors que Chad Dawson pourrait fort bien se tourner vers le boxeur québécois à défaut d'obtenir le combat revanche contre Bernard Hopkins qu'il désire tant.

« Je suis constamment en communication avec son promoteur Gary Shaw et le dossier d'un deuxième duel entre Dawson et Hopkins n'est toujours pas réglé », a expliqué le promoteur Yvon Michel, mardi, au cours d'un entretien téléphonique avec le RDS.ca « Dawson veut se battre avec Hopkins, mais ce dernier regarde toutes les avenues possibles pour l'éviter. »

« Par contre, Dawson a déjà dit qu'il souhaite venger sa défaite face à Jean et c'est un combat qui intéresse HBO. Bref, nous attendons ce qui va se passer dans ce dossier-là avant de commencer à planifier l'horaire de Jean pour cette année. »

Malgré tout, Michel ne croit pas que cette longue période d'inactivité pourrait nuire à Pascal. Au contraire, il pense fermement que l'ex-champion a pleinement profité de ce moment pour se ressourcer et redevenir le boxeur affamé qu'il était.

« Depuis l'année de ses combats contre (Adrian) Diaconu, Jean a été extrêmement actif », a rappelé le promoteur. « Jean piaffe d'impatience à l'idée de se battre devant un public. »

« Je suis convaincu que 2012 sera sa meilleure depuis le début de sa carrière. Je m'attends à ce qu'il obtienne un combat de championnat du monde et qu'il redevienne champion. »

Un printemps chargé pour Stevenson et Alvarez

Sur une note nettement moins hypothétique, le Groupe Yvon Michel (GYM) présentera son premier gala de la nouvelle année le 18 février avec Adonis Stevenson en tête d'affiche.

Stevenson a connu une année 2011 exceptionnelle, alors qu'il a ajouté les ceintures des super-moyens de la NABO et intercontinentale de la IBF à celle de la NABA qu'il possédait déjà. Le pugiliste de Longueuil figure avantageusement au classement de plusieurs associations, mais la IBF et son champion Lucian Bute ont été ciblés.

« Adonis est engagé dans un véritable sprint », a illustré Michel. « Nous voulons nous assurer de nous retrouver en bonne position si Lucian décide d'affronter l'aspirant obligatoire. »

« Et si le titre venait à être vacant, nous souhaitons qu'Adonis devienne l'aspirant obligatoire pour la première défense du nouveau champion. »

Les choses risquent également de débouler rapidement pour le champion des mi-lourds de la NABO Eleider Alvarez, même s'il n'a disputé que sept combats depuis qu'il est passé chez les professionnels.

« Nous nous attendons à ce qu'il soit prêt à se mesurer à l'élite de sa division au printemps », a prédit le promoteur. « Nous choisirons ses prochains adversaires judicieusement. »

Antonin Décarie et Dierry Jean auront aussi droit à une meilleure opposition à la suite de leurs succès de la dernière année. La prestation de Décarie lors du gala de la série « Rapides et Dangereux » présenté le 17 décembre à Québec a particulièrement emballé le président de GYM.

« Avec Antonin, nous allons courir un peu plus de risques », a annoncé Michel. « Il a énormément gagné en maturité et en expérience. »

Quant à Kevin Bizier, l'objectif est de permettre au nouveau champion des mi-moyens de la NABA de consolider sa place sur l'échiquier mondial.

« Il a disputé 12 rounds vraiment intenses le 17 décembre et son entraîneur Marc Ramsay était très satisfait », a conclu Michel. « Nous souhaitons qu'il dispute 4 ou 5 combats, le premier vraisemblablement le 30 mars à Québec. »

Lemieux veut un combat revanche

Le gala du 18 février marquera également le retour dans l'arène de David Lemieux, qui disputera un premier combat depuis sa défaite contre Joachim Alcine le 10 décembre dernier.

Si Lemieux ne se blesse pas, il pourrait bien se battre tous les mois dans une série de duels où il ne serait pas la tête d'affiche.

« Nous voulons lui donner des adversaires reconnus pour leur durabilité », a précisé Michel. « À moyen terme, il veut un combat revanche contre Alcine. C'est ce qu'il nous a demandé à son retour à l'entraînement. »

Entre-temps, Alcine désire monnayer sur la scène internationale sa victoire sur Lemieux et il n'est pas impossible qu'un de ses combats soit présenté à Montréal.

« C'est son promoteur Lou DiBella qui a le dossier entre les mains, nous verrons ce qui va se passer », a lancé Michel. « Je suis ouvert à toute éventualité. »

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