(RDS) - En 1967, Serge Savard remporte le titre de recrue de l'année dans la Central Professional Hockey League. La saison suivante, il joint le Canadien.

Cette première saison de Savard avec le grand club se conclue de façon mémorable alors que le Canadien remporte la 15e coupe Stanley de son histoire.

Puis, à sa seconde saison complète avec le Tricolore, Savard permet aux Montréalais de remporter la Coupe une seconde fois en autant de saisons alors qu'il devient le premier défenseur à remporter le trophée Conn Smythe, remis au joueur le plus utile en séries éliminatoires. En 14 matchs, Savard inscrit quatre buts et amasse six passes.

Savard subit un dur coup au début des années 1970. Victime de deux fractures de la jambe, il est forcé à manquer une portion des saisons 1971 et 1972.

Cette blessure ne l'empêche pas de disputer la fameuse Série du siècle.

Savard revient en force lors de la saison 1972-73. Il récolte 39 points et termine la saison avec un différentiel de plus-70!

Membre de la légendaire dynastie du Canadien à la fin des années 1970, il contribue à la conquête de la coupe Stanley lors de quatre saisons consécutives, entre 1976 et 1979. Avec Guy Lapointe et Larry Robinson, Savard complète le Big Three, un trio de défenseurs exceptionnel.

En 1979, il met la main sur le trophée Bill Masterton pour sa persévérance et sa contribution au hockey. Il sera aussi capitaine du Canadien lors de deux saisons.

Après s'être brièvement retiré de la compétition au terme de la saison 1980-81, Savard effectue un retour au jeu dans l'uniforme des Jets de Winnipeg, le temps de disputer deux autres saisons.

En carrière, Serge Savard a amassé 439 points en 1040 matchs de saison régulière en plus d'en ajouter 68 en 130 rencontres de séries. Et surtout, il a mis la main sur la coupe Stanley à huit occasions.

La retraite est toutefois de courte durée. En avril 1983, Savard devient vice-président et directeur général du Club de Hockey Canadien.

Et il a de grandes ambitions. Il met en place un plan quinquennal et assure aux partisans le retour du Tricolore au sommet de la Ligue en cinq ans. Tout juste trois ans après sa nomination, Savard voit Patrick Roy mener le Tricolore à une conquête de la coupe Stanley pour la 23e fois de son histoire.

Cette même année, Savard est élu au Temple de la renommée du hockey.

En 1989, le Tricolore atteint de nouveau la finale de la coupe Stanley, mais les Flames de Calgary obtiennent leur revanche.

Puis contre toute attente, au printemps 1993, Savard voit de nouveau ses hommes conquérir le précieux trophée ce qui lui permet d'ajouter une 10e bague de la coupe Stanley.

Ce sera toutefois le début de la fin.

Après une élimination rapide des séries en 1994, Montréal ne se qualifie pas pour les éliminatoires au printemps 1995.

Le 17 octobre, alors que Montréal a débuté la saison avec une fiche d'aucun gain en quatre matchs, Savard et l'entraîneur-chef, Jacques Demers sont congédiés par le président Ronald Corey, avec qui Savard aura eu sa part de désaccords.

Si à ce moment Savard quitte le CH, il ne quitte pas pour autant la vie publique.

Fortement impliqué en affaires, notamment avec Thibault, Messier, Savard et associés, une firme en affaires immobilières, firme qui est notamment propriétaire du Château Champlain à Montréal, Savard est également associé de près au Parti Progressiste Conservateur de Brian Mulroney.

Déjà membre de l'Ordre du Canada depuis 1994, il obtient la présidence des Fêtes du Canada en 1997.

Savard est demeuré actif dans le monde du sport. Que ce soit aux Jeux du Québec ou aux Internationaux du sport de Montréal, où il avait comme mission d'amener à Montréal de grands événements sportifs.

D'ailleurs au printemps 2004, le nom de Savard est mentionné comme acheteur potentiel des Alouettes de Montréal.

Sans trop faire de bruit, celui que l'on surnommait le Sénateur a laissé un impressionnant héritage sur la glace, mais aussi et surtout dans la communauté.