MONTRÉAL - C'est comme si la longue réunion que les joueurs ont tenue, samedi dernier, n'avait rien donné. Pire, c'est comme si cette «brassée de linge sale en famille» avait envenimé la situation.

Le Canadien devait repartir sur des bases solides cette semaine. On parlait d'un nouveau départ, du début d'une nouvelle saison de 25 matchs. Il a lamentablement échoué. La défaite de 1-0 au Centre Bell aux dépens des Panthers de la Floride a démontré que la lumière qui pointait au bout du tunnel... était celle d'un train.

Le revers de 5-2 au New Jersey contre les Devils, quoique prévisible, n'a convaincu personne que l'équipe est en voie de se replacer sur les rails.

L'atmosphère demeure lourde dans l'entourage de l'équipe. Le bel esprit de camaraderie, que l'attaquant Steve Bégin a mis en lumière avant les Fêtes, a disparu. Les joueurs affichent leur air bête, chacun vaque à ses affaires. La tension est forte, on marche sur des oeufs. On s'attend à ce que des changements soient imminents.

Le directeur général Bob Gainey a indiqué qu'il s'adresserait aux journalistes quand il aurait une annonce à faire. Les partisans de l'équipe doivent avoir hâte qu'il prenne la parole...

Gainey tentera sans doute de conclure une transaction au cours de la réunion des directeurs généraux, en fin de semaine. Il n'a pas le choix, il doit bouger. S'il en est incapable, il doit se tourner vers Hamilton afin d'aller chercher du renfort au sein de l'équipe-école des Bulldogs.

Mais deux des bons éléments, Andrei Kostitsyn et Mikhail Grabovski, sont indisponibles.

Kostitsyn est retourné en Biélorussie, où sa conjointe vient d'accoucher, tandis que Grabovski récupère d'une blessure à un genou.

«On ne doit pas espérer l'arrivée d'un sauveur, a avancé le défenseur Sheldon Souray, mercredi. Si on pense de cette façon, on est sur la mauvaise voie.

«Ce groupe de joueurs a prouvé en début de saison qu'il peut connaître du succès ensemble, avait-il souligné auparavant. Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait plus le faire. C'est à chacun de nous, individuellement, de se prendre en main.»