PHILADELPHIE - À bien y penser, les joueurs des Flyers de Philadelphie regrettent peut-être d'avoir gardé la pédale au plancher dans le premier match de la finale de l'Est. Après tout, les Capitals de Washington et les Penguins de Pittsburgh ont, chacun leur tour depuis le début des séries, payé le gros prix pour avoir mené la vie dure à Jaroslav Halak.

Les Capitals avaient battu Halak trois fois sur seulement 13 lancers lors du troisième match de leur duel de premier tour contre le Canadien, incitant Jacques Martin à envoyer Carey Price dans la mêlée pour le quatrième duel de la série. À son retour devant le filet, Halak avait réalisé 37 arrêts dans un gain de 2-1 qui permettait à son équipe d'éviter l'élimination.

Le cerbère slovaque avait ensuite commis un faux départ contre les Penguins, accordant cinq buts sur 20 lancers dans le premier match au Mellon Arena. Deux jours plus tard, ses 38 arrêts permettaient aux siens de quitter Pittsburgh à égalité avec les champions de la coupe Stanley.

Alors, les Flyers ont-ils réveillé la bête?

"On verra", a calmement répondu Halak, de qui il ne faut pas s'attendre à de grandes déclarations.

"Comme je le dis souvent, chaque match est différent. C'est arrivé dans les deux autres séries, mais nous affrontons maintenant une autre équipe. Ils feront la même chose qu'hier, c'est-à-dire foncer au filet et placer des gars en avant de moi. Je devrai être meilleur."

"Tout devrait bien aller", a ensuite répété le timide gardien, qui montre quand même une fiche de 7-1-1 depuis le début de sa carrière lors d'un départ qui suit un match au cours duquel il a été remplacé.

Et si l'entraîneur Jacques Martin est plus nerveux que son gardien, il ne l'a pas laissé paraître.

"Je crois que Jaroslav sera le premier à reconnaître qu'il n'a pas connu son meilleur match, mais il n'est pas le seul responsable de la défaite. Je n'ai pas perdu une once de confiance en lui et je sais que ses coéquipiers non plus."

L'écho des propos de Martin a résonné jusqu'à Voorhees, où les joueurs des Flyers se sont entraînés en matinée lundi.

"Je ne crois pas qu'il soit le responsable de la défaite de son équipe, a commenté Simon Gagné en parlant de Halak. Nous avons été chanceux. Chaque fois qu'une bonne chance s'est présentée à nous, nous avons trouvé le fond du filet. Souvent, il avait la vue voilée. Nous nous attendons à ce qu'il revienne en force comme il l'a fait contre Washington et Pittsburgh."

"Personne n'aurait osé prédire un tel dénouement au match d'hier (dimanche) et personne ne peut prédire ce qui arrivera demain, a souligné le pilote des Flyers, Peter Laviolette. Mais le Canadien est ici pour une raison et nous nous attendons à ce qu'il nous le démontre."