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RÉSULTATS

LPHF Montréal : Caroline Ouellette sort de l'ombre

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MONTRÉAL – Lorsque Danièle Sauvageau a commencé à s'activer en coulisses pour que l'idée d'un chapitre montréalais de la LPHF devienne une entité concrète, l'une de ses priorités a été d'assembler un vaste réseau de soutien pour ses joueuses.

« J'ai voulu bien m'entourer de gens qui allaient donner ce à quoi je crois, c'est-à-dire un coaching et un service individualisé. Le cœur de ce qu'on fait, ce sont les athlètes. Il faut leur donner ce dont elles ont besoin », expliquait la directrice générale mardi.

Plusieurs spécialistes ont été greffés au projet dès ses balbutiements. D'autres, incapables de respecter les courts délais imposés par le calendrier accéléré de la nouvelle ligue, ont dû refuser ou négocier une participation allégée. « Il y a bien des gens qui étaient déjà pris, qui étaient occupés et qu'on récupère », a indiqué Sauvageau.

L'une de ces personnes a rejoint l'équipe sur la glace depuis quelques jours et sa présence n'est pas passée inaperçue. Libérée de ses tâches principales avec les Stingers de Concordia, avec qui elle occupe un rôle d'entraîneuse-associée, Caroline Ouellette est venue prêter main-forte au personnel supervisé par l'entraîneuse-chef Kori Cheverie.

« Ce n'est pas une nouvelle adjointe », s'est empressée de préciser Sauvageau. Ouellette, affirme-t-elle, est associée à l'équipe de la LPHF « quasiment depuis le début » dans un rôle plus anonyme. « Vous pouvez en parler comme une consultante, une coach technique... il n'y a pas de titre. Je ne pense pas, en tout cas », a badiné la DG.

Si les atomes crochus avec Sauvageau sont plus évidents, Cheverie a elle aussi des affinités avec Ouellette. Les deux femmes travaillent notamment ensemble au sein de l'équipe nationale canadienne. Elle confirme que la membre du Temple de la renommée du hockey a contribué comme elle le pouvait tout au long de l'hiver, au rythme de ses disponibilités.

Ses tâches ont été variées. Elle a été connectée au personnel d'entraîneurs pendant certains matchs à partir de la passerelle de presse, a collaboré à la préparation détaillée des adversaires à venir, a réfléchi certaines stratégies à adopter sur les mises en jeu...

« Tous les aspects de mon travail où ça déborde et pour lesquels on manque de temps, on peut lui refiler et elle s'y penche de façon très méticuleuse », détaille Cheverie.

La voilà maintenant au cœur de l'action, visiblement prête à s'impliquer au quotidien. Les journalistes présents à l'entraînement de mardi ont exprimé leur intérêt à la rencontrer, mais Ouellette n'a pas été rendue disponible pour une entrevue.  

« C'est un autre entraîneur extrêmement qualifié qui peut observer notre groupe et s'assurer qu'on couvre tous les détails dont on a besoin à ce temps-ci de l'année. Nos pratiques sont généralement bien remplies, alors la présence de plusieurs entraîneurs est cruciale pour assurer une bonne fluidité », apprécie Cheverie, qui est généralement appuyée par ses adjoints Noémie Marin et Éric Houde, les entraîneurs en habiletés individuelles Alex Imbeault et Alex Tremblay ainsi que l'entraîneur des gardiennes Olivier Michaud.

Sauvageau a précisé que Ouellette ne travaillera pas derrière le banc pendant les matchs. « On ne change rien à notre modus operandi », a-t-elle assuré.

Un honneur

Marie-Philip Poulin et Laura Stacey considèrent Caroline Ouellette comme une amie intime. Sa présence plus régulière dans l'entourage de l'équipe les comble de joie.

« C'est magique d'avoir un staff comme ça, qu'elle prenne le temps de venir après que sa saison soit terminée, s'enthousiasme Poulin. Pour nous, Caroline c'est une icône. C'est une idole pour moi. De l'avoir sur la glace, de pouvoir l'écouter... Elle sait comment diriger. C'est magnifique. Les filles qui la connaissent un peu moins vont voir comment elle est passionnée et dévouée. On est super contentes de l'avoir avec nous. »

« De l'expérience et une différence vision », c'est ainsi que Poulin décrit la contribution de la quadruple médaillée d'or olympique. « Que ça soit sur le [désavantage numérique, l'avantage numérique], peu importe ce qu'elle voit, à chaque fois qu'elle a une chance de nous parler, je pense que les joueuses vont bien prendre ça. »

« On lui parle souvent en cours de saison et chaque fois qu'elle me donne son opinion ou de la rétroaction, c'est un honneur, ajoute Stacey. Elle a tout vécu, elle sait comment on se sent dans une situation donnée et elle sait exactement quoi dire et quand le dire. Honnêtement, c'est formidable de pouvoir compter sur son expertise et ses connaissances. Il faut en profiter et l'apprécier, réaliser la chance qu'on a. »