BROSSARD - Les joueurs du Canadien devront élever leur niveau de jeu parce que les Flyers disent qu'ils vont les attendre avec une brique et un fanal pour le quatrième match de la série finale de l'Association Est.

Jacques Martin le sait pertinemment, et il a répété vendredi "qu'on devra être meilleurs". Ce n'est d'ailleurs pas un hasard s'il a soumis ses troupiers à une séance d'entraînement au complexe sportif Bell, en lieu et place de la séance facultative qui avait été initialement planifiée.

"C'est un autre défi pour nos meilleurs joueurs d'être à la hauteur", a-t-il affirmé, au terme de l'entraînement des siens.
Les Flyers ont eu l'orgueil piqué au vif et ils seront plus affamés. Les Mike Richards, Daniel Carcillo et les autres avaient du feu dans les yeux, vendredi.

"Les deux équipes se détestent de plus en plus, et ce n'est rien de surprenant", a mentionné Daniel Brière.

L'entraîneur Peter Laviolette a ajouté son grain de sel en se moquant de Maxim Lapierre. Interrogé au sujet de l'attitude effrontée de Michael Cammalleri et de Lapierre, Laviolette a répondu avec désinvolture: "Je me fous de ce que Cammalleri et - qui est l'autre joueur?"

Comme Mike Richards, Laviolette n'a pas apprécié que le Canadien envoie dans la mêlée sa meilleure attaque massive en fin de match.

"Nous en avons pris bonne note", a-t-il dit.

Les Flyers ont énormément parlé vendredi, mais ils devront éviter de pécher par indiscipline sur la glace. Peut-être que le Canadien a atteint son objectif?

L'ailier Simon Gagné a dit que la défaite de jeudi avait ramené ses coéquipiers et lui sur terre.

"En alignant six victoires, nous nous sommes éloignés de certaines bonnes choses que nous faisions, a-t-il expliqué. Notre jeu de puissance fonctionnait bien et défensivement nous étions solides devant nos gardiens Brian Boucher et Michael Leighton. Notre contre-performance de jeudi est un avertissement. Nous devons être moins passifs et plus alertes, plus affamés en tout cas. C'est à nous de dicter le jeu.
"Nous ne pensions tout de même pas qu'on gagnerait la série en quatre matchs", a-t-il glissé.

Brière a parlé d'un relâchement général après avoir revisionné plusieurs séquences du film d'horreur de la veille en compagnie de ses coéquipiers.

"Nous avions un mauvais match dans le corps, a-t-il argué. Tout s'est effondré, nous avions pris trop de mauvaises habitudes dernièrement malgré nos succès. Ce n'est pas comme si deux ou trois joueurs avaient mal joué et que nous n'avions perdu que par un but. Une quinzaine de joueurs n'étaient tout simplement pas là."