Le temps d'un match, le directeur général du Canadien Pierre Gauthier peut se targuer d'avoir gagné son pari.

La plus récente acquisition de Gauthier, le défenseur Tomas Kaberle, a obtenu deux passes et le Canadien a gagné au compte de 2-1 sur les Devils du New Jersey, samedi après-midi au Prudential Center.

Le Tricolore a tenu le coup dans une fin de partie marquée par un désavantage numérique alors que les Devils avaient retiré leur gardien et d'un lancer de punition. Le défenseur Raphael Diaz a d'abord écopé d'une punition avec moins de deux minutes à jouer et durant l'attaque à cinq, Josh Gorges a été pris en défaut pour avoir immobilisé la rondelle avec sa main, ce qui a provoqué un tir de pénalité avec 49 secondes à écouler au cadran. Le gardien Carey Price a toutefois sauvé son coéquipier et son équipe en frustrant Zach Parise.

« J'avais une idée de ce qu'il allait faire parce que je l'avais vu avant, a avoué Price au sujet de Parise. J'ai décidé d'être patient et de le laisser venir à moi. »

Kaberle, qui a joué plus de 17 minutes, a répondu aux ententes en préparant le premier but lors d'un avantage numérique. Le défenseur a bien alimenté Erik Cole, qui a passé à Max Pacioretty, qui a battu Martin Brodeur à l'aide d'un tir des poignets à 1:07 de la période médiane.

"Kaberle a créé la séquence, a dit Pacioretty au sujet de son but. Il a attiré deux gars vers lui et ça m'a donné une chance de marquer. Il va vraiment nous aider."

Le gardien du Canadien a bien aimé ce qu'il a vu de son nouveau coéquipier. « Il passe très bien la rondelle et je pense que tout le monde a vu qu'il pouvait bien sortir la rondelle de notre zone. C'est une grosse différence d'avoir un joueur comme ça de notre côté. »

Kaberle, qui a récolté six points à ses trois derniers matchs, s'est aussi fait complice sur le but de Cole, qui faisait 2-0 en troisième période. Mathieu Darche a aussi récolté une passe.

"Je dois admettre que j'étais un peu nerveux au début, a dit Kaberle. Je me retrouvais avec une nouvelle équipe, et je n'avais pas eu d'entraînement depuis deux jours. Nous avons regardé certaines choses pendant le déjeuner à l'hôtel, mais je ne savais pas trop à quoi m'attendre. Je devais entrer tout de suite dans le feu de l'action et être prêt. Je devais juste garder les choses simples."

L'entraîneur du Canadien n'est pas surpris de la performance de Kaberle, qui a disputé un premier match avec sa nouvelle équipe sans même avoir participé à une seule séance d'entraînement. « Tomas est un joueur expérimenté, qui a toujours été un quart arrière à sa façon grâce à sa vision du jeu. Il anticipe bien les choses et c'est quelque chose dont nous avons besoin sur notre attaque massive. »

La perspective de revivre le cauchemar des derniers matchs s'est de nouveau pointée dans l'esprit de tous les joueurs du Canadien, quand les Devils ont brisé la glace pour se rapprocher à un but avec moins de sept minutes à écouler en troisième période. Nick Palmieri a battu Carey Price à 13:34 sur des aides de Mattias Tedenby et Petr Sykora.

Jacques Martin estime que ses joueurs n'ont pas paniqué quand les Devils ont inscrit leur premier but. Le pilote est également encouragé par le travail en avantage numérique de ses hommes. « C'est bon signe et on a pu voir l'impact de Kaberle sur le jeu de puissance. Il a été un facteur sur les deux buts. »

« On a joué avec le feu en fin de partie, a dit Darche, mais je pense que nous avions le contrôle de la partie au cours des 40 premières minutes. »

Le Canadien disputera ses trois prochains matchs devant ses partisans. La première de ces trois parties sera présentée mardi au Centre Bell contre les Islanders de New York.

Les Devils étaient à la recherche d'un troisième gain de suite. Ils avaient battu les Maple Leafs en prolongation et les Sénateurs en fusillade, mardi et jeudi.

«Le deuxième but du Canadien a été démoralisant, a dit l'entraîneur des Devils, Peter DeBoer. Dans un match comme ça la clé est de marquer en premier, parce que ça devient difficile de combler l'écart. Nous n'avons pas su profiter de nos occasions, et voilà le résultat.»