La plupart des amateurs avaient découvert Andrzej Fonfara pendant son combat contre le détenteur du titre des poids mi-lourds du WBC Adonis Stevenson en mai 2014 à Montréal, le Polonais offrant une féroce opposition avant de s’avouer vaincu par décision unanime des juges.

Fonfara ne s’était cependant pas laissé abattre par cette défaite et avait notamment défait les ex-champions Julio Cesar Chavez fils et Nathan Cleverly avant d’affronter Joe Smith fils en juin à Chicago. Ce duel était censé préparer le terrain à une éventuelle revanche face à Stevenson.

La veille du choc contre Smith, Fonfara avait reconnu que la décision de Stevenson de se mesurer à Thomas Williams fils pour la septième défense de sa ceinture plus tard dans l’été était « un peu frustrante », mais que la chance de croiser le fer de nouveau avec lui se représenterait.

Travailleur de la construction, Smith avait quant à lui enregistré des victoires sur Otis Griffin et Will Rosinsky dans le passé, sauf qu’il ne possédait assurément pas l’expérience requise pour rivaliser avec un boxeur de la trempe de Fonfara. La marche s’annonçait clairement trop haute.

Non seulement Smith a battu Fonfara par arrêt de l’arbitre, mais il s’est débarrassé de lui en un peu plus de deux minutes et demie et il s’agit de la surprise de l’année en 2016, selon RDS.ca.

Fonfara avait pourtant dominé le début de l’affrontement comme prévu avant que Smith ne change le cours de l’histoire en envoyant le Polonais au plancher avec une droite au menton sortie de nulle part. Ce dernier s’est ensuite relevé sans toutefois ne jamais reprendre ses esprits, et l’Américain n’a pas tardé à terminer le travail avec une série de coups à la tête.

En 2:32, le monde de Fonfara s’est écroulé, alors que celui de Smith s’est ouvert. Ce dernier a d’ailleurs été choisi par Bernard Hopkins pour son combat d’adieu et « The Irish Bomber » s’est encore assuré d’écrire l’histoire en devenant le premier et seul boxeur à lui passer le knock-out.

Il est possible de dire que Smith a pleinement saisi l’opportunité qui s’offrait à lui et même si l’avenir semble extrêmement radieux pour lui, il n’a pas quitté l’emploi à temps qu’il occupe. Smith est maintenant pressenti pour se mesurer à Stevenson dans un avenir rapproché.

Autres surprises dignes de mention :

Jezreel Corrales sur Takashi Uchiyama : Pour la 12e défense de sa ceinture des super-plumes de la WBA, Uchiyama était d’abord censé affronter Nicholas Walters, puis Javier Fortuna, mais c’est finalement le champion intérimaire Corrales qui s’est présenté devant lui en avril à Tokyo.

Considéré comme le meilleur boxeur « livre pour livre » japonais, Uchiyama ne devait pas avoir trop de problèmes avec son inexpérimenté adversaire, d’autant plus que ce dernier avait peiné pour respecter la limite de 130 livres à la pesée. Mais Corrales n’en était pas à une surprise près.

Uchiyama avait en effet visité le plancher deux fois seulement depuis le début de sa carrière et Corrales a ajouté trois chutes au tapis à sa fiche au deuxième round pour s’emparer du titre de « super champion » de la WBA. « Je ne voyais pas ses coups venir », avait ensuite dit Uchiyama. Les deux boxeurs se retrouveront le 31 décembre à Tokyo pour une revanche très attendue.

John Molina fils sur Ruslan Provodnikov : Impliqué dans plusieurs combats spectaculaires au cours des dernières années, Provodnikov s’attendait probablement à devoir travailler d’arrache-pied encore une fois face à Molina dans ce duel éliminatoire des super-légers de la WBO.

Un peu à l’image de Chris Algieri deux ans plus tôt, Molina s’est méthodiquement réfugié derrière son jab pour tenir Provodnikov à distance avant de l’emporter par décision unanime. L’Américain n’a pas chômé en lançant plus de 1000 coups pendant les 12 rounds du combat.

Cette victoire a ensuite donné le droit à Molina de se faire servir une correction par le champion unifié Terence Crawford au début décembre, alors que Provodnikov n’a toujours pas combattu depuis cette quatrième défaite en sept combats. Mais qui pourrait vraiment lui reprocher?

Jason Sosa sur Javier Fortuna : Ancien champion chez les plumes détrôné sur le pèse-personne, Fortuna semblait avoir trouvé sa place chez les super-plumes où il défendait son titre « régulier » de la WBA pour la deuxième fois contre Sosa, principalement connu pour avoir arraché un verdict nul majoritaire extrêmement douteux à Nicholas Walters à sa sortie précédente.

Sans surprise, Fortuna a dominé la première moitié du combat, se permettant même d’envoyer Sosa au plancher au 5e round. Avant le début des rounds de championnat, le Dominicain était en avance sur les cartes des 3 juges et n’avait qu’à survivre pour se sauver avec une décision.

Mais revirement de situation complet au comment du 11e assaut, alors que Sosa ébranle Fortuna avec une gauche avant de le coucher avec une droite. Le champion est ensuite parvenu à se relever avant la fin du compte, mais l’arbitre a jugé qu’il n’était pas apte à continuer.

David Emanuel Peralta sur Robert Guerrero : Le passage de Guerrero chez les mi-moyens avait bien commencé avec la conquête de la ceinture intérimaire du WBC, mais il s’était rapidement gâché avec des défaites devant Floyd Mayweather fils, Keith Thurman et Danny Garcia.

Peu importe, Guerrero a obtenu un combat contre l’obscur Peralta en finale d’un événement de Premier Boxing Champions présenté en août à Anaheim. Chauffeur de taxi en Argentine, Perelta se battait à l’extérieur de son pays natal pour la première fois depuis le début de sa carrière.

Comme prévu, Guerrero s’est vite amusé aux dépens de Peralta, le coupant notamment à l’œil droit au cinquième round. Sauf qu’après cela, « The Ghost » a soudainement commencé à ralentir, si bien que Peralta est parvenu à se sauver avec une victoire par décision partagée.

Christian Hammer sur Erkan Teper : Fort de victoires sur Johann Duhaupas et David Price avant de subir un contrôle antidopage positif en 2015, Teper avait été inactif pendant un an avant de battre Derric Rossy à son combat de retour en juillet et d’affronter Hammer en octobre.

Mais si le destin se chargeait toujours d’attendre les tricheurs dans le détour, Hammer a surpris Teper en s’imposant par décision partagée. Hammer a judicieusement décidé de ne pas échanger coup pour coup avec son adversaire, qui a vu la victoire lui filer entre les doigts.