Le Festival de la boxe!
Boxe vendredi, 11 mars 2016. 08:00 samedi, 14 déc. 2024. 01:25Le Québec ne manque pas de festivals. Et si tous les promoteurs de boxe au Québec s’étaient concertés, nous aurions pu en créer un autre : le Festival de la boxe à Montréal! Nous avons déjà trois galas en cette mi-mars, il ne manque que le défilé et la mascotte! Il me semble que Régis Lévesque ferait un bon président d’honneur, non?
Plus sérieusement, ces trois galas en cinq jours permettront la tenue d’un total de 22 combats. Samedi soir, huit combats seront présentés à l’Olympia de Montréal lors du gala « David Lemieux » de Eye of the Tiger Management. Au même moment, huit autres duels seront présentés à la Tohu de Montréal lors du gala de Rixa Promotions qui mettra en vedette Erik Bazinyan. Puis, cinq jours plus tard, le 17 mars, six combats de boxe seront disputés au Casino de Montréal lors de l’événement du Groupe Yvon Michel où Custio Clayton sera la tête d’affiche. Une situation qui n'est pas idéale comme l'explique Russ Anber dans cette vidéo.
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Ces 22 combats de boxe représentent beaucoup de travail pour les différents entraîneurs et aussi pour le personnel des sports de combat de la Régie des alcools, des courses et des jeux du Québec. Le directeur Michel Hamelin ne voit aucun inconvénient à la tenue d’autant d’événements, y compris deux qui se dérouleront simultanément.
« Ce n’est pas la première fois que ça se produit, mais j’ose espérer que ça ne deviendra pas la norme », explique Michel Hamelin lors d’un entretien téléphonique à la veille des pesées, qui elles, n’auront pas lieu simultanément. « À la Régie, notre but n’est pas de faire la promotion du sport, mais plutôt d’assurer la gestion de la réglementation. Quand je vois deux dates en même temps, je préfère que les promoteurs discutent entre eux et qu’ils trouvent des compromis. Pour la Régie, ce n’est pas un problème, mais il peut y avoir des mécontents des deux côtés. »
La Régie des sports de combat emploie une cinquantaine d’employés contractuels, dont Monsieur Hamelin et deux employés permanents. C’est donc dire qu’une vingtaine d’employés de la Régie seront affectés à chacun des galas de samedi soir.
En plus des 22 combats de boxe, il y aura un combat d’arts martiaux mixtes présenté lors du gala GYM du 17 mars. Le personnel de la Régie peut superviser ces deux types de combats, à l’exception de l’arbitre, qui viendra spécifiquement des AMM.
La Régie en mutation
Les habitués des galas de boxe auront remarqué de nouveaux visages chez les officiels au Québec. Michel Hamelin, qui occupe le poste de directeur des sports de combat depuis septembre 2009, devait préparer la relève. « C’était mon mandat. Depuis sept ans, le personnel a été changé dans une proportion de 60 à 70 %. Le personnel était compétent, mais prenait de l’âge. Certaines personnes avaient commencé à quitter et heureusement nous avions commencé à préparer la relève. »
Un sondage que j’avais mené auprès de divers intervenants de la boxe au Québec il y a deux ans démontrait un sentiment de satisfaction envers le travail des officiels locaux. Tant les juges que les arbitres sont régulièrement appelés à travailler à l’étranger. Un phénomène qui, selon Michel Hamelin, est lié à la qualité des boxeurs et des promoteurs québécois. « Au début des années 2000, la qualité des galas a augmenté. Les combats de championnat du monde étaient rares à l’époque et maintenant, c’est fréquent. Donc avec tous les galas d’importance que nous avons eus au Québec, nos officiels ont pris de l’expérience. Ça aide! »
Actuellement, la Régie ne manque pas d’employés, mais demeure à la recherche des meilleurs candidats pour occuper divers postes. « Des gens nous approchent pour devenirs inspecteurs, ils nous envoient leur C.V. Il y en a qui viennent de la boxe amateur. D’autres reçoivent des formations dans les différents colloques ou congrès d’associations. Par exemple, l’an dernier, lors du passage de la IBF, des personnes ont suivi le cours de l’American Boxing Commission et ont déposé leur candidature chez nous. À partir de ce moment, nous les évaluons et en cas de succès, ils peuvent commencer à travailler avec nous. »