Le knock-out de Saul « Canelo » Alvarez sur Amir Khan est le knock-out de l'année en 2016
Boxe vendredi, 30 déc. 2016. 08:07 jeudi, 12 déc. 2024. 09:25Tout le monde attendait et attend encore une rencontre au sommet avec Gennady Golovkin, mais Saul « Canelo » Alvarez a décidé d’effectuer la première et seule défense de son titre des poids moyens du WBC contre Amir Khan en mai dernier au tout nouveau T-Mobile Arena.
Sur papier, la confrontation semblait inégale même si le combat était présenté à une limite négociée de 155 livres, étant donné que Khan ne s’était jamais battu au-delà de 147 livres et qu’il avait connu les plus beaux moments de sa carrière alors qu’il évoluait chez les 140 livres.
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Khan a néanmoins été extrêmement compétitif pendant la première partie du duel grâce à la vitesse vertigineuse de ses mains, mais « Canelo » y a mis brutalement fin avec une solide droite au menton au sixième round et il s’agit du knock-out de l’année en 2016, selon RDS.ca.
La domination physique d’Alvarez était de plus en plus palpable au fur et à mesure que le combat progressait, si bien que le nombre de coups lancés par Khan qui touchaient la cible diminuait drastiquement après avoir atteint un sommet (13) au quatrième round.
Alors que « Canelo » était en contrôle de l’action au centre du ring dans la dernière minute du sixième round, il envoie d’abord un crochet de gauche, puis un jab, tandis que Khan se déplace. Alvarez fait ensuite mine d’envoyer un jab avant de se pencher et de larguer sa main arrière.
Pensant flairer la bonne affaire, Khan se découvre pour contrer son adversaire avec sa gauche, mais il entre finalement dans la droite de « Canelo » et l’impact est tout simplement brutal. Conscient de la situation, le champion se porte immédiatement au chevet de l’aspirant. Khan indiquera qu’il se sent bien ensuite, mais reconnaîtra que la marche était peut-être trop haute.
Autres victoires par knock-out dignes de mention
Deontay Wilder sur Artur Szpilka, 9e round : Wilder, qui a gagné tous ses combats - sauf celui contre Bermane Stiverne - avant la limite, effectue la troisième défense de son titre des lourds du WBC face à Szpilka, qui a subi sa seule défaite par arrêt de l’arbitre devant Bryant Jennings.
En arrière sur les cartes des trois juges après huit rounds, Szpilka change de stratégie au début du neuvième en se portant à l’attaque. Au commencement de la dernière minute, il envoie un crochet de gauche particulièrement large, mais Wilder le devance avec une puissante droite.
Rob Brant sur Decarlo Perez, 4e round : Brant avait connu sa part de succès dans les rangs amateurs et avait déjà mis la main sur une première ceinture mineure chez les moyens lorsqu’il croise le fer avec Perez dans un combat pour le titre vacant de la NABA en janvier en Arizona.
Après s’être notamment préparé avec Errol Spence fils, Brant commence le duel sur les chapeaux de roues en dominant les trois premiers rounds. Au quatrième, il assomme Perez avec une droite précédée d’un élan. La chute - ralentie par les câbles - est tout simplement brutale.
Cesar Miguel Barrionuevo sur Azael Cosio, 5e round : Barrionuevo et Cosio ne sont pas des boxeurs de premier plan, mais ils ont néanmoins enregistré leur part de knock-out en carrière.
Cosio a déjà visité le plancher à quatre reprises aux premier, deuxième, quatrième et cinquième rounds quand Barronuevo le couche avec une gauche lancée sans avertissement. Étendu sur le sol les bras en croix, Cosio parvient à se relever avec l’aide de son entraîneur et du médecin.
Justin DeLoach sur Dillon Cook, 4e round : Cook n’a pas encore connu la défaite quand il se retrouve devant DeLoach, qui a affronté peu de boxeurs avec des fiches gagnantes jusqu’à maintenant. Ces derniers avaient un « impressionnant » dossier combiné de 68-66-7.
Mais il ne faut pas se fier aux apparences puisqu’avec moins d’une minute à écouler au quatrième round, DeLoach étourdit son adversaire avec une puissante droite. Cook tombe sur ses genoux avant de verser sur le côté. Le résultat est évidemment sans équivoque.
Mason Menard sur Eudy Bernardo, 3e round : Menard est toujours un espoir invaincu chez les légers lorsqu’il affronte Bernardo, un autre « vert » qui n’a pas encore connu la défaite.
Après avoir dominé aisément les deux premiers rounds, Menard envoie Bernardo dans un coin au début de la dernière minute avant de lancer une grosse droite qui atterrit sur le menton de son adversaire. Ce dernier s’écroule comme une poche de patates terrassée par la douleur.
Murat Gassiev sur Jordan Shimmell, 1er round : Gassiev commence tranquillement à faire sa marque aux États-Unis lorsqu’il affronte Shimmell dans un combat éliminatoire des lourds-légers de l’IBF. Le Russe est d’ailleurs en quête d’une huitième victoire avant la limite consécutive.
Gassiev contrôle rapidement le centre du ring et alors que Shimmell recule tranquillement dans les câbles à la fin de la première minute, « Iron » profite des mains basses de son rival pour lui servir un retentissant crochet de gauche dont il prendra plusieurs minutes à se remettre.
Vasyl Lomachenko sur Roman Martinez, 5e round : Après être devenu champion chez les plumes à son troisième combat et défendu son titre trois fois, Lomachenko passe chez les super-plumes où il affronte Martinez, qui vient de disputer deux durs duels contre Orlando Salido.
Sans surprise, Lomanchenko se débrouille bien dans sa nouvelle catégorie et s’en donne à cœur joie avant d’assommer Martinez avec une combinaison gauche-droite alors que ce dernier tentait de se sortir d’un coin. « Rocky » ne parviendra jamais à se relever avant la fin du compte.
Adonis Stevenson sur Thomas Williams fils, 4e round : Stevenson est déjà la septième défense de son titre des mi-lourds du WBC et se mesure pour l’occasion à Williams, un boxeur qui ne donne pas dans la dentelle et dont les combats se terminent régulièrement avant la limite.
Stevenson a posé les premiers jalons de sa victoire en envoyant Williams au plancher dès le premier round, mais c’est une puissante gauche envoyée au visage à la fin du quatrième round qui a eu raison de l’aspirant. La reprise démontre à quel point le champion a été très rapide.
Hassan N’Dam sur Alfonso Blanco, 1er round : N’Dam avait visité le tapis à dix reprises à ses deux premières tentatives en championnat du monde contre Peter Quillin et David Lemieux, et même s’il avait remporté près de la moitié des rounds, comment réagirait-il contre Blanco?
N’Dam n’a jamais laissé la chance au champion intérimaire des moyens de la WBA de s’exprimer en lui passant un douloureux knock-out avec sa droite après 22 secondes seulement. Blanco est ensuite tombé en convulsions pendant que le Français célébrait comme un vrai demeuré.
Joe Smith fils sur Bernard Hopkins, 8e round : Fort de sa victoire sur Andrzej Fonfara plus tôt dans l’année, Smith a été choisi par Hopkins pour le dernier combat que la légende vivante doit disputer. Il s’agira de la seule fois où il a été arrêté avant la limite pendant toute sa carrière.
S’il avait démontré des signes de fatigue pendant son précédent duel contre Sergey Kovalev, Hopkins prouve après quelques rounds qu’il n’est plus capable de suivre le rythme. Alors qu’il se retrouve dans les câbles, Smith l’expédie à l’extérieur du ring avec une série de puissants coups.