MONTRÉAL - Après Gennady Golovkin au Madison Square Garden de New York l’an dernier, David Lemieux pourrait affronter un autre grand nom de la boxe dans un avenir rapproché.

Alors que tout indique qu’un combat contre le champion des poids moyens de la WBO Billy Joe Saunders n’est pas sur le point de se concrétiser, le promoteur du boxeur québécois, Camille Estephan, a laissé entendre qu’un choc face à Saul « Canelo » Alvarez est dans les cartons.

« Nous visons "Canelo" l’année prochaine à la mi-année, a dit Estephan avec enthousiasme jeudi après-midi en marge de la dernière conférence de presse faisant la promotion du duel que livrera Lemieux (35-3, 32 K.-O.) à l’Argentin Cristian Fabian Rios samedi soir au Centre Bell.

« Tout le monde veut se battre contre "Canelo", car les revenus sont alléchants. Heureusement, David n’est pas dans une position où il est obligé d’accepter un combat comme celui-là, mais nous bâtissons pour l’amener là. Je peux vous confirmer aujourd’hui qu’il y a des discussions. »

Mais Estephan s’est cependant bien gardé de trop projeter dans l’avenir, rappelant que Lemieux avait été opéré à un genou cet été et que la situation le préoccupe. Le promoteur veut que son protégé prouve qu’il est en santé et qu’il offre surtout une prestation à la hauteur de son talent.

« C’est un gars que j’ai pris très au sérieux, a assuré Lemieux. Il a donné de la difficulté à un boxeur comme [le premier aspirant chez les moyens du WBC] Jorge Sebastian Heiland. J’ai eu plusieurs partenaires d’entraînement gauchers et je ne l’ai aucunement pris à la légère. »

Rios (21-7-3, 6 K.-O.) avait été spécifiquement choisi en vue d’un éventuel combat contre Saunders. Sauf qu’étant donné que Lemieux revient d’une opération et qu’il s’agira de son premier combat en sol québécois depuis juin 2015, l’occasion est belle pour se renouveler.

« Il y a des outils et des expériences à aller chercher dans ce combat-là, a expliqué son entraîneur Marc Ramsay. Rios est un très bon technicien et il est endurant. J’aimerais que David voie beaucoup de rounds afin d’avoir à gérer le combat s’il devait s’étirer au-delà des 6e, 7e, 8e et 9e rounds. C’est ce que j’aimerais, mais avec David Lemieux, on ne sait jamais! »

Lemieux n’a pas eu à chercher longtemps la motivation pendant sa préparation, lui qui venait pourtant de disputer deux duels d’envergure face à Golovkin et Glen Tapia aux États-Unis au cours de la dernière année. Il faut dire qu’il attendait ses retrouvailles avec ses partisans.

« J’aime beaucoup boxer ici et si j’en avais la possibilité, c’est toujours ici que je le ferais, a avoué l’ancien champion des moyens de l’IBF. Je veux disputer de gros combats ici. »

« En raison de son association avec Golden Boy Promotions, il y a beaucoup de demandes pour les États-Unis et c’est David qui exige de revenir à l’occasion ici, a ajouté Ramsay. C’est important pour lui de sentir qu’il a l’appui des partisans et ça le chicotait depuis un moment. »

Présent à la conférence de presse, le chef de l’exploitation de Golden Boy Promotions Robert D. Gasparri a confirmé que l’entreprise avait énormément de projets en tête pour Lemieux, dont une possible présence en sous-carte du dernier duel que livrera Bernard Hopkins en décembre.

« David peut se battre à Las Vegas, New York, Dallas ou dans chacune de nos cartes aux États-Unis, a précisé Gasparri. Nous aimons beaucoup le style de David et en faisons la promotion sur toutes nos plates-formes. Et il n’a jamais refusé d’affronter un adversaire! »

Lemieux respecte la limite