Un an et demi après la déception subie lors d’UFC 167, soirée au cours de laquelle Rory MacDonald avait essuyé un revers par décision partagée aux mains de Robbie Lawler, l’athlète canadien est décidé à prendre sa revanche, et à le faire sans qu’il ne perdure le moindre doute au sujet de sa supériorité.

« J’aborde ce combat avec une grande dose de confiance, a-t-il raconté en entrevue sur les ondes de TSN. Mon camp d’entraînement a été très rigoureux et j’ai le sentiment que tout est en place pour que je connaisse du succès. »

« À ce point-là de ma carrière, j’étais plus ou mieux intéressé à combattre. Plusieurs distractions m’empêchaient d’être concentré lors de cette fameuse soirée. Depuis, j’ai pu me débarrasser de ces nuisances qui me ralentissaient. J’ai utilisé cette expérience comme un apprentissage et ça m’a rendu plus fort », soutient-il.

Lawler prétend que cette fois, il mettra fin au combat sans avoir besoin de recourir à l’approbation des juges. Comment le Montréalais d’adoption reçoit-il cette prédiction?

« Je suis d’accord avec lui que l’affrontement ne nécéssitera pas de se rendre aux cartes des juges comme lors du précédent. Je prédis que je vais le stopper plus tôt que tard, et que ça sera une bataille largement en ma faveur », assure-t-il sans hésitation.

Au Canada ou ailleurs, peu importe

Comme tout combattant, MacDonald admet avoir une préférence pour les duels disputés devant une foule partisane, que ce soit à Vancouver, à Montréal ou ailleurs dans sa patrie.

« J’apprécie de me battre au Canada, c’est ma terre natale après tout. C’est une ambiance qui me plaît, mais ce n’est pas pour dire que je ne peux pas présenter ce que j’ai de mieux à offrir à Las Vegas ou ailleurs dans le monde pour autant », prévient-il.

Les comparaisons entre MacDonald et le Québécois Georges St-Pierre ne datent pas d’hier. On peut même dire que les associations entre l'ancien champion des mi-moyens et lui l’assaillent depuis de nombreuses années. Tôt dans sa carrière, MacDonald avait d’ailleurs émis le souhait de devenir champion du monde avant l’âge de 25 ans. Comment a-t-il négocié avec les attentes qu’il a lui-même établies?

« Mon parcours a déjà été bien long et sinueux en arts martiaux mixtes. Depuis que j’ai 16 ans que je foule l’octogone, et j’ai connu des hauts comme des bas. Tous les moments traversés depuis cette époque m’ont formé et aidé à me préparer pour une opportunité en combat de championnat. J’y suis finalement, et je ne vais pas rater ma chance. »

Zahabi voit un combattant plus rusé

L’entraîneur de MacDonald, Firas Zahabi, maintient que le nuage de la défaite encaissée par son protégé en novembre 2013 a laissé place à une éclaircie il y a fort longtemps, et que c’est loin d’être une source d’inquiétude dans le camp du Montréalais.

« Il y a plusieurs façons de réagir à une défaite. Si tu y mets du cœur, tu peux en tirer des grandes leçons et en sortir grandi. On se remet en question, on détecte ce qui n’a pas fonctionné et on s’ajuste. Je pense que c’est ce que Rory a fait, et que ça sera un tout autre genre de combat face à Lawler ce samedi », analyse l’entraîneur montréalais.

Rory MacDonald a-t-il atteint son plein potentiel, à l’approche de son 26e anniversaire?

« Je pense qu’il y a encore de l’espace pour grandir. Tout combattant en arts martiaux mixtes devrait rechercher la perfection, et j’ai le sentiment que Rory, justement, s’est consacré à cette quête ces derniers mois. »

La grande confiance qui habite le clan MacDonald, bien que bien perceptible, ne doit pas cacher le respect qu’il porte pour Lawler, un guerrier redoutable.

« La plus grande force de Lawler est son imprévisibilité. On s’attend à certaines choses de sa part, et il présente un tout autre plan de match. Rory est maintenant conscient de ça, et l’effet de surprise ne sera pas le même », constate Zahabi, qui refuse de se mouiller quant à l’issue de la confrontation.

« Tout ce que je dirai, c’est que Rory est un athlète très polyvalent. Il peut l’emporter par mise hors de combat, par soumission ou en se rendant à la carte des juges. Soyez prêt à tout! »