Les Gazelles au volant
Course mercredi, 13 déc. 2000. 15:05 jeudi, 12 déc. 2024. 15:03
Pour notre première pratique hors-piste, il faut bien convenir que les conditions climatiques n'avaient rien de sahariennes
Il pleuvait à boire debout, quelque chose entre une pluie glaciale et le verglas, quelque chose en tout cas qui rendait encore plus houleux le terrain vague où nous étions.
Jean-Pierre, le copain de Louise, nous avait gentiment prêté son Jeep TJ pour l'exercice. Encadrées par Guy Beauchênes, notre entraîneur d'un jour, et de deux de ses amis venus en accompagnateurs (et en éventuels sauveteurs, on ne sait jamais ) nous sommes parties un brin excitées vers ce lieu connu des fervents de conduite hors-piste à Terrebonne. Mais avant de nous lancer au volant de ce quatre roues motrices qui ne savait pas ce qui l'attendait, Guy nous a donné un cours théorique. Mais si, un vrai cours avec des notes et des feuille photocopiées
On y a effleuré les principes généraux de conduite hors piste, des trucs sur la pression des pneus, la façon d'aborder différents obstacles, l'équipement indispensable à prévoir, ce qui risque d'être le plus fragile dans la mécanique, etc, etc. Une conversation intéressante, qui nous mettait l'eau à la bouche, mais qui aussi, faut-il bien l'avouer, restait quand même assez abstraite en cet après-midi de décembre ou le sol s'était frileusement recouvert d'une mince couverture blanche qui commençait sérieusement à se détremper
Finalement nous sommes allées vérifier sur le terrain si la théorie tenait le coup. Louise a d'abord pris le volant. Même si nos rôles sont partagés entre navigatrice (Louise) et pilote (Claudine), il est important que nous sachions bien nous débrouiller toutes les deux dans chacun des aspects du rallye. Premier petit frisson d'aventure, très minime tout de même, nous avons sauté la chaîne de trottoir (remarquez qu'il n'y a pas de trottoir à cet endroit) pour nous enfoncer dans le champ et rejoindre un petit boisé. Le sentier n'est pas trop cahoteux, quelques courbes à négocier, mais comme le tout se fait à basse vitesse, on repassera pour la difficulté ! A l'intérieur des terres, le spectacle est intéressant. Des buttes, des bosses, quelques pentes intéressantes promettent un peu plus d'action. Après quelques manœuvres de familiarisation, Louise descend aisément une pente assez abrupte, et refait le chemin en sens inverse sans difficulté. Toute excitée, elle s'exclame, forte de son expérience au rallye en 96, « Je ne me rappelais pas que c'était aussi amusant ! ».
A mon tour
A moi maintenant le volant. Une première pente, puis une deuxième, quelques passages sur le flanc d'une pente, beaucoup plus agréable à manœuvrer quand on est dans le siège du côté supérieur de la pente, puis le grand test Louise cède sa place à Guy qui me guidera de ses conseils avisés. La côte qui se dresse devant moi ne serait rien si elle n'était pas aussi boueuse. Quelques sillons creusés témoignent des efforts que les autres véhicules y ont fait avant que je ne m'y aventure et, fait rassurant, certaines de ces traces vont jusqu'au sommet.
Je me lance. Il me semble que mes roues patinent un peu au départ, et je ne gagnerai pas suffisamment de vitesse pour aller plus haut que les deux tiers Guy me recommande de garder la pédale au fond, mais lorsque le véhicule décroche, je laisse glisser par en arrière jusqu'à mon point de départ pour prendre un bon élan pour ma tentative suivante. Je me rendrai compte rapidement que je n'ai pas assez de puissance enfin pas moi mais le véhicule en première vitesse, et que si je me lance en deuxième, j'ai plus de chances.
Effectivement le processus semble un peu plus efficace en deuxième, mais malgré tous mes mouvements bien intentionnés des épaules et du bassin pour encourager la Jeep qui peine, ce sera à nouveau la frustrante glissade vers l'arrière jusqu'au bas de la pente. Un doute m'assaille Est-ce moi qui suis un peu faible de l'embrayage ? Qu'est-ce que je fais qui ne soit pas correct ? Guy prend le volant, part à l'assaut de la dite pente, arrive presqu'au sommet et redescend par derrière. Ouf l'honneur est sauf ! Ce n'est pas uniquement moi qui est en cause, mais aussi les conditions, les pneus, la puissance du moteur et tout un tas d'autres facteurs aussi justifiables les uns que les autres On décide d'abandonner cette manœuvre pour ne pas faire souffrir inutilement la voiture qui pousse un soupir d'aise, soupir qui a de vague odeurs d'embrayage surchauffé
Par les sentiers, sous le ciel gris
La phase suivante se déroulera dans un sentier sinueux qui nous fait frôler les broussailles, passer dans les sapins, monter et descendre des montagnes russes boueuses. Un pur délice ! La pluie se fait de plus en plus insistante. Louise reviendra au volant pour un dernier tour dans le manège et notre première séance pratique s'achèvera là-dessus.
Ce fut bref bien sûr, même pas un avant-goût de ce qui nous attend réellement, mais ce premier contact était nécessaire. Il faut quand même avoir quelques bases pour pouvoir visualiser un peu Je ne sais si nous aurons l'occasion de reprendre le volant dans des conditions similaires au cours des prochaines semaines. Ce serait souhaitable certes, mais pour l'instant un défi plus grand nous attend. Pour atteindre le sable d'or du Sahara, il nous faut maintenant l'argent des commanditaires ! On s'en reparle !
Jean-Pierre, le copain de Louise, nous avait gentiment prêté son Jeep TJ pour l'exercice. Encadrées par Guy Beauchênes, notre entraîneur d'un jour, et de deux de ses amis venus en accompagnateurs (et en éventuels sauveteurs, on ne sait jamais ) nous sommes parties un brin excitées vers ce lieu connu des fervents de conduite hors-piste à Terrebonne. Mais avant de nous lancer au volant de ce quatre roues motrices qui ne savait pas ce qui l'attendait, Guy nous a donné un cours théorique. Mais si, un vrai cours avec des notes et des feuille photocopiées
On y a effleuré les principes généraux de conduite hors piste, des trucs sur la pression des pneus, la façon d'aborder différents obstacles, l'équipement indispensable à prévoir, ce qui risque d'être le plus fragile dans la mécanique, etc, etc. Une conversation intéressante, qui nous mettait l'eau à la bouche, mais qui aussi, faut-il bien l'avouer, restait quand même assez abstraite en cet après-midi de décembre ou le sol s'était frileusement recouvert d'une mince couverture blanche qui commençait sérieusement à se détremper
Finalement nous sommes allées vérifier sur le terrain si la théorie tenait le coup. Louise a d'abord pris le volant. Même si nos rôles sont partagés entre navigatrice (Louise) et pilote (Claudine), il est important que nous sachions bien nous débrouiller toutes les deux dans chacun des aspects du rallye. Premier petit frisson d'aventure, très minime tout de même, nous avons sauté la chaîne de trottoir (remarquez qu'il n'y a pas de trottoir à cet endroit) pour nous enfoncer dans le champ et rejoindre un petit boisé. Le sentier n'est pas trop cahoteux, quelques courbes à négocier, mais comme le tout se fait à basse vitesse, on repassera pour la difficulté ! A l'intérieur des terres, le spectacle est intéressant. Des buttes, des bosses, quelques pentes intéressantes promettent un peu plus d'action. Après quelques manœuvres de familiarisation, Louise descend aisément une pente assez abrupte, et refait le chemin en sens inverse sans difficulté. Toute excitée, elle s'exclame, forte de son expérience au rallye en 96, « Je ne me rappelais pas que c'était aussi amusant ! ».
A mon tour
A moi maintenant le volant. Une première pente, puis une deuxième, quelques passages sur le flanc d'une pente, beaucoup plus agréable à manœuvrer quand on est dans le siège du côté supérieur de la pente, puis le grand test Louise cède sa place à Guy qui me guidera de ses conseils avisés. La côte qui se dresse devant moi ne serait rien si elle n'était pas aussi boueuse. Quelques sillons creusés témoignent des efforts que les autres véhicules y ont fait avant que je ne m'y aventure et, fait rassurant, certaines de ces traces vont jusqu'au sommet.
Je me lance. Il me semble que mes roues patinent un peu au départ, et je ne gagnerai pas suffisamment de vitesse pour aller plus haut que les deux tiers Guy me recommande de garder la pédale au fond, mais lorsque le véhicule décroche, je laisse glisser par en arrière jusqu'à mon point de départ pour prendre un bon élan pour ma tentative suivante. Je me rendrai compte rapidement que je n'ai pas assez de puissance enfin pas moi mais le véhicule en première vitesse, et que si je me lance en deuxième, j'ai plus de chances.
Effectivement le processus semble un peu plus efficace en deuxième, mais malgré tous mes mouvements bien intentionnés des épaules et du bassin pour encourager la Jeep qui peine, ce sera à nouveau la frustrante glissade vers l'arrière jusqu'au bas de la pente. Un doute m'assaille Est-ce moi qui suis un peu faible de l'embrayage ? Qu'est-ce que je fais qui ne soit pas correct ? Guy prend le volant, part à l'assaut de la dite pente, arrive presqu'au sommet et redescend par derrière. Ouf l'honneur est sauf ! Ce n'est pas uniquement moi qui est en cause, mais aussi les conditions, les pneus, la puissance du moteur et tout un tas d'autres facteurs aussi justifiables les uns que les autres On décide d'abandonner cette manœuvre pour ne pas faire souffrir inutilement la voiture qui pousse un soupir d'aise, soupir qui a de vague odeurs d'embrayage surchauffé
Par les sentiers, sous le ciel gris
La phase suivante se déroulera dans un sentier sinueux qui nous fait frôler les broussailles, passer dans les sapins, monter et descendre des montagnes russes boueuses. Un pur délice ! La pluie se fait de plus en plus insistante. Louise reviendra au volant pour un dernier tour dans le manège et notre première séance pratique s'achèvera là-dessus.
Ce fut bref bien sûr, même pas un avant-goût de ce qui nous attend réellement, mais ce premier contact était nécessaire. Il faut quand même avoir quelques bases pour pouvoir visualiser un peu Je ne sais si nous aurons l'occasion de reprendre le volant dans des conditions similaires au cours des prochaines semaines. Ce serait souhaitable certes, mais pour l'instant un défi plus grand nous attend. Pour atteindre le sable d'or du Sahara, il nous faut maintenant l'argent des commanditaires ! On s'en reparle !