David et Goliath
Jeux olympiques dimanche, 22 août 2004. 20:44 samedi, 14 déc. 2024. 20:00
Guylaine Dumont et Annie Martin nous ont tenus en haleine sous le chaud soleil d'Athènes. Avec force et ténacité, elles se sont rendues jusqu'en quarts de finales pour finalement s'incliner devant plus fortes qu'elles, mais non sans avoir combattu de toutes leurs forces et avoir donné le meilleur d'elles-mêmes sur chacun des échanges.
La lutte pouvait sembler inégale, c'était vraiment David contre Goliath. Non pas qu'elles n'avaient pas le talent de leurs adversaires, non pas qu'elles ne possèdaient pas les qualités athlétiques qui leur auraient permis d'aller plus loin. C'est tout simplement en quelque part, une question de moyens.
Elles ont perdu deux matches dans le tournoi olympique, deux matches contre des Américaines. Holly McPeak et Elaine Youngs, Kerry Walsh et Misty May vivent et s'entraînent en Californie, la où le volleyball de plage est une religion. Elles ont une pléiade de commanditaires plus prestigieux les uns que les autres.
La popularité de ce sport les porte et les transporte, leur facilite la vie et leur permet de se concentrer complètement sur leur art.
Elles ont du talent certes, là n'est pas la question ni le doute. Kerry Walsh est considérée actuellement comme la meilleure joueuse au monde. Mais même la rose la plus précieuse a besoin d'une terre fertile pour s'épanouir. La Californie la leur donne.
Pour trouver la plage necessaire à leur entraînement, Guylaine et Annie doivent sortir du Quebec le plus souvent à leurs frais. Les commanditaires et les appuis financiers ne se bousculent pas à leur porte. On ne vit pas grassement du sport par chez nous, à moins qu'on ne le fasse les patins aux pieds et un bâton dans la main. Et les patins dans le sable ce n'est pas fameux.
Pour se donner les moyens de se réunir et d'avoir des entraînements décents, pour participer à des compétitions qui leur permettent de hausser leur niveau de jeu à la hauteur de leur talent, il leur faut déjà autant de détermination et d'engagement que sur le terrain. Leur première bataille, elles l'ont livrée bien avant le premier coup de sifflet de l'arbitre.
Malgré toutes ces contraintes, elles ont réussi à faire plus que belle figure face aux meilleures au monde. Elles ont donné la frousse à McPeak et Youngs en leur enlevant une manche. Elles ont chauffé Walsh et May en ne s'inclinant que par deux petits points dans la première manche. Mieux encore, elles ont battu Schnyder et Kuhn de cette Suisse qui s'est construit un petit paradis de volleyball de plage pour un pays aux traditions alpines, bâtissant sur le succès des frères Laciga, assurée maintenant d'une solide relève avec Kobel et Heuscher.
Elles ont aussi vaincu les Norvégiennes Masseide et Glesnes dont la Fédération a tout misé sur le volleyball de plage mettant de côté le volleyball en salle pour y développer une force sur le circuit mondial. Avec un tel support, imaginez jusqu'où nos filles auraient pu aller.
Pourtant sur le terrain, rien ne transparaissait de tout ça. Elles s'imposaient en égales face aux plus grandes et leur attitude de gagnantes, l'harmonie parfaite entre elles durant le jeu, le fairplay absolu dont elles ont fait preuve dans chacune de leurs prestations ont séduit le coeur de toute la planète. Le leur est lourd après l'élimination, en grandes battantes qu'elles sont.
Mais elles peuvent se consoler en étant assurées qu'elles ont fait avancer la cause du volleyball de plage sinon auprès des instances politiques, au moins dans la reconnaissance du public à qui elles auront fait vivre bien des émotions.
Elles Child et Heese? C'est trop d'emotions pour un seul soir, je vous en reparle demain...
La lutte pouvait sembler inégale, c'était vraiment David contre Goliath. Non pas qu'elles n'avaient pas le talent de leurs adversaires, non pas qu'elles ne possèdaient pas les qualités athlétiques qui leur auraient permis d'aller plus loin. C'est tout simplement en quelque part, une question de moyens.
Elles ont perdu deux matches dans le tournoi olympique, deux matches contre des Américaines. Holly McPeak et Elaine Youngs, Kerry Walsh et Misty May vivent et s'entraînent en Californie, la où le volleyball de plage est une religion. Elles ont une pléiade de commanditaires plus prestigieux les uns que les autres.
La popularité de ce sport les porte et les transporte, leur facilite la vie et leur permet de se concentrer complètement sur leur art.
Elles ont du talent certes, là n'est pas la question ni le doute. Kerry Walsh est considérée actuellement comme la meilleure joueuse au monde. Mais même la rose la plus précieuse a besoin d'une terre fertile pour s'épanouir. La Californie la leur donne.
Pour trouver la plage necessaire à leur entraînement, Guylaine et Annie doivent sortir du Quebec le plus souvent à leurs frais. Les commanditaires et les appuis financiers ne se bousculent pas à leur porte. On ne vit pas grassement du sport par chez nous, à moins qu'on ne le fasse les patins aux pieds et un bâton dans la main. Et les patins dans le sable ce n'est pas fameux.
Pour se donner les moyens de se réunir et d'avoir des entraînements décents, pour participer à des compétitions qui leur permettent de hausser leur niveau de jeu à la hauteur de leur talent, il leur faut déjà autant de détermination et d'engagement que sur le terrain. Leur première bataille, elles l'ont livrée bien avant le premier coup de sifflet de l'arbitre.
Malgré toutes ces contraintes, elles ont réussi à faire plus que belle figure face aux meilleures au monde. Elles ont donné la frousse à McPeak et Youngs en leur enlevant une manche. Elles ont chauffé Walsh et May en ne s'inclinant que par deux petits points dans la première manche. Mieux encore, elles ont battu Schnyder et Kuhn de cette Suisse qui s'est construit un petit paradis de volleyball de plage pour un pays aux traditions alpines, bâtissant sur le succès des frères Laciga, assurée maintenant d'une solide relève avec Kobel et Heuscher.
Elles ont aussi vaincu les Norvégiennes Masseide et Glesnes dont la Fédération a tout misé sur le volleyball de plage mettant de côté le volleyball en salle pour y développer une force sur le circuit mondial. Avec un tel support, imaginez jusqu'où nos filles auraient pu aller.
Pourtant sur le terrain, rien ne transparaissait de tout ça. Elles s'imposaient en égales face aux plus grandes et leur attitude de gagnantes, l'harmonie parfaite entre elles durant le jeu, le fairplay absolu dont elles ont fait preuve dans chacune de leurs prestations ont séduit le coeur de toute la planète. Le leur est lourd après l'élimination, en grandes battantes qu'elles sont.
Mais elles peuvent se consoler en étant assurées qu'elles ont fait avancer la cause du volleyball de plage sinon auprès des instances politiques, au moins dans la reconnaissance du public à qui elles auront fait vivre bien des émotions.
Elles Child et Heese? C'est trop d'emotions pour un seul soir, je vous en reparle demain...