Le joueur de football Québécois Alexandre Dupuis est passé par toute la gamme des émotions au cours des dernières années. Dans cette dernière édition du balado En Forme il nous explique en détail toutes les épreuves qu’il a traversé avant d’arriver à avoir son poste au sein de l’organisation des RoughRiders. Quels sont ses conseils pour ceux qui traversent une période difficile ? Comment se déroule le quotidien d’un joueur de la LCF ? Ce sont toutes des réponses qui se trouvent dans l’intégralité de cette sympathique discussion.

 

Le nouveau centre-arrière des Roughriders de la Saskatchewan Alexandre Dupuis est un vétéran de plusieurs saisons dans la LCF. Il est âgé de seulement 31 ans, mais en langage de football, il a 7 vies à son actif.

 

Bien qu’il ait commencé sa carrière sur le tard - au niveau collégial chez les Nordiques du Collège Lionel-Groulx - Dupuis aura été propulsé vers les plus hauts sommets du football canadien : en faisant partie de la prestigieuse équipe des Carabins de l’Université de Montréal, puis en étant repêché par les Argonauts de Toronto en 2014.

 

Il dispute 3 saisons avec l’équipe qui l’a repêché, de 2014 à 2016. Puis signe comme joueur autonome avec Edmonton (maintenant les Elks), organisation avec laquelle il reste jusqu’à son retranchement au camp d’entraînement en 2019.

 

Depuis, une épopée s’est déclenchée, le privant de fouler un terrain pendant plus de 1000 jours - depuis sa blessure au biceps gauche en 2018, qui mène à une opération. Ne se retrouvant pas une nouvelle équipe en 2019, il se tourne vers sa préparation pour la saison suivante. Puis, la pandémie arrive et annule la saison suivante. Après avoir vu son domicile partir en flammes en janvier 2021, la nouvelle qu’il attendait tant arrive : les Elks d’Edmonton le ramènent dansDupuis 2 l’organisation. Cette signature arrive à point et lui redonne une motivation à s’entraîner pour revenir encore plus fort dans la LCF.

«Avec la COVID, la motivation de tout le monde a été défiée. Ça a été beaucoup d’entraînements à la maison, hors de ma zone de confort. Oui, c’était difficile de garder la motivation. Encore plus après le feu! Dès que les mesures sanitaires ont relâché, j’ai pu au moins trouver quelques disponibilités dans des centres d’entraînement, notamment au Deka Gym de Blainville», confie-t-il à partir de Regina.

Toutefois, à 24 heures de son départ pour Edmonton, les Elks le relâchent. Le désarroi sera de courte durée, puisque son ancien entraîneur chez les Carabins Danny Maciocia le rapatrie dans le nid montréalais - Alexandre devient un membre des Alouettes…. avant d’être libéré au à l’aube du premier match de la saison. Maintenant un membre des «Riders», se sent-il enfin chez lui?

 

«Dans le sport professionnel, tu ne peux jamais te sentir vraiment à l’aise. Mais je me sens bien ici! Je suis content de retrouver un livre de jeu que je connais - celui de Jason Moss, qui l’a suivi depuis le début de sa carrière - et notre entraîneur-chef est un vrai «players coach», avec qui j’ai eu beaucoup de conversations depuis mon arrivée», répond-il avec le sourire.

Celui qui est détenteur d’un diplôme en kinésiologie a du changer beaucoup de choses dans sa préparation physique, et a mis son expertise à profit.

«Au total, j’ai subi 6 opérations dans ma carrière, dont 3 depuis que je suis professionnel - en plus de celle en 2018, il est opéré en 2016 au biceps droit et en 2017 au genou gauche - alors tu essaies de t’adapter à la situation. La majeure partie de ma carrière, j’ai été dans un contexte de préparation physique normal, pour aller chercher plus de force et de vitesse. Quand tu fais ça, tu mets des grosses charges et donc du stress sur tes articulations.»

«Dans les dernières années, j’ai découvert le CrossFit, et j’utilise ça comme outil. Pas dans 100% de mes entraînements, mais ça m’aide à me sentir plus léger sur mes jambes et avoir des bons gains. Ça réduit la tension et je me sens moins vulnérable aux blessures. Par contre, il faut bien l’appliquer, comme dans tout entraînement.»

Pour ce faire, il a retenu les services d’une certaine Michèle Letendre comme préparatrice physique depuis le début de l’année.

«Avoir une coach m’a permis d’en apprendre plus sur le CrossFit, et sur comment performer avec cet outil à un âge plus élevé. C’est ironique, car elle prépare aussi des athlètes plus vieux qui compétitionnent en CrossFit, donc elle s’y connait. On a trouvé une formule avec moins d’intensité et de charge, mais avec plus de volume.»

Et, puisque votre humble serviteur était curieux, on y est allé d’une dernière question primordiale: ça mange quoi, pour rester en forme, un kinésiologue-footballeur de 6 pieds 3 pouces et 245 livres?

«J’y vais selon les principes de base, avec de la vraie nourriture. Je me tiens donc hors des allées à l’épicerie! La majeure partie de mon alimentation vient des plantes: légumes, riz, patates douces, et de la viande aussi, bien sûr.»

… Mais qu’en est-il du fameux «gros-bol-de-pâtes-3-heures-avant-un-match?»

«Pas pour moi, ça!» Dans un éclat de rire. «Trop de risques de s’endormir après le premier quart!»

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