Les soulevés olympiques en haltérophilie sont parmi les mouvements les plus plaisants, exigeants et gratifiants qu’il est possible d’effectuer au gym. C’est un enchaînement de mouvements à la fois beau et violent.

 

L’arraché (prendre la barre au sol et l’amener au-dessus de la tête en un seul élan avec les bras complètement tendus) et l’épaulé-jeté (prendre la barre au sol et l’amener au niveau des épaules puis au-dessus de la tête avec les bras tendus) demandent à l’athlète de soulever une lourde charge rapidement. Ces mouvements exigent de développer une immense flexibilité, coordination, vitesse d’exécution et de l’équilibre, en plus de la force et de l’explosivité. C’est pourquoi les pratiquer engendre de gros résultats à l’entraînement. Cela va sans aucun doute améliorer votre forme physique et vous rendre plus athlétique, alors tout le monde devrait s’y mettre.

 

Cela étant dit, la complexité de ces mouvements amène un mélange d’amour et de haine. Un peu comme au golf quand vous faites un élan parfait, réaliser l’arraché à la perfection est une expérience addictive.

 

Ça exige tellement de concentration. Plusieurs ont de la difficulté à maîtriser le positionnement et la vitesse que nécessitent ces soulevés avant même que la force ne devienne un facteur contraignant. Ça veut donc dire que les connaissances et la pratique sont cruciales dans le développement. Il y aussi certains exercices qui aideront votre progression.

 

Le soulèvement de terre des mouvements olympiques constitue probablement la plus grande difficulté éprouvée par la plupart des personnes de niveau débutant ou intermédiaire. C’est le premier soulèvement de la barre à partir du sol jusqu’au niveau des cuisses, avant que l’athlète ouvre brusquement ses hanches pour élever la barre au-dessus de sa tête. Dans le fond, ce premier élan est la base du succès. Quand il est fait correctement, il confère une position forte et permet de maintenir la barre dans la position idéale pour ensuite l’élever jusqu’au bout. C’est une question de posture, donc l’emphase n’est pas mise sur la vitesse, mais plutôt sur le maintien d’une bonne position.

 

Voici la mécanique du soulèvement de terre de type olympique, qui est différent du soulevé de terre traditionnel (deadlift). Soulevés CLB

 

La préparation : commencez avec les pieds plantés à la largeur de vos hanches et avec la barre placée au-dessus du dernier lacet de souliers (là où les orteils commencent). C’est un peu plus en avant que dans un soulevé de terre traditionnel. Les mains sont placées plus larges que les épaules et agrippent la barre, paume vers le sol, avec les doigts par-dessus le pouce. Abaissez les hanches jusqu’à ce que les tibias touchent la barre, ce qui risque d’être un peu plus bas que dans une préparation pour un deadlift. Quant aux pieds, le poids devrait être réparti à 60 % au niveau des talons et à 40 % au niveau de la plante des pieds.

 

Le premier élan : Gardez le dos droit et ferme. Levez-vous en dépliant les genoux vers l’arrière tout en soulevant le torse. Allez-y lentement et amenez la barre vers les talons. Voilà la grande différence entre un deadlift et le soulevé olympique. Le tracé de la barre n’est pas complètement en ligne droite. Cela permet à la barre d’arriver à la bonne place au niveau des hanches et de maximiser le mouvement de levier lorsque vous ouvrirez vos hanches. Quand c’est bien fait, la barre touche les hanches ou le haut des cuisses.

 

Les athlètes ont tendance à précipiter le premier élan ou à simplement lever la barre en ligne droite comme un deadlift. Cela compromet l’explosivité et la rapidité d’exécution du soulevé lors de la phase suivante.

 

Regardez la vidéo qui suit, une démonstration du champion olympique en haltérophilie Xiaojun Lu. Observez la hauteur à laquelle se trouvent ses hanches au moment où il commence à soulever et la façon qu’il pousse ses genoux vers l’arrière pour ramener la barre de l’avant des pieds vers les talons.

 

C’est le fun d’expérimenter avec le mouvement olympique. La plupart des gens sont limités non pas par la force physique mais par la technique, qu’il est essentiel de pratiquer. Parfois, un simple nouveau truc peut totalement changer la donne et vous mener à réaliser un nouveau record personnel.

 

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