C'est maintenant officiel, les compétitions de sports électroniques ne relèvent plus de la compétence de la Régie des alcools, des courses et des jeux du Québec. Depuis toujours, le statut juridique de ces compétitions était nébuleux, ce qui laissait croire que la loi sur les concours publicitaires s'appliquait sur celles-ci, ce qui dissuadait les organisateurs de donner la chances à des québécois de s'inscrire.

En fait, selon la loi qui s'applique aux concours publicitaires, si le montants des prix et bourses d'un événement dépasse 2000$, il est obligatoire d'inscrire le concours auprès de la Régie. De plus, la Régie impose une taxe de 3% sur les concours nationaux et 10 % de la valeur totale des prix alloués aux québécois.

Il faut savoir que plusieurs compétitions d'eSports internationales évitaient la paperasse gouvernementale du Québec, comme le championnat américain de Hearthstone en 2015, qui stipulait clairement dans ses règlements qu'il était interdit aux québécois de participer au tournoi.

Règlements du championnat Hearstone de 2015Mais le vent semble maintenant tourner en faveur des joueurs québécois, alors que dans la lettre officielle envoyée par la RACJ à la FQSÉ le 15 novembre 2016, il est clair que les compétitions de sports électroniques apparaissent aux responsables comme un événement semblable à tous les sports traditionnels, où un haut niveau d'habiletés et de stratégie est requis :

« Ainsi, lorsque l’on regarde en quoi consiste le sport électronique où l’emphase est mise sur les compétences personnelles des joueurs, il ne nous apparaît pas que le but premier est la promotion d’intérêts commerciaux, mais plutôt de permettre aux adeptes de jeux vidéo de se mettre en compétition les uns avec les autres afin de déterminer ceux qui possèdent les meilleures habiletés dans ce domaine et comme dans toute compétition, une bourse ou un prix est remis aux participants les plus talentueux. »

Bien que cette lettre soit représente un énorme pas dans le dossier, il reste du chemin à faire pour que les organisateurs des compétitions de sports électroniques à l'international comprennent qu'il n'y a aucune différence entre un joueur québécois et un joueur d'ailleurs au Canada. En attendant les prochaines compétitions d'envergure, il est de notre devoir à tous de partager la bonne nouvelle et faire savoir au monde que les québécois ont aussi leur place au sein des compétitions d'eSports!