La défense des Alouettes appliquera la même formule éprouvée contre les Elks face aux Stampeders
Alouettes jeudi, 19 août 2021. 15:08 dimanche, 15 déc. 2024. 12:53MONTRÉAL – Les jeunes quarts des Stampeders de Calgary sont mieux d'être prêts : la défense des Alouettes de Montréal a l'intention de leur servir la même médecine que celle réservée au vétéran des Elks d'Edmonton Trevor Harris, soit une pression énorme.
Face à Harris, le front défensif des Alouettes (1-0) s'est imposé avec force et rapidité : en pas moins de 11 occasions, Harris a été frappé par l'unité défensive montréalaise, dont quatre fois pour des sacs, deux par Antonio Simmons, et un chacun pour Ahmad Thomas et Almondo Sewell.
Vendredi (21 h 30 HAE), les Stampeders (0-2), qui sont privés du vétéran partant Bo Levi Mitchell, enverront dans la mêlée deux quarts comptant que très peu d'expérience dans le circuit Ambrosie : la recrue Jake Maier et Michael O'Connor.
« Les Stamps ont d'excellents entraîneurs et d'excellents systèmes de jeu, ça ne fait pas de doute. Ils vont utiliser des passes écran et des jeux au sol pour protéger leurs quarts. Mais nous allons être agressifs et allons rapidement mettre de la pression », a assuré Todd Howard, entraîneur de la ligne défensive et coordonnateur contre le jeu au sol.
Ce genre de pression sur les quarts adverses a souvent manqué aux Alouettes par le passé. Howard est catégorique : ça s'inscrira désormais dans l'ADN du club.
« Je n'ai jamais fait partie d'un front défensif qui comptait moins de six ou sept plaqués sur le quart adverse par match. La saison dernière (2019), nous n'en avions que trois par rencontre, a-t-il souligné. La direction a compris ce que l'on souhaitait et a ajouté le personnel qui nous manquait pour appliquer ce genre de pression.
« Maintenant, c'est un ensemble: cette pression que nous sommes en mesure d'appliquer à l'avant vient aussi du travail effectué en couverture par les demis défensifs. Quand les premières lectures d'un quart sont toujours surveillées, ça complique son travail et facilite le nôtre. »
L'entraîneur-chef Khari Jones espère d'ailleurs que ce genre de performance deviendra la marque de commercede son équipe.
« C'est certain que c'est l'objectif ultime de compter sur une ligne défensive dominante. Nous avons ajouté de bons éléments et ceux qui étaient déjà ici se sont améliorés. Ils comprennent davantage notre défense. C'est une combinaison de tout ça et en même temps, nous travaillons toujours à améliorer cet aspect de notre jeu.
« Il ne s'agissait que d'un match, mais nous voyons à l'entraînement ce que ces joueurs sont en mesure d'accomplir. Nous voulons harceler les quarts-arrières: c'était un bon départ. S'agit maintenant d'être constant sur ce point pour le reste de la saison. »
Stanback ne ralentit pas
De l'autre côté du ballon, les Alouettes ont pu compter sur une solide performance de leur quart, Vernon Adams fils, qui a terminé cette première rencontre avec un coefficient d'efficacité de 127,3.
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Adams est immensément talentueux, mais cette performance n'aurait sans doutepas été possible sans l'apport du demi à l'attaque William Stanback, qui a récolté 112 verges en 18 courses, dont une de plus de 20 verges et trois de plus de 10 verges.
C'est comme si Stanback avait repris exactement là où il avait laissé après la saison 2019, au cours de laquelle il avait amassé 1048 verges en 14 matchs seulement, le même nombre que les Alouettes disputeront en 2021.
« Il a joué un gros match pour nous, comme nous savions qu'il allait le faire, a indiqué Jones. Il nous permet d'avoir cet équilibre (entre la course et la passe) et il va nous chercher des verges importantes sur les premiers essais. C'est bon de le ravoir parmi nous, même si nous ne l'avons pas vraiment perdu en raison de la saison que nous n'avons pas jouée (NDLR: Stanback avait obtenu un contrat dans la NFL avant d'être libéré en 2020). Il adore Montréal et c'est comme un nouveau départ.
« C'est un gars très dynamique. Le nombre de verges qu'il amasse après le contact initial, c'est phénoménal. Le voir continuer de bouger les pieds quand il baisse son centre de gravité ou récolter quelques verges supplémentaires en posant les mains au sol rend la vie difficile aux défenses adverses. Il est imposant: quand vous devez plaquer un gars comme lui 20 fois par partie, il y a un prix à payer. (...) On peut voir les défenses adverses se fatiguer à tenter de l'arrêter. »
Les Stampeders chercheront à éviter de commencer la saison par trois revers pour la première fois depuis 2002. Quant aux Alouettes, ils regagneront Montréal après la rencontre afin de se préparer en vue de leur ouverture locale, le vendredi 27 août, contre les Tiger-Cats de Hamilton.