Au lendemain de sa dispute musclée à l’entraînement des Alouettes de Montréal, Rakeem Cato a admis qu’il aurait dû se comporter d’une manière plus civilisée, mais ça ne veut pas dire pour autant qu’il invitera Duron Carter et Kenny Stafford à souper bientôt.

Le calme était donc de retour alors que l’organisation a poursuivi sa préparation avec Cato à de titre de quart-arrière partant.

La poussière a eu le temps de retomber et la situation a été gérée par les dirigeants du club. Après avoir discuté de l’incident avec eux, Cato a reconnu, mercredi, qu’il n’a pas choisi la meilleure façon d’exposer son mécontentement.

« J’aurais pu bien mieux gérer la situation. Si je devais revivre quelque chose de semblable, je prendrais la personne à l’écart et je lui en parlerais dans le vestiaire », a admis, à TSN, le quart de 24 ans qui n’a pas accepté les attaques sur sa vie personnelle.

Signe que les événements de la veille ne peuvent pas s’oublier facilement, Cato était souvent assis seul sur les lignes de côté au lieu de partager le banc avec les receveurs comme c’est habituellement le cas.

Les différents intervenants sondés par les médias ont minimisé cette constatation.

« Il était concentré. Anthony Calvillo ne parlait à personne sur le banc à son époque de joueur », a commenté Nik Lewis en utilisant l’exemple de son coordonnateur offensif.

Cato ne se laisse pas déranger par ça. En fait, il ne tient pas à rebâtir une amitié avec les deux receveurs qui l’ont nargué.

« On n’a pas besoin de s’aimer, mais on doit se respecter et faire notre travail. Je ne vais pas lui lancer le ballon moins souvent pour autant », a lancé Cato avec franchise.

Durant sa colère enflammée envers Stafford et Carter, Cato leur a notamment mentionné que c’était pour cette raison que l’équipe peinait à amasser des victoires cette saison. Le quart droitier n’a pas hésité à expliquer sa pensée vingt-quatre heures plus tard.

« Personne ne peut être plus gros que l’organisation. Quand ça survient, tu n’auras pas une équipe gagnante. C’est une question de respect, tout le monde doit adhérer au mouvement de l’équipe », a déploré Cato en se fiant sur son parcours à l’Université Marshall pour prouver son point.

Les journalistes ont soulevé le fait que personne ne semblait apprécier Cato et Carter présentement. Lewis s’est empressé d’affirmer le contraire.

« Je l’aime ! », a lancé Lewis à propos de Cato même si son ascension au poste de partant a mené au départ de son grand ami, Kevin Glenn.

« Duron, c’est mon petit frère. Je pense que ce sont des mauvaises perceptions. On est dans un milieu dans lequel on travaille avec plusieurs personnes et différentes personnalités », a rappelé Lewis pour expliquer les divergences d’opinion.

En ce qui concerne Jim Popp, le directeur général et entraîneur-chef, il n’a pas voulu en dévoiler davantage sur la gestion de ce conflit. Il a tout de même avoué qu’il avait réfléchi à plusieurs scénarios et probablement celui de clouer des joueurs au banc, vendredi, contre les Tiger-Cats à Hamilton.