TORONTO - La Ligue canadienne de football et l'Association des joueurs de la Ligue canadienne de football se sont entendues pour tenir des discussions formelles ayant pour objectif de raffermir la politique antidopage de la Ligue.

« Je l'ai dit depuis le jour de ma nomination comme commissaire : nous avons un engagement indéfectible envers la santé et la sécurité de nos joueurs et envers l'intégrité de notre sport », a déclaré le Commissaire de la Ligue canadienne de football, Jeffrey L. Orridge.

« La politique antidopage de la LCF et de l'AJLCF fait partie de discussions continues avec la Ligue depuis plusieurs mois, a indiqué Scott Flory, le président de l'Association des joueurs de la LCF. Dans le but de représenter les meilleurs intérêts des joueurs de la LCF, nous voulons travailler conjointement avec la Ligue afin d'examiner, de mettre à jour et de renforcer les points importants de cette politique. »

La Ligue et les représentants des joueurs miseront sur trois aspects précis :

• Quelles pénalités devrait-on imposer aux joueurs de SIC et de la NCAA qui tentent de joindre les rangs de la LCF après avoir échoué un contrôle antidopage pendant leur carrière universitaire ou lors d'un camp d'évaluation de la LCF?

• Que devrait-il se produire lorsqu'un joueur de la LCF échoue un contrôle?

• Quelle devrait être la fréquence des contrôles aléatoires?

« Lorsque cette politique a été introduite, il s'agissait de la meilleure proposition de la LCF et de l'AJLCF. Nous étions l'une des premières organisations sportives à permettre la collecte de sang afin de déceler les hormones de croissance. Ceci étant dit, nous cherchons continuellement à mettre à jour la politique afin qu'elle réponde à nos besoins, une politique qui a été respectée par les joueurs et qui s'est avérée efficace depuis son entrée en vigueur », a dit Flory, qui est à la tête de l'association des joueurs depuis seulement 14 mois.

« Il faut toujours chercher des manières d'être meilleurs et cela s'applique même à une politique qui a été chaudement applaudie lorsqu'elle a été mise en place. Elle a besoin d'être améliorée », a dit Orridge, qui occupe ses fonctions depuis sept semaines.

« Maintenant, je vais être clair : la LCF agira dans le meilleur intérêt de ses joueurs, de notre sport et de notre ligue. Nous ne nous ferons pas dicter les termes de notre politique par des agences extérieures, pas plus que nous nous ferons imposer des standards qu'aucune autre ligue professionnelle en Amérique du Nord ne rencontre. »

Récemment, la LCF a mis fin à son partenariat avec le Centre canadien d'éthique dans le sport, organisme qui a administré les contrôles prévus par la politique au cours des quatre dernières années, après que la direction de l'un de ses laboratoires affiliés ait transgressé les règles de confidentialité prévues dans l'entente qui liait les deux organisations.

« La Ligue a constamment fait état auprès du CCES qu'elle était ouverte aux améliorations, aux recommandations et aux critiques. Mais des partenaires doivent se faire confiance, des changements ne peuvent survenir du jour au lendemain et un processus approprié doit être suivi », a expliqué Orridge.

« J'ai aussi entrepris des démarches afin d'en discuter avec le directeur général de l'Agence mondiale antidopage (AMA). »

L'AMA, qui préconise une suspension de quatre ans lorsqu'un athlète échoue un premier contrôle, a émis une déclaration à propos de la politique antidopage de la LCF, lundi.

La LCF est présentement en discussions avec deux laboratoires réputés qui possède une expérience enviable avec des ligues professionnelles. Le circuit demeure confiant que l'actuelle politique pourra continuer d'être appliquée et ce, sans interruption.

La Ligue canadienne de football entamera sa saison régulière 2015 plus tard cette semaine.