Les Bills de 2011 pourraient-ils avoir une destinée semblable à celle des Rays de 2008?

Je sais, vous allez me dire qu’il n’y a que deux matchs de joués en saison régulière et au moment où ils se mesureront aux Patriots ou aux Jets, les Bills risquent de frapper leur Waterloo. Et que le football est un sport complètement différent du baseball et que ma comparaison est aussi bonne que les pommes et les oranges! Peut-être.

Néanmoins, avouez que la question se pose. Depuis le début de la saison, les hommes de Chan Gailey sont passablement impressionnants, eux qui ont infligé une volée en règle aux Chiefs à Kansas City (41–7) lors de la première semaine du calendrier NFL.

Et dimanche, ils se sont relevés les manches après un lent départ face aux Raiders pour l’emporter in extremis 38-35. Buffalo tirait de l’arrière 21-3 à la mi-temps. Ils ont donc marqué 35 points lors des deux derniers quarts. C’est autant que lors The Comeback le 3 janvier 1993 un match qui se trouve, à tout jamais, dans le livre d’histoire des Bills.)

Comme je le disais au préalable, ça me fait beaucoup penser aux Rays de 2008. Une bunch de jeunes loups affamés, entourés de bons vétérans et un coach qui croit en eux. Et surtout, la mentalité qu’ils n’ont rien à perdre, tout à gagner.

La ressemblance entre les deux clubs est encore plus frappante quand on pense à la division dans laquelle ils évoluent. Une division où, à chaque début de saison, les experts attribuent le championnat aux équipes de New York ou de Boston. Les Rays ont brouillé les cartes dans l’Est de l’Américaine en 2008. Est-ce au tour des Bills cette année dans l’Est de l’Association américaine?

Revirement de situation

En 2010, les Bills avaient de la difficulté à marquer des points. Ils ont occupé le 28e rang avec une moyenne de 17,7 points par match. Cette année, en deux matchs, ils revendiquent 79 points et trônent au sommet de la NFL à ce chapitre. Impressionnant, vous pouvez le dire!

Les Bills démontrent qu’une équipe sans vedettes peut accomplir de belles choses lorsqu’elle est bien dirigée. Gailey a bâti son équipe autour de Ryan Fitzpatrick, un quart-arrière substitut à Harvard. Le groupe de receveurs sort encore plus de nulle part. Stevie Johnson est un choix de septième ronde tandis que Donald Jones et David Nelson sont des joueurs non-repêchés. L’ailier rapproché Scott Chandler a pour sa part été libéré par les Cowboys.



Et ce qui m’encourage le plus par rapport aux Bills, c’est que Chan Gailey n’a pas encore totalement sorti sa carte cachée : Brad Smith. Souvent comparé à Kordell Stewart, Smith est un joueur extrêmement polyvalent qui peut autant jouer comme quart-arrière que comme receveur de passes. Il peut également agir en tant que spécialiste des retours de bottés.

Il accomplira certes des jeux truqués quand ce sera le bon moment. Et vous savez quoi. Gailey saura se servir de cette arme, puisqu’il était le coordonateur des Steelers en 1996 et en 1997. Et son quart était… Kordell Stewart.

Prochain match des Bills, la semaine face aux Patriots. Je ne gagerais pas ma maison là-dessus, mais je pense que les Bills ont des chances. Ça reste à voir!

Pour d'utres commentaires et opinions sur la NFL, je vous invite à lire les pertinents blogues de mes valeureux collègues Michel Laprise et Maxime Morin.