COLLABORATION SPÉCIALE

L'un des plus gros échecs de la saison a été la défaite des Colts d'Indianapolis devant les Jaguars de Jacksonville au cours des derniers jours.

Les Colts étaient en contrôle de leur destinée. Il y a quelques semaines à peine, personne dans la NFL ne voulait se frotter à cette équipe, qui avait un jeu au sol dominant et une défense capable de créer des revirements à profusion. On sentait que les Colts prenaient leur envol, mais tout s'est écroulé en l'espace de peu de temps.

Cet écroulement a atteint son apogée le dernier week-end de la saison contre l'une des pires formations de la NFL. Avant la rencontre, les Jaguars montraient une fiche de 2-14.

Sur le terrain adverse, les Colts n'ont pas simplement perdu la partie, ils ont été dominés par les Jaguars. Avec raison, plusieurs vont pointer du doigt Carson Wentz, mais il n'est pas le seul. Les lignes méritent aussi largement d'être pointées. La ligne à l'attaque des Colts, considérée comme l'une des meilleures, a été brassée durant tout le match et le jeu au sol n'a jamais réussi à s'établir. Défensivement, on n'a pas réussi à déranger le quart Trevor Lawrence, qui a connu l'une des meilleures performances de l'année et l’équipe a perdu la guerre des revirements 2-0. 

Les Colts ont « choké » au grand moment. Ils représentent le plus récent exemple d'une formation qui e’effondre devant la pression d’un match crucial. Leur défaite permet aux Steelers de Pittsburgh de mériter un billet éliminatoire.

Heureux de voir les 49ers en éliminatoires

Les 49ers de San Francisco vont participer aux éliminatoires et à mes yeux, c'est une excellente nouvelle. Pour y arriver, ils ont comblé un déficit de 17 points face aux Rams de Los Angeles, qui semblaient en route vers une victoire facile.

Les Rams dominaient la première demie à tous les chapitres. Que ce soit au plan physique, stratégique et émotif. Finalement, les Niners ont démontré une belle résilience pour revenir dans le match. J’ai particulièrement apprécié la patience avec le jeu au sol. Anémique en première demie, la persistance a permis à la ligne à l’attaque de s’imposer tranquillement et prendre le dessus sur Aaron Donald et compagnie.

C'est plaisant de voir cette formation dans les éliminatoires. D'abord j'aime le coach Kyle Shanahan et ses stratégies. Je trouve qu'il y a de très bons joueurs des deux côtés du ballon avec Deebo Samuel en attaque ou Nick Bosa et Fred Warner en défense. De plus, les 49ers constituent une équipe agréable à regarder jouer. Ils seront redoutables pour chacun des adversaires qu’ils affronteront.

Quel talent ce Justin Herbert

Malgré une défaite, le quart des Chargers de Los Angeles Justin Herbert a fait une démonstration inouïe de son talent.

Si je disais plus haut que j'étais heureux de voir les 49ers passer en éliminatoires, autant je suis déçu de voir les Chargers les rater. C'est une équipe que l'on avait en haute estime en début de saison avec un jeune quart prodigieux et du talent à beaucoup de positions.

Comme par les années passées, les Chargers ont fait preuve d'un manque de constance, mais il y a une chose que nous avons vue dans la défaite aux mains des Raiders de Vegas et c'est le brio de Herbert. Quand son équipe avait le dos au mur avec un déficit de 14 points au quatrième quart, il a commencé à jouer du football inspiré en réalisant des passes que peu de quarts dans la NFL sont en mesure de faire. Il a converti six de ses sept tentatives en quatrième essai. Quand il avait besoin d'un jeu, il le réussissait.

Herbert semblait inarrêtable. Ce jeune joueur est extraordinaire. Chaque fois que tout semblait s'écrouler autour de lui comme sa protection ou ses receveurs, il était là pour réussir le jeu.

Les Chargers ont un talent incroyable avec Herbert comme quart. Ce sera à la direction de trouver durant la saison morte, le moyen de bien l'entourer et de le mettre en valeur.

Un entraîneur qui va rebondir

Le renvoi de Brian Flores de son poste d'entraîneur des Dolphins de Miami est surprenant. L'équipe qui a commencé la saison avec un dossier de 1-7 a gagné huit de ses neuf derniers matchs pour compléter le calendrier régulier avec un dossier de 9-8.
 

C'est une deuxième saison victorieuse de suite sous la férule de Flores. Les Dolphins ont cumulé 19 victoires deux ans, ce qui n'avait pas été fait depuis 2003. Malgré tout, il a été congédié.

Visiblement, le problème n'était pas sur le terrain, mais plutôt en coulisses. Son départ n'a rien à voir avec le « coaching » parce que Flores a prouvé qu'il était capable de mener une équipe à la victoire et de rallier les joueurs. Flores sait vendre sa salade et il sait comment corriger la situation quand ça ne va pas. Voilà deux ans qu'il dirige très bien son club et l'amène tout près de son plein potentiel.

Il y avait clairement une guerre de clocher entre lui et le directeur général Chris Grier, qui est dans l'organisation depuis plusieurs années. Il y a des rumeurs qui circulent, mais il y avait un probablement un désaccord sur la suite à donner au quart Tua Tagovailoa ou sur les discussions concernant l'embauche de Deshaun Watson et sans doute sur bien d'autres choses.

Le propriétaire des Dolphins a parlé d'un problème de relations et il a décidé de garder les services de son directeur général.

Flores devient un candidat de choix pour d'autres clubs dans la NFL.

Une équipe sans rythme

À Chicago, l'entraîneur Matt Nagy et le directeur général Ryan Pace ont perdu leur emploi chez les Bears. Malheureusement pour les deux hommes, les Bears n'ont pas frappé de gros coups avec les choix au repêchage. On peut penser au quart Mitchell Trubisky ou au receveur Kevin White notamment.

Nagy avait connu une très bonne première année, mais depuis ce temps, cette équipe semble perdre du rythme chaque saison.  On aurait dit un coach qui ne semblait pas avoir le contrôle de ce qui se passait et ne semblait pas la personne désignée pour développer de jeunes quarts. Ç’a été un échec avec Trubisky. On vient maintenant de dénicher Justin Fields qui a beaucoup de potentiel. On ne veut pas rater notre coup une deuxième fois.

Les Bears doivent aller chercher un entraîneur qui pourra bien encadrer et développer Fields. Ce dernier a terminé la saison blessée mais il demeure un talent naturel. J'ai hâte de voir qui aura le mandat de le développer et je suis excité de voir ce que Fields aura l'air dans l'avenir. Les Bears ont un bon quart dans la formation, c’est à l’organisation de lui permettre d’atteindre son potentiel.

*propos recueillis par Robert Latendresse