PHOENIX - À un certain moment dimanche, ça va se produire. Du moins, c'est ce que tout le monde espère.

Le plus gros et plus athlétique des ailiers rapprochés du circuit va foncer droit devant lui et entrera en collision avec le demi de sûreté qui cogne le plus dur ces jours-ci.

Qu'est-ce qui va se produire quand le chemin de Rob Gronkowski va croiser celui de Kam Chancellor?

« Je ne sais pas. Je vais être assis avec mon maïs soufflé, a dit le demi de coin des Seahawks de Seattle Richard Sherman. Ce sera du bon football. »

La liste des confrontations importantes lors du duel entre les Patriots de la Nouvelle-Angleterre et les Seahawks est presque interminable. Est-ce que Tom Brady va lancer le ballon vers Sherman? Est-ce que le front défensif des Patriots pourra ralentir Marshawn Lynch? Est-ce que LeGarrette Blount pourra être efficace au sol contre la meilleure unité défensive de la NFL?

Oui, tout ça pourrait avoir un impact sur le résultat du 49e Super Bowl. Mais le duel que tout le monde veut voir, c'est celui entre Chancellor et Gronkowski.

Si le demi de coin des Seahawks Jeremy Lane a déclaré la semaine dernière qu'il ne croyait pas que Gronkowski était si bon que ça, la majorité des membres de Seahawks ont tenu à respecter les habiletés de Gronkowski.

Et avec raison.

Gronkowski a peut-être accumulé de meilleures statistiques en 2011, mais étant donné le nombre de blessures qu'il a subies, sa campagne 2014 a peut-être été encore plus impressionnante. Il a capté 51 passes et a inscrit huit touchés lors des huit derniers matchs de saison régulière, avant d'ajouter 10 autres attrapés et deux majeurs lors des éliminatoires. Il a capté moins de trois passes dans une partie une seule fois cette saison.

« Il est une vraie bête, un animal, a dit le receveur des Patriots Brandon LaFell en volant les qualificatifs habituellement utilisés pour décrire Lynch. Les demis de coin sont trop petits pour le couvrir et les demis de sûreté sont trop lents. Quand Gronk est sur le terrain, il faut deux joueurs pour le couvrir et si ce n'est pas le cas, il va réussir des jeux pour nous. »

La différence est que les Seahawks comptent sur Chancellor, un demi de sûreté bâti comme un secondeur avec la vitesse d'un demi de coin.

C'est face aux meilleurs ailiers rapprochés du circuit que les Seahawks ont été à leur meilleur. En deux matchs la saison dernière, l'ailier rapproché des Saints de La Nouvelle-Orléans Jimmy Graham avait été limité à un total de quatre attrapés pour 50 verges de gains contre les Seahawks. Vernon Davis, des 49ers de San Francisco, n'a jamais capté plus de trois passes face aux Seahawks en cinq matchs au cours des deux dernières campagnes. Julius Thomas a été limité à quatre attrapés pour 27 verges de gains lors de la victoire écrasante des Seahawks face aux Broncos de Denver l'an dernier au Super Bowl.

« Ils ont certainement la réputation d'être une équipe physique. Ils aiment bien être agressifs et dominer leurs adversaires », a noté Gronkowski.

Pourquoi les Seahawks sont-ils si bons contre les ailiers rapprochés? Une bonne partie du crédit va à Chancellor. Sa taille, sa vitesse et sa force peuvent contrer les problèmes habituellement liés à la couverture des ailiers rapprochés.

Mais le reste de l'unité des Seahawks est aussi impliqué dans les schémas défensifs. C'est particulièrement le cas quand les Seahawks utilisent une couverture de zones puisque les secondeurs K.J. Wright et Bobby Wagner doivent surveiller les zones courtes, où se promènent souvent les ailiers rapprochés.