On ne peut demander mieux comme finales d’association, dans la mesure où dimanche les quatre meilleures équipes de la saison régulière ont toutes accédé au carré d'as. D'un côté, on aura un classique entre Tom Brady et Peyton Manning. De l'autre, un affrontement entre celui qui sera probablement proclamé joueur de l'année, Cam Newton, face à Carlson Palmer, qui mérite au moins d'être de la conversation pour ce même titre avec la saison extraordinaire qu'il a connue.

Revenons maintenant sur les performances qui leur ont permis d'être de ce carré d'as.

Patriots 27, Chiefs 20

À tout seigneur tout honneur, commençons par Tom Brady et les Pats qui ont prouvé à tout le monde hier que lorsqu'en santé, ce sont encore ceux que l'on doit établir comme favoris. C’était un match typique des Pats. Un match où comme à l'habitude, ils ont concocté un plan en attaque visant à éviter les forces de leur adversaire, c'est-à-dire leur front défensif, tout en réussissant à faire produire leurs propres joueurs vedettes.

On s'en est vite rendu compte sur la première séquence, quand ils n'ont pas couru une seule fois face au front des Chiefs, optant plutôt pour distribuer le ballon de façon rapide et efficace à Julian Edelman et Rob Gronkowski comme bon leur disait. Résultat : une séquence de 11 passes consécutives qui s'est soldée par une passe de touché à Gronk 

Défensivement, ils ont réussi une fois de plus à éliminer la force de leurs adversaires, dans ce cas Travis Kelce, qui a été invisible dans le match. Les Pats doivent  un gros merci à Andy Reid qui a encore une fois été terrible dans sa gestion du cadran autant en fin de première demie qu'en fin de match, ce qui a grandement contribué à la victoire des Patriots.

Cardinals 26, Packers 20

Le deuxième match de samedi a été de loin le plus spectaculaire et le plus fort en émotions. 

Avant tout, il faut reconnaître l'effort des Packers qui, humiliés 38-8 il y a quelques semaines à peine en Arizona, nous ont offert toute une performance et ont chèrement vendu leur peau. Ils l'ont fait en plus avec des receveurs de passe de deuxième ordre nommés Jeff Janis et Jared Abbrederis, qui ont été appelés en renfort à cause de blessures à un groupe de receveurs déjà décimé. Aaron Rodgers nous a encore démontré qu'il ne faut jamais le compter pour battu lors d’une séquence à la toute fin du quatrième quart où il a complété deux passes miraculeuses à Jeff Janis dont un Hail Mary pour provoquer la prolongation.

Carlson Palmer maintenant, lui, il l'a échappé belle. Il a sauvé sa soirée de travail, jusque-là mauvaise, avec un jeu qui tout comme ceux de Rodgers entre carrément dans la catégorie des miracles. Jeu réalisé en prolongation de surcroît. Pressé de partout, il a évité trois sacs du quart presque assurés avant de décocher une passe à contre-courant d'un côté à l'autre du terrain à Larry Fitzgerald, qui lui a couru jusqu'à la porte des buts avant de marquer le touché victorieux deux jeux plus tard.

Ceci dit, il faut parler du reste, car si Carlson Palmer a l'intention de jouer comme ça en Caroline dimanche, aussi bien ne pas prendre l'avion. Il était rendu carrément dangereux pour son attaque chaque fois qu’il lançait une passe. Particulièrement lorsqu'il approchait de la zone de but adverse. Contre la Caroline, ça ne pardonnera pas. J'espère pour lui que cette première victoire en éliminatoires lui permettra de relaxer et de revenir en force contre les Panthers.

Panthers 31, Seahawks 24

Parlons-en des Panthers et de Cam Newton. Eux, ils viennent d'élever la barre quand on parlera de départ canon dans l'avenir. Ce n'est pas compliqué, ils menaient 14 à 0 et Cam Newton n'avait pas encore lancé une passe. C’était beau de voir la façon dont ils ont dominé les Seahawks en première. Le fait qu’ils les dominent autant au chapitre de la robustesse était pour le moins impressionnant.

Le bémol, c'est qu’alors qu’ils avaient une avance de 31-0 à la mi-temps, ils ont été complètement dominés dans la deuxième demie du match. Oui, ils ont résisté et gagné un match qu'ils méritaient amplement, mais reste qu'ils ne peuvent pas sortir de ce match contents et sans faire de remise en question. Une production de 24-0 en faveur des Seahawks en deuxième demie est inacceptable, les équipes championnes ne permettent pas ce genre de remontée.

Broncos 23, Steelers 16

Finalement, dans le dernier match de la fin de semaine, Peyton Manning n'aura pas eu à en faire trop. La raison est fort simple, il a finalement une défense de championnat pour le supporter. Une chance qu'il en a une d'ailleurs, parce qu'il est de plus en plus évident que Manning en est à ses derniers milles. Fini le temps où il pouvait tout avoir sur ses épaules. Il doit maintenant s'en remettre à son attaque au sol et à sa défense. Le tout en évitant de causer la perte de son équipe. C'est exactement ce qu'il a fait hier soir. Il a géré le match de belle façon et les Broncos ont couru sur 10 des 13 jeux de la séquence victorieuse. La défense, elle, a fermé la porte par la suite, n'accordant dans cet effort que 16 points à l'attaque des Steelers qui bien que privée de plusieurs armes reste dangereuse.

En fin de compte, on aura droit à un 17e et peut-être dernier affrontement entre Manning et Brady. Tom Brady mène 11-5 dans ces duels, mais la série est égale 2-2 en éliminatoires. De l'autre côté, ce sera une première entre Palmer et Newton en tournoi d'après-saison. Il faut le rappeler, les deux ont connu des campagnes du tonnerre. 

Force est d’admettre que c’est toute une fin de semaine en vue.